[Livre 1] Scorpius Malfoy - The world can stop at any moment.

Bonus 1 - Arbre à texte

Ce texte a été écrit dans le cadre d'un défi d'arbre à texte réalisé par la page Facebook Répertoire de fanfictions d'Harry Potter. Si vous aimez écrire, je vous conseille de vous lancer :et de leur envoyer un petit message privé :) N'hésitez pas à me faire vos retours, qu'ils soient positifs ou négatifs :) 

[ ARBRE À TEXTE - FEUILLE #21]

Auteur : Marine C. Queen (aka @LaQueen_007)

[DÉFI ASSOCIÉ ]

Personnages : Scorpius Malfoy
Mots à insérer : Livres, Bibliothèque, Amis, Parents, Amour.

Assis en tailleur parmi les livres de la bibliothèque des Malfoy, le regard du blondinet se perdait dans le vide. Les gouttes de la pluie du dehors venaient frapper les vitres et les nuages gris plongeaient la pièce dans une atmosphère mélancolique. Un parchemin vide, un encrier bien rempli, et pourtant aucun mot ne s'y étalait. Manque d'inspiration aurait-on pu penser, mais Scorpius n'attendait qu'une seule chose : la venue de sa maman. Dans un léger soupir, le jeune homme s'appuya contre l'étagère remplie de vieux livres et ferma les yeux quelques secondes dans l'espoir de chasser les images noires de son esprit. Il la voyait alors elle, cette magnifique femme aux longs cheveux bruns. Son sourire remplissait son cœur d'amour et ses bras qui se serraient autour de ses épaules le rassuraient. Son murmure, ses petits mots doux et sa main remontant avec une lenteur calculée dans ses cheveux blonds lui avaient toujours procuré une certaine joie depuis son plus jeune âge. Il aimait fermer les yeux, respirer tranquillement et se redresser avec légèreté pour esquisser un doux sourire à sa mère. Cette affection reçue faisait de lui le plus heureux des fils. Mais maintenant, elle n'était plus là. Malgré la chaleur du plaid posé sur ses genoux, le petit blond frissonnait et son sourire s'était transformé en quelque chose de plus triste. Il attendait ici, mais rien ne se passait. Les tic-tacs de la vieille horloge lui donnaient l'impression que le temps ne s'écoulait plus de la même manière. Les journées lui paraissaient interminables et le goût de la vie devenu fade le plongeaient dans l'obscurité.

Caché au beau milieu des livres jaunis, l'adolescent désirait tout simplement être seul, même s'il espérait secrètement que son père arrive pour s'asseoir à ses côtés. Cette douleur, enfouie dans son cœur devenait bien lourde pour une aussi jeune personne que lui. Fuir ce présent dénué de joie pour remonter dans un passé familier et rassurant.. Voilà ce qu'il désirait plus que tout au monde. Le temps de l'enfance et des histoires du soir paraissait maintenant révolu. Écrasant l'unique feuille de parchemin qu'il possédait, des larmes brûlantes qu'il ne put retenir roulèrent sur les joues du garçon. Cette solitude.. Son père l'avait elle aussi connue, il y avait des années de cela. Elle avait été assez puissante pour l'emmener au bord du gouffre et le seul antidote miracle qu'il avait alors trouvé avait été elle, sa maman. Femme resplendissante qui avait su lui apporter la lumière pour chasser cette infâme obscurité, maintenant revenue. Au final, personne n'était à l'abri d'un nouveau malheur. Sa main ne chercha même pas à essuyer ses petites larmes. Il était seul au monde. Ses parents ne se résumaient plus qu'à un père trop distant et sa grand-mère dormait probablement près de la cheminée. Par ailleurs, ses seuls amis ne pouvaient pas comprendre ce manque. Cet énorme vide se faisait ressentir à chaque seconde et ceux qui lui disait que le temps ferait son affaire pouvaient toujours aller se rhabiller. Il avait peur. Peur de l'oublier. Sa voix. Son sourire. Ses caresses. Cette fierté qu'il ressentait à chaque instant et surtout cet amour incroyable qu'il avait perdu.

Il la voyait alors danser avec son papa près du lac, riant comme les êtres les plus heureux de l'univers. Oui. Ses parents avaient été les époux les plus amoureux du monde. La chance leur avait souri pendant treize merveilleuses années, mais le destin en avait décidé autrement. Scorpius remonta alors ses jambes pour les coller contre son torse et passa ses bras tout autour. La tête baissée et les yeux fermés, il pouvait pleurer son être le plus cher en silence dans un cadre sentant les vieux livres à plein nez. L'endroit préféré d'Astoria qui s'expliquait tout simplement par cette odeur qui l'avait toujours fait voyager.

La pluie avait maintenant cessé et l'on pouvait apercevoir au loin un joli arc-en-ciel. Les rayons de soleil traversaient alors la fenêtre de la grande bibliothèque pour faire venir danser les particules de poussière qui entamaient maintenant un ballet aérien. Des petits pas timides venaient peu à peu perturber le calme de la pièce. Sentant alors un bras se glisser autour de ses épaules, le jeune homme surpris, releva lentement son visage aux larmes encore visibles pour rencontrer les mêmes yeux gris que les siens. Ceux de son père. Il était revenu. Il était là. Pour la première fois, Scorpius ne ressentit pas cette crainte d'être vu en plein chagrin. Non, cette fois-ci, son cœur trop meurtri avait besoin de chaleur pour apaiser les morceaux qu'il ne parvenait pas à recoller. Il fit alors tout naturellement basculer sa tête sur l'épaule de Draco sans ne rien dire. Nul besoin de parler. Le geste suffisait à lui faire comprendre qu'il ne le chassait pas, au contraire, il avait besoin de lui. Ce n'était pas si facile avec son père. Il semblait depuis peu avoir hérité du don de son père, celui d'avoir des difficultés à exprimer ce qu'il ressentait et la seule personne capable de les faire sortir de cette bulle handicapante les avaient quitté pour toujours. Le père observa la petite tête blonde collée contre lui et posa alors timidement sa main sur l'épaule de son fils. Des mots rassurants. Voilà ce qu'elle aurait fait elle..

- Ne penses pas que tu as perdu son amour Scorpius. Le mien est là et le sien se trouvera toujours dans ton cœur. À tout jamais.