Par Amour.

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.23 Octobre 2014.


  Il me percuta.


– Excusez-moi, Madame.
– Il n'y a pas de mal. Répondis-je.


Il était grand, brun aux yeux verts. La peau légèrement bronzée. On aurait dit qu'il revenait de vacances. Des vacances avec sa femme et ses enfants sûrement.
Je le regardai s'éloigner de moi. Je ne le reverrai sûrement jamais ...



Je l'ai croisé. C'était lui. L'homme d'hier. Je n'ai pas arrêté de penser à lui.
Il s'approcha de moi.


– Vous êtes la Dame d'hier ? Me dit-il. Me souriant de toutes ses dents.
– Oui. Murmurais-je.
– C'est quand même la seconde fois que l'on se croise. Ce n'est pas anodin.
– Monsieur, nous sommes ici dans un centre commercial, nous avons les mêmes horaires. C'est tout à fait normal que nous nous croisions.
– Vous ne voulez donc pas boire un verre avec moi ?
– Pourquoi le ferais-je ?
– Je ne sais pas.. Me dit-il, honteusement.
– Alors, le verre sera pour un autre jour. Lui dis-je en le regardant droit dans les yeux.


Il s'approcha de moi, et me souffla à l'oreille : - Je meurs d'envie de vous connaître.
Et il parti, sûrement retrouver sa famille. Pour se garer dans la cour de sa jolie maison de campagne.
Je sortie de ma rêverie et me dirigeai vers mon studio. L'homme ne sortait pas de ma tête.


Je me couchai, mais ne pu trouver le sommeil. Il hantait mes pensées. Il me hantait.
Le lendemain, à la sortie de mon travail, je le vis. En train de m'attendre à la sortie du centre commercial.


– Bonsoir Madame. Un verre, ça vous tente ?
– Vous m'attendiez ?
– Non, j'attendais une autre personne. Mais, joignez-vous à nous si vous le voulez.
– Oh non, je ne veux pas déranger.


Je m'éloignai de lui, quand je me senti tirer en arrière. L'homme avait attrapé mon poignet.


– Je plaisante. Me dit-il.
– Dans ce cas là, nous n'avons pas le même humour.
– Bon, un verre, ça ne vous tente toujours pas ?
– Pourquoi pas. Dis-je, timidement.
– Très bien, suivez-moi... Hum ..? Je ne connais même pas votre prénom.
– Clara. Et vous ?
– Thomas. Pouvons-nous cesser de nous vouvoyer ?
– Bien sûr, Thomas.


Le fameux Thomas m'amena dans un bar. On s'installa au comptoir. Je commandai un cocktail sans alcool. Lui, pris un whisky.
Nous discutâmes toute la soirée. J'avais appris à le connaître.
J'étais soulagée car il m'avait appris qu'il n'avait ni femme, ni enfant.
Mon coup de cœur s'amplifiait. Parce que, oui, cet homme faisait chavirer mon cœur.


Les jours passèrent. Tous les soirs, nous prenions un verre dans le bar de notre première vraie discussion. Je me sentais bien à ses côtés.
Ce soir allait égailler mon cœur.
Alors que nous étions en plein discussion, Thomas s'approcha de moi, et posa ses douces lèvres sur les miennes. Ce baiser était magique.


– Je vous aime Clara.
– Moi aussi Thomas. Et depuis bien longtemps.


Il me ré-embrassa.



Les mois avaient passés. Thomas et moi étions encore ensemble. Comme je l'aimais.
Mais le malheur vint s'abattre sur moi. Sur lui. Sur notre couple.
Il y a des choses que la vie n'explique. Que la vie te prends, mais ne te rends pas. Elle était venue s'abattre sur lui. Elle était venue t'anéantir.
Cette femme. Cette femme qui avait trouver le bon. Le mari parfait. Mais lui, il l'a trompée. Avec sa meilleure amie.
Elle n'avait pas réfléchi, elle avait pris les clés de sa voiture, et avait conduit. Vite, très vite.
Son cerveau était tout perdu. Il ne savait plus quoi faire. Ses yeux étaient tous plein d'eau.
Elle essayait d'oublier son malheur, tout en conduisant. Mais elle avait oublié de freiner. Oublier de s'arrêter à ce feu rouge. Elle essayât. Mais ses roues glissèrent sur la route trempée de pluie. Il était trop tard. L'homme était allongé sur la route. Il était mort sur le coup.
On ne peut expliquer cela. La vie venait de prendre l'amour, le vrai. Celui de Clara. Thomas.
Personne ne réussit à consoler Clara.
Lorsqu'elle apprit la nouvelle, ses yeux s'humidifièrent de larmes salées. Ses yeux gonflèrent par les pleurs.
Alors, elle prit son arme. Elle avait tout le temps une arme dans son studio. Au cas où.
Elle prit son arme. Posa le canon près de ses lèvres... Et appuya une fois sur la détente.
Elle était désormais vide. Vide de son sang. Vide de ses larmes. Plus aucun liquide n'était dans son corps.
Sa tête alla toucher le sol. Le carrelage. Elle ne se relèverait jamais. Elle était morte. Morte par amour. Clara s'en allait retrouver son amour. Au Paradis.  

Inspiration : Diam's - Par Amour. 

Absence Tempérée - BribesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant