I Think ... He Is ... Dead.

1 0 0
                                    

.02 Mars 2016. 


Église, Dimanche 6 Mars, 11h47.

"Notre relation était comparable à
deux comètes. Deux astres des plus normaux, mais des plus vrais. Deux étoiles qui se complétaient, et deux étoiles qui s'aidaient à briller comme il le faut.
Il n'y avait pas que ça entre nous. Ce n'était pas qu'une histoire de force et de valeur. C'était bien plus que ça. Bien plus que ce que mes mots peuvent dire. On était un tout, formé de disputes et de réconciliations. On était deux personnes qui n'étaient pas si différentes l'une de l'autre. On était simplement un petit couple qui se comblait de bonheur, et qui ne désirait pas plus. On vivait avec ce qu'on nous donnait, sans en demander plus à l'autre.
On était amoureux. Même plus que ça. On était en adoration devant notre moitié, devant celle qui remplissait les trous de notre cœur, percé par toutes les déceptions qu'une vie peut connaître.
On s'adorait, en plus de s'admirer.
Je jure que je l'aimais. Je jure que jamais je n'ai menti, et que jamais je ne me suis sentie abandonnée par celui qui me fait vivre. Je jure que jamais je n'ai donné de mots aussi stupides et aussi mignons ou romantiques. Je jure que personne ne m'a jamais soulevé autant le cœur, pour me faire sentir heureuse. Et, je jure que je n'ai jamais ressenti ça. Que ce sentiment n'est jamais arrivé aussi profondément dans mon cœur. Je jure aussi qu'il est le seul à avoir autant pris soin de moi, et à m'avoir autant chouchouté pendant tout ce temps.

Mais, tout ceci est terminé. Personne ici ne le reverra plus. Ni sa famille, ni ses amis ne le verront plus rire de toutes ses dents.
Il ne sourira plus, comme il ne parlera plus, il ne sera plus à nos côtés pour partager tous ces moments avec nous ; comme il aurait du le faire, des années encore.

On sait tous très bien que la vie est injuste, que les meilleurs partent les premiers ou encore que, je ne sais quelle phrase prouvant que la mort vient nous chercher quand elle le souhaite, peu importe le bonheur que procurait cette personne autour d'elle. Peu importe tous les sourires qu'elle créait. Peu importe ces propres ambitions.
La mort nous pend au nez toute notre vie. De notre premier jour, au tout dernier. Elle est là, en train de nous narguer. En train de nous prendre notre entourage petit à petit ; nous criant que ce sera bientôt nous. Que la vie n'est pas infinie, et qu'on ne vit pas tous le même nombre de jours.

Si je suis ici, c'est pour lui dire je t'aime une dernière fois, c'est pour le voir une dernière fois, serein, les bras croisés sur sa poitrine.
C'est pour qu'il entende tout ce que j'ai a dire sur lui, pour qu'il retienne bien qu'il est mon seul amour. Et que je vais penser à lui encore bien longtemps. Quelques années sûrement, si ce n'est le reste, de la mienne de vie."

Absence Tempérée - BribesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant