C'était Toi.

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.06 Septembre 2016. 


Toi et moi étions comparés à deux fous, près à se jeter l'un sur l'autre. Le lien qui nous unissait était bien plus fort que tout ce qui nous entourait ; le monde entier me paraissait fragile quand j'étais avec toi. Plus rien n'avait de sens, ou plutôt, tous les sens étaient inversés.
Les choses fragiles devenaient solide, et les objets censés être forts devenaient de toutes petits choses ; tandis que nous, nous dominions le monde ensemble, comme deux doigts de la main.
Tout était plus simple avec toi, rien ne m'angoissait, rien ne me semblait réel. Parce que tu étais ma moitié, et qu'une moitié est bel et bien censé rendre son autre plus fier et fort.
Tu me rassurais avec les mots qu'il me fallait, avec les gestes qui me correspondaient. Tout était bien avec toi, tout était simple. Même si, en réalité, rien n'était différent des moments où tu n'étais pas là.

Par simple faiblesse, j'étais devenue suiveuse, plutôt que meneuse. Je n'avais plus qu'une idée : te suivre, n'importe ou où tu allais ; tu aurais pu sauter d'un pont, que je l'aurai fait. Tu aurais pu déménager dans un endroit dépourvu de toute civilisation, j'y serai allé avec toi ; juste pour te savoir près de moi. Pour me savoir, près de toi.
J'aurai tout fait pour toi, et inversement. Nous étions tellement compatibles, tellement identiques, tellement complémentaires que rien n'aurait pu nous séparer. Et pour une fois, l'histoire semblait vraie et heureuse ; sans fin tragique.
Le temps passait, et rien ne changeait, on se rapprochait de jours en jours ; on ne s'oubliait pas ; on s'aimait trop.

Mais entre nous, ce n'était pas un "trop" négatif ; c'était seulement une complicité de toujours, qui durait et qui allait durer ; ainsi va la vie. La nôtre était heureuse et complète ; ce qui semblait nous enjouer.

Absence Tempérée - BribesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant