Untitled_2

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.27 Janvier 2016. 


Dès que je l'ai su, dès que j'ai appris cette mauvaise nouvelle, je me suis mise à courir, courir.

Jamais je n'avais couru aussi vite, et jamais je n'avais vu le paysage se décliner aussi vite.
À un moment, il était haut en couleurs, et quelques minutes plus tard, il ne représentait plus qu'une palette de peinture embrumée.
À un moment, on pouvait voir un sourire se dessiner sur mon visage, et quelques minutes après, il n'était plus qu'un simple mur beige meurtri.
Je courais toujours, cherchant une route à travers tous ces champs évasés ; mais elle ne semblait pas vouloir se montrer.
Je courais toujours, mais rien n'apparaissait. Seuls les champs étaient visibles, et j'avais l'impression qu'il n'existait plus que ça au monde.
Des champs à perte de vue. Des champs à ma gauche, des champs à ma droite, des champs, devant, derrière.
Et, hypnotisée par cette obsession de sortir de tout ce maïs, je suis sûre que même si j'avais osé lever les yeux au ciel, j'en aurai vu des tâches jaunes.
Obnubilée par cette couleur primaire, plus rien ne m'importait.

Absence Tempérée - BribesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant