Se Battre.

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.30 Juillet 2016. 


Tu sais, à force de parler avec toi, j'ai réalisé que j'étais devenue dépendante ; dépendante de toi. Puis, quand nous nous sommes embrouillés, j'ai presque réussi à t'oublier, je pensais encore à toi ; c'était normal. Mais je ne souhaitais pas à tout prix recevoir un message de ta part, parce que tu m'avais très sincèrement brisée et déchirée. Ensuite, tu connais l'histoire ; on a reprit contact, même si tout était différent, plus rien n'était comme avant. Du moins, au début, c'était normal entre nous deux, pendant un mois je dirai ; avant qu'on ne replonge dans un silence assourdissant et pesant. Cependant, je n'étais plus dépendante, et ça, ça représentait une réussite pour moi. J'avais tellement essayé de me détacher de toi un nombre incalculable de fois, que je ne cherchais plus à le faire.
Pourtant, quand on se voit en soirée, ça se passe généralement bien.
Je bois toujours, mais sûrement un peu plus lorsque tu es là. Je ressens sans cesse le besoin d'avoir quelqu'un qui me surveille, comme Safaa le fait ; sauf qu'elle est rarement là, quand toi tu l'es. Alors, je suis là, en train d'espérer que tu viennes me prendre dans tes bras, sans que j'ai à faire le premier pas, bourrée. Et, malgré tous mes efforts, en toute honnêteté, j'en viens à me demander si tu n'as pas honte de moi, si je ne représente pas pour toi un alien ou quelque chose dans ce genre.
J'en viens à me demander ça, parce que quand j'arrive enfin à atteindre tes bras, il me semble que tu ne refuses pas, et qu'on se pose tous les deux dans un endroit calme, pour se faire des câlins, encore et encore. Mais je suis toujours bourrée. Quand des gens passent, tu me repousses gentiment, avant de m'enlacer à nouveau.
Seulement, quand je ne suis pas déchirée, à certains moments, j'arrive à te parler sereinement, sans paniquer, en posant mes mots lentement mais sûrement ; tout comme à d'autres moments, aucun mot n'ose sortir, nous laissant tous les deux dans un blanc non pas rassurant, mais étouffant et plus qu'angoissant.
Malgré tout ça, je réalise aujourd'hui que je recommence à dépendre de toi, que je pense à toi, comme avant, que je fais tout ce que je devrais ne pas faire, parce que tout ceci risque de me brisée une nouvelle fois ; et crois moi, ça fait mal.

C'est souvent après qu'on sait que le bonheur était là ; seulement moi, j'en étais consciente quand tu étais à mes côtés, Calix.

- Prisca

Absence Tempérée - BribesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant