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-Ney ! s'exclama Aurore en s'installant sur le siège passager de la voiture. Il l'avait déjà déposé à la fac, mais il n'était jamais venu la chercher, et elle était encore plus joyeuse. Jusqu'à ce qu'elle s'approche pour l'embrasser et qu'elle voit sa mine grave.
-Tout va bien ? elle fronça les sourcils. Oh non, ton père a mal réagi, elle se mordit la lèvre.
-On ne peut pas continuer, il répondit d'un air las.
-Continuer ? Continuer quoi ?
-Nous.
Son visage se décomposa.
-Pardon ? Tu te fiches de moi, n'est-ce pas ?
-Je dois me concentrer sur ma carrière.
-Et je t'en empêche ? Je t'empêche de te concentrer sur ta putain de carrière, moi ? elle s'énerva, ne pouvant retenir sa colère.
-Laisse tomber, Aurore...
-C'est ton père qui t'a demandé de me quitter ? Ou c'est quelqu'un d'autre ? Quelqu'un de ma famille ? Je sais que cette décision ne vient pas de toi, Neymar. J'ai vu ta réaction quand je t'ai annoncé que j'étais enceinte, j'ai vu tes yeux briller et j'ai vu à quel point tu étais heureux. Tu peux pas me laisser alors que tout se passe bien...sa voix se brisa, et elle sentit les larmes lui monter aux yeux.
Neymar savait que c'était probablement le meilleur moment pour lui annoncer qu'il garderait l'enfant—elle serait déçue une bonne fois pour toute—pourtant, il ne dit rien. Il ne pouvait pas encore plus la briser. Pas maintenant, du moins.
-Je te dépose chez toi, il déclara calmement alors qu'à côté d'elle, Aurore se faisait violence pour ne pas fondre en larmes.
-Je ne comprends pas, elle reprit, et c'est à cet instant que Neymar se rendit compte qu'il allait devoir frapper plus fort. C'était bien connu, dans le couple, il était le tête-en-l'air, et elle, elle était la déterminée, celle qui ne lâche pas même quand on lui dit de le faire. Alors il n'eut pas d'autre choix que d'employer les grands moyens : la blesser.
-Laisse tomber, d'accord ? Ça n'aurait jamais fonctionné entre nous, tu le vois bien. Je viens d'un milieu différent du tien, j'ai une grande carrière qui m'attend, contrairement à toi.
Aurore le dévisagea avant de baisser la tête.
-Je sais très bien que tu as dit ça dans le but de me faire du mal et tu sais quoi ? Ça a marché.
Aucun d'eux n'ouvrit la bouche du reste du trajet jusqu'à ce que Neymar s'arrête devant chez la jeune femme.
-Je veux être là pour l'accouchement, il lui dit pendant qu'elle ouvrait la portière.
-Compte sur moi pour t'appeler. Tu m'as engrossé, tu seras là pour voir ce que tu laisses derrière toi avec une pauvre mère sans carrière.
