-Papa, ça me gratte de partout ! se plaignit Davi en entrant dans le salon où son père était affalé sur le canapé.
-Comment ça, partout ? lui demanda ce dernier, sachant que son fils avait tendance à tout exagérer.
-Sur le bras et l'épaule, lui répondit le petit en lui montrant ledit « partout ». Il y avait simplement un bouton sur chacun des deux endroits cités.
-C'est juste des moustiques, Davi. Arrête de te gratter.
Le blond repartit en marmonnant que « ce n'était pas possible car ça grattait trop », et Neymar soupira en regardant son téléphone. Cela faisait deux jours qu'il avait dit à Aurore de réfléchir et depuis, silence radio. Ce qui était normal, mais le fait qu'il trouve ça normal ne voulait pas dire que ça lui plaisait. Il se promit de lui laisser encore le temps de réfléchir jusqu'au 23 avant de lui envoyer un message. Il voulait passer un Noël en étant fixé sur son futur—ou sur son absence de futur—avec la française.
🎄
-Maman ?
-Mmh ? Lança Aurore, s'attendant à ce que la petite enchaîne sur des questions à propos de son père et de son absence.
-Tu crois que j'ai été sage et que le père Noël va passer ?
-Probablement, répondit Aurore, se rendant compte qu'elle n'avait absolument pas commencé ses courses de Noël et qu'il fallait qu'elle s'y mette dès qu'elle avait un peu de temps devant elle.
Elle était un peu dépassée par les événements depuis que Gaby et Davi étaient devenus amis, mais depuis que Neymar et elle avait eu la fameuse discussion, c'était encore pire. Elle avait maintenant atteint le niveau maximal de la déconcentration à toute épreuve. Elle avait, comme il le lui avait conseillé, pesé le pour et le contre, mais il s'avérait que cela avait été beaucoup plus simple que prévu : dans la case des pour, se trouvait bon nombre de raison ; et dans celle des contre, une seule. Alors comment cela se faisait que cette seule raison avait plus de pouvoir dans sa tête que toutes celles classées « pour » ? Ce n'était en plus qu'une raison bête et méchante : la peur. Elle avait été blessée une fois au moment où elle s'y attendait le moins, et maintenant, elle se méfiait du joueur de foot. À raison ou à tort, elle n'avait aucun moyen de le savoir hormis celui de prendre le risque.
🎄
Le mardi après-midi, au centre commercial, Neymar soupira. C'était certainement la centième fois qu'il le faisait en dix minutes, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Que faisait tout ce monde ici ? Il avait choisi exprès de venir en plein milieu de la semaine pour éviter la cohue, mais c'était tout le contraire : c'est comme si la population entière de la ville était réunie dans ce seul et même endroit.
Il attrapa le dinosaure qu'avait demandé Davi—un Camarasaurus, le seul qui manquait à sa collection—avant de se diriger vers le rayon peluche. Il sourit en voyant qu'il ne restait qu'une peluche d'Olaf, mais quand il l'attrapa, une autre main la saisit en même temps. Il fronça les sourcils et se retourna avant de reconnaître la personne qu'il avait à présent en face de lui.
-Aurore ? il balbutia.
Celle-ci ne répondit rien, trop occupée à se battre avec son cœur qui venait de rayer la seule et unique raison de la cause « contre » alors que son cerveau n'était pas d'accord.
-Hey, ça va ? il lui demanda en voyant son visage pâlir.
-Oui oui, elle assura, revenant enfin au monde réel. Mais je l'ai vu la première, elle resserra sa poigne sur la peluche.
-Je ne crois pas, il secoua la tête. Davi me la réclame depuis des siècles.
-Gabriela aussi.
Neymar plissa les yeux avant de soupirer et de la lâcher la peluche.
-C'est bon, elle est pour toi.
-Aussi facilement ?
-Tu me plais alors je ne vois pas pourquoi je rendrais les choses compliquées, il lança et elle ne put s'empêcher de sourire face à la référence. Elle avait dit cette même phrase en le vouvoyant lors de leur première rencontre et elle n'arrivait pas à croire qu'il s'en souvenait.
-Tu aurais pu en jouer, faire du chantage.
-Je ne veux pas que tu acceptes juste parce que je vais te laisser acheter une peluche d'Olaf pour notre fille. Je veux que tu acceptes parce que tu en as envie, parce que tu as envie que ça marche.
Elle hocha la tête et comprit pourquoi son cœur avait définitivement vidé la colonne « contre ». Parce qu'il n'y avait rien à craindre.
-Je te laisse une chance et une seule. Si tu la gâches, il n'y en aura pas d'autre.
-D'accord, Neymar répondit en essayant de contenir sa joie, sans grand succès. Merci, Aurore, vraiment.
Elle sourit.
-Viens passer le réveillon de Noël chez moi, il lança soudainement.
Aurore ouvrit la bouche et la referma, étonnée. Elle n'avait rien prévu de particulier, elle n'avait demandé ni à son frère ni à son père ce qu'ils allaient faire.
-Je dois en parler à Gaby, elle dit bêtement parce que la première excuse qui lui était venue à l'esprit, mais c'était de loin la moins crédible.
-À Gaby, répéta Neymar avec un sourire en coin. Je dirais qu'il y a approximativement 0% de chance qu'elle soit contre cette idée.
-Qui sera là ? elle demanda, avouant indirectement ce qui la tracassait.
-Personne, il assura. Mes parents partent fêter ça avec des amis à New York et je me débarrasserais de Rafaella, Jo et Gil.
-Vous ne le fêtez pas en famille ? elle fronça les sourcils avant de se rendre compte que c'était pareil de son côté : son père allait probablement passer la soirée avec la famille de sa femme, et pareil pour son frère. Elle se mordit la lèvre. On sera là. Je dois ramener quelque chose ?
-Non, il secoua la tête, je m'occupe de tout.
Elle acquiesça et commença à s'éloigner.
-Oh, reprit Neymar, et pour répondre à ta question, je le fête en famille. Toi, moi, et nos deux enfants.
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jumeaux » NEYMAR JR ✓
أدب الهواةit's the most beautiful time of the year ❄ Un chapitre par jour du 01 au 25 décembre 2016 ♡