Améthys saison 1 _ Le Fardeau I (Terminée)

Chapitre 32

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Mon regard quitte celui d'Améthys, une fois qu'elle ferme la porte. Elle avait l'air inquiète, après tout, il faut la comprendre. Il s'agit d'elle, du secret que nous partageons.

Me voici seul avec le professeur.

― Vous êtes restés assis dans l'herbe avec Miss RISE, au second niveau. Un monstre roche... Il est vrai que vous n'auriez pas pu éliminer avec votre capacité... mais avec votre intelligence, monsieur Aegnor, je sais que vous en seriez venu à bout.

Il me dévisage. Je me concentre pour ne penser à rien.

― Ce qui m'étonne encore plus, c'est que ce maen ne vous a pas attaqués. Qu'a fait Miss RISE ?

― Je ne sais pas... mais c'est juste la peur... les monstres ressentent la peur et je lui ai dit de maîtriser sa peur.

Il lève un sourcil, fait les cent pas en me fixant dans les yeux.

― N'essayez pas de lire en moi, dis-je.

― Pourquoi l'essaierai-je ?

― Vous me fixez dans les yeux et me tournez autour.

― En tant que professeur, je dois détecter toutes les carences des élèves... Vous êtes le seul groupe que j'observe qui marche main dans la main... Vous vous asseyez côte à côte, vous vous enlacez. Toute forme d'affection autre qu'amical est interdite au sein de l'établissement.

― Les amis s'enlacent, non ?

― Les filles ! crie-t-il. Mais lorsque deux personnes de sexes opposés s'enlacent... Nous devons nous alarmer. Surtout, lorsqu'il s'agit d'un type dangereux.

― Il n'y a rien entre mon fardeau et moi. J'essaie juste de l'amadouer pour pouvoir mieux l'utiliser une fois sur Tétra.

Il s'étonne, un peu méfiant.

― C'est la vérité, la trahison, c'est la meilleure façon de faire souffrir quelqu'un. J'ai appris ça de mon père.

― Votre père est un fin stratège... et vous lui ressemblez comme deux gouttes d'eau, même personnalité, même mentalité et on dirait son sosie lorsqu'il était jeune sauf que vous avez les yeux de votre mère.

J'avale ma salive. Je déteste être comparé à lui. Pourtant c'est la première fois qu'on me dit que j'ai les yeux de ma mère.

― Vous avez connu ma mère ?

― Oui, une femme dotée d'une générosité hors du commun. Je me demande bien comment elle a pu choisir un homme comme votre père.

Je ne sais pas si je dois prendre cela comme un compliment.

― Bien, vous pouvez disposer. Mais ceci est un avertissement Monsieur Flame ! J'espère que je ne me fais pas de fausses illusions.

― Non, professeur Laine.

Je quitte la classe. Pan, Atlas, Mélik et Océane m'attendent.

― Qu'est-ce qu'il voulait ? demande Atlas.

― Rien... juste me parler de mon père.

― Tu ne vas pas te rendre à la station de la ville ? questionne Océane.

― Pourquoi faire ? Vous regardez faire vos adieux ? Je le connais, et nous nous ferons nos adieux le jour du départ.

― Je pensais, que nous aurions pu aller faire une balade en ville, nous sommes des majestueux, nous avons ce privilège.

― Merci, mais je vais plutôt passer ma journée à dormir.

Pan rit.

― C'est vrai que sur Tétra nous risquons de ne pas bien fermer l'œil.

Nous nous dirigeons vers la gare où les autres attendent le monorail. Améthys se tourne vers moi. Je lui fais un sourire pour qu'elle comprenne que tout va bien. Elle me rend mon sourire puis se retourne vers Camille.

Océane me tape sur le dos, je pivote la tête vers elle.

― Il y a la réunion avec les troisièmes années demain, j'espère que tu vas te présenter.