Chapitre 16

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Je suis dans une ancienne ville détruite, je n'ai jamais été dans un tel niveau. Des flammes crépitent de partout, de vieilles voitures sont en feu, des bâtisses s'écroulent. Le sol bouge tel un tremblement de terre. Je reprends mon équilibre puis je m'élève dans les airs. Soudain, quelque chose m'agrippe le pied et me projette à terre, me faisant perdre mon arme. Le choc me brise un bras. Je crie de douleur alors que la chose me traîne au sol. Incapable de réagir, je lorgne la chose. Sa longue langue gluante rouge me tient le pied, son corps est difforme et de couleur rouge sang, un de ses bras est plus énorme que l'autre. Plusieurs petits trous noirs maquillent sa tête. On dirait que se sont ses yeux. Sa bouche s'ouvre soudainement ravalant sa langue pour m'attirer vers lui. Dans un gros effort, je me retourne pour récupérer mon arme en utilisant de la télékinésie. Dès que je suis près de lui, je brandis l'épée dans sa gueule. Il grogne mais je continue à  l'assaillir de coups, avec hargne, jusqu'à ce qu'il perd la vie. Du sang recouvre mon visage. L'odeur de la mort me parfume. C'est vraiment dégueulasse!

Je poursuis mon chemin quand tout à coup, trois autres bêtes surgissent. Je les abats avec adresse, puis je plane comme un avion à toute vitesse jusqu'à la troisième porte.

Je me trouve dans le marécage. Cette fois, il n'y a pas de toiles de zygelliachnides. J'avance lentement. Des bulles apparaissent brusquement devant moi. Quelque chose monte à la surface : un monstre avec des branches d'arbres sur la tête. (Ou plutôt son corps est formé de branches.) Ses yeux sont jaunes, sa bouche ressemble à celle d'un poisson mais avec des dents plus longues et pointues. Il s'approche de moi, je tends mon épée et me jette sur lui. Le monstre hurle de douleur mais mes coups ne suffisent pas à le mettre K.O. Il n'y a qu'une seule solution pour le vaincre, le décapiter. Ça marche toujours ! Immédiatement, je m'exécute.

Le marécage me paraît plus long à franchir que la première fois.

J'entends une fille pousser des cris. Il est fort probable que ce soit une lowclass qui se bat contre un de ces monstres de marais. Je ne dois pas l'aider. C'est chacun pour soi, d'autant plus qu'un nouveau monstre s'approche. Il m'attaque. Il est encore plus féroce que le premier. Je l'élimine tant bien que mal. Il va falloir que je me dépêche si je veux atteindre au moins 10 portes. Dommage que nous n'avions pas droit à une montre.

Niveau 4, je suis dans la forêt qu'Arwen décrit de « féerique ». Phil et elle avaient eu droit à des lutins qui crachaient de l'acide et moi, à un monstre sans tête qui courrait dans tous les sens. Je fais quelques pas. Soudain, le sol tremble, les racines d'une plante sortent de la terre. Au-dessus de moi, une bouche grandement ouverte, ses dents forment des scies, grogne. Une plante carnivore de plus de 3 mètres ! Elle se penche, elle n'a pas d'œil, mais je crois qu'elle me sent. Je m'envole vers elle. Pas le temps de lui donner un coup, qu'une de ses racines m'a déjà projetée. Je percute un arbre. Mes côtes se craquent. Je tombe et crache un peu de sang. Je prends mon souffle. Pas le temps de me soigner, la plante me lance une attaque que j'esquive en m'envolant. Je réfléchis à un moyen de la tuer sans qu'elle me touche. Je dois prendre de la hauteur et lui foncer dessus comme une flèche.

Je m'envole le plus haut possible et je redescends comme une fusée pointant mon épée vers elle. En moins d'une seconde, j'ai traversé son corps. Je me retrouve dans une espèce de chair à pâté puant une odeur de pet et d'œuf pourri. Tout mon corps est recouvert de glu. Je me passe les mains sur mon visage, sur mes bras pour retirer ce que je peux. Je sors ensuite de ce sac à chair et prends la direction de la cinquième porte.

Je me retrouve dans la salle du cratère. Là où Flame a combattu les monstres de pierre avec mon épée. Là où j'ai posé ma main sur son corps pour vérifier qu'il n'avait pas de bactéries dans ses organes. À ce moment-là, il m'a paru tendu et encore une fois vulnérable. Je pouvais sentir son souffle saccadé sur mon front. J'en ai eu des frissons. J'ai même pensé, à un moment, qu'il n'était pas si méchant que ça. Il m'a protégée des monstres, m'a aidée à me relever quand je suis tombée. J'ai cru qu'il était différent. Mais non, en fait il a joué la comédie. Flame est juste un sale petit macho, qui se donne de grands airs, car il est le numéro un de notre promotion ! Je reprends mon chemin. L'intersection avec les trois passages n'a pas changé. Ce qui est différent c'est là où se trouve la porte. Je dois m'engager dans celle du milieu.

Améthys saison 1 _  Le Fardeau I (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant