CHAPITRE ONZE - La vérité ou pas

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J'approche de la porte. Exciter et à la fois mal à l'aise. D'un bon coup je frappe. Il ne tarde pas à ouvrir.

Il croise les bras sur son torse et me regarde intensément.

- Eden, que fais-tu ici ?

Evidement il m'avait dit n'importe quel jour à partir de minuit. Et me voici de bon matin. Aurait-il de la compagnie juste avant le banquet comme il s'est amusé à dire.

Il s'écarte .J'entre. Et me dirige vers l'emplacement de la dernière fois, je prends mes aises tant qu'à faire, je n'ai plus rien à perdre. Il s'installe devant moi.

- Que me vaut le plaisir de ta visite ? Je ne pense pas que ça soit pour une douleur, je me trompe ?

- Je suis venue vous parler.

- Les femmes viennent rarement ici pour parler.

Sympa la réponse, il aurait pu me dire « de quoi voudrais-tu parler ? » ou « Je t'écoute » mais non. Je ne réponds pas.

- J'ai regardé un peu ce qui m'entourait.

- Et qu'à tu trouvé ?

Il me regarde avec attention.

- J'ai regardé vos peintures, sur les murs, je pense à une légende ou quelque chose qui s'est passé il y a longtemps, je me trompe ?

Je cherche une faille sur son visage qui pourrait le trahir, mais rien, il reste neutre.

- C'est intéressant en effet.

Il ce fou de ma gueule ! Mais oui c'est évident. Il faudrait que je trouve un moyen de lui faire cracher le morceau, autre que par la séduction.

- Je pense que c'est votre histoire. Pas celle de votre peuple, la vôtre.

- Pourquoi donc ?

- Je ne sais pas, je le pense c'est tous.

- Et tu comptes faire un examen approfondis ?

- Absolument. De toute manière c'est tous ce que j'ai à faire.

- Parfait.

Il ne laisse paraitre aucunes émotions et reste fermé. Peut-être que mes pressentiments s'avère bon. Il faut que je lui sorte quelque chose qui captive encore plus son attention.

- Je pense même que Minuit n'est pas seulement votre animal de compagnie.

Ses yeux s'assombrissent, je crois que j'ai touché une corde sensible. J'approche de la vérité sur une chose que j'ai dite sans avoir pris le temps de m'y pencher. Je continue ou j'arrête ?

- Je pense que c'est une femme qui vous ait fidèle... que vous aimez ou avez aimé. Mais si vous la gardez auprès de vous c'est qu'elle compte pour vous.

Il me regarde avec un regard noir. Il me fait peur mais je reste de marbre.

- Tu ne devrais pas essayer de découvrir quoique ce soit ici Eden.

- Mais je veux ...

- Que les choses soient clair Eden, ici, tu as juste le droit d'essayer de me charmer, ici, tu es une esclave et si je te dis non, tu t'exécute.

Il me lâche furieusement. Je me redresse doucement, le voyant debout devant moi. Je ne sais pas quoi dire, je suis en colère et vexé par ce que je viens d'entendre « Essayer de me charmer » cela veut dire que je ne le pourrai jamais en fait. Le « Tu as juste le droit » ne me rattache pas seulement au mot esclave mais celle d'esclave sexuelle. « Mon esclave » signifie que je lui appartiens sans le vouloir. Non ça ne se passera pas comme ça. Je me lève et lui fais face.

- Pourquoi m'avoir gardé après m'être fais défigurée ?

- Par gratitude.

De la gratitude ? Qu'il aille se la mettre ou je pense sa gratitude. J'ouvre la porte.

Je vais pour partir quand sa main vient presser mon bras pour que je lui fasse face. Ses yeux son rouge et je repense à la scène d'horreur à laquelle j'ai assisté. La dernière fois qu'il avait un regard tel que celui-ci c'était pour tuer cette femme. Va-t-il me tuer ?

- NE ME PARLE PAS SUR CE TON.

- SINON QUOI ? VOUS ME TUEREZ ? ALLEZ-Y NE VOUS GENEZ PAS.

Il me lâche d'un coup d'un seul.

- Dégage !

- Pardon ?

- DEGAGE !

Je fais un bon en arrière. Il m'a dit de dégagé là ? Je rêve ou... ? Je le regarde intensément et en fait de même.

- DEGAGE EDEN OU...

Je me mets à courir.

Damnés - La malédiction - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant