Chapitre quatre : Grace

652 30 5
                                    

Quatrième mois.

Grace à côté de moi, chante une chanson qui passe à la radio. Grace est la fille de Danny et c'est vraiment une gosse adorable, je m'entends très bien avec. Aujourd'hui, elle n'ayant pas cours et moi ne bossant pas, je lui ai proposé une journée entre filles. Elle a immédiatement dit oui et cela arrangeait Danny, qui sinon aurai dû la rendre à sa mère. La mère de Grace, l'ex-femme de Danny, n'est pas très arrangeante avec les horaires de Danny. Enfin, de toute façon, elle travaille, donc Grace serait restée avec une babysitteur, autant que ce soit moi qui joue ce rôle.

Alors que nous roulons en direction de la plage, pour aller faire un tour de surf, une camionnette noire s'immobilise devant nous et avant que je n'aie le temps de faire quoi que se soit, une arme est braquée sur nous.

- Si tu bouges, je l'a descend. Me prévient froidement un des hommes en noir avec un fort accent. Pose tes mains sur le volant. M'ordonne-t-il comprenant que je ne risquerais pas la vie de la petite.

Je fais ce qu'il me dit, je sais que dans cette situation, je suis impuissante, alors je ne vais pas risquer la vie de Grace bêtement. Mes mains à peine posées, que les hommes nous posent sur le visage à un mouchoir sur le visage. J'essaie de lutter contre l'éther, mais je sombre immédiatement.

***

Lorsque je me réveille, j'ai mal partout. Je mets quelques minutes à reprendre mes esprits, à remettre mes pensées en ordre et enfin, je peux observer mon environnement sans que cela bouge dans tous les sens.

Grace est à mes côtés, ligotés aux mains comme je le suis, elle n'a pas encore repris connaissance. Sa respiration est régulière et cela me rassure. Je me concentre sur l'endroit où nous sommes prisonnières. Cela ressemble à un vieux cabanon miteux, contenant une table et deux chaises. L'endroit est sale, avec de la boue et de la terre, la seule petite fenêtre en obstruée par la crasse. Et la seule source de lumière est celle venant de sous la porte m'indiquant que nous sommes toujours en plein jour. J'entends des hommes discuter dehors, mais je ne comprends ce qu'ils se disent, je crois que c'est de l'espagnol. J'essaie de deviner combien ils sont, mais Grace commence à gigoter à mes côtés, alors je me concentre sur elle.

- Doucement, ma belle. Lui chuchotai-je alors qu'elle commençait à s'agiter, paniquée à l'idée d'être attachée. Tout va bien Grace, ne fait pas de bruit et si entend du monde venir ici, fait comme si tu dormais. D'accord ?

Pour seule réponse, la petite hoche la tête. Je lui souris et lui fais un clin d'œil.

- Dis-moi si tu as mal quelque part.

- Un peu à la tête et aux poignets aussi.

- C'est normal, ne t'en fait. Montre-moi tes poignets.

La petite fille d'une dizaine d'années, se tourna sur elle-même. Les salauds ! Ils ont bien serré ses liens qui commencent à lui entailler la chaire.

- Je ne peux rien faire pour le moment, il faut que tu sois forte. On va sortir d'ici, je te le promets, mais laisse moi le temps de réfléchir à un plan.

Grace acquiesce et nous nous taisons pour ne pas attirer l'attention. Je profite de ce silence pour regarder partout au tour de moi et chercher un quelconque plan pour nous faire sortir d'ici.

- Pourquoi je n'ai pas appris l'espagnol ! M'énervai-je au bout de quelques heures à les entendre parler sans comprendre.

- Il y en a un qui vient de dire qu'il allait aller nous chercher à manger et à boire. Me dit Grace.

- Tu parles espagnol ?

- Oui, j'ai appris à l'école et je suis la meilleure de ma classe. Me dit-elle avec un sourire.

De Los Angeles à Hawaii [Tome II]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant