De Los Angeles à Hawaii [Tome II]

Chapitre trois : Henry

Septième mois

Je pose le pied sur le sol de LA et je me sens revivre ! Putain ! Ce que c'est bon de rentrer ! Je suis bien à Hawaii, mais LA me manque, la chaleur étouffante, le soleil brûlant et la plage Californienne. Après avoir respiré l'air « pur » de Los Angeles, je descends les escaliers de l'avion, afin de rejoindre le bus qui va nous transporter jusqu'au bâtiment. La musique toujours dans les oreilles, j'ignore le bébé qui braille depuis le début du vol : rien ne pourra entacher ma bonne humeur. Je suis heureuse d'être ici, Steve l'est un peu moins, mais il peu bien se passer de moi pendant une semaine ? Et puis, ça ne ferra du bien de prendre un peu de distance. Pas que je ne suis pas bien avec lui, mais nous habitons ensemble, nous bossons ensemble, en clair nous sommes H24 ensemble et je commence sérieusement à étouffer. J'ai besoin d'une certaine indépendance, alors quoi de mieux qu'une semaine de « vacances » seule à Los Angeles ? 

Lorsque nous arrivons, j'entre avec hâte dans le terminal : plutôt j'aurai récupéré mes bagages plutôt je pourrai rejoindre MA famille. J'attrape mon sac sur le tourniquet avant qu'il ne parte pour faire un deuxième tour et sort enfin de cet aéroport. Immédiatement, je glisse mes lunettes de soleil sur mes yeux et me dirige vers les taxis. Par chance, je réussis à en trouver un en moins de deux et je lui donne une adresse à deux rues du QG du NCIS. J'ai rendez-vous là-bas. En vrai, ce n'est pas vraiment une semaine de vacances, mais plutôt une semaine de formation par le NCIS. Quand je bossais ici, je faisais les formations en direct, mais maintenant que je suis « prêtée » par le NCIS au 5-0, je dois venir rattraper mes formations de louper ici. Cela va très bien !

- Bonjour, je suis Henry, bienvenu à bord de mon taxis. Vous êtes en vacances, ma p'tit dame ? Me demande le chauffeur.

- Oui, on peut dire. Répondis-je avec un sourire.

- Vous venez rendre visite à la famille ?

- Oui.

- Ah ! C'est bien ça. Moi, j'ai une fille de 14 ans, j'espère qu'elle viendra ma voir quand je serais vieux.

- J'espère pour vous aussi. Rigolai-je. C'est elle ? Demandai-je en pointant la photo d'une ado, accroché au rétroviseur.

- Exactement. C'est ma plus grande fierté.

L'étincelle dans ses yeux le vrille le cœur, car elle me fait penser à mon père, mais je me ressaisis rapidement : j'ai dit que rien ne me gâchera ma bonne humeur.

La conversation en reste là, car il y a rien d'autre à ajouter. En vingt minutes, nous arrivons sur le boulevard de La Villa Marina, qui se trouve juste derrière le QG. Je tends l'argent au conducteur, le remercie et fais mine de m'avancer vers un des bâtiments d'habitations qui bordent la rue. Lorsque le chauffeur a tourné à l'angle de la rue. Je peux enfin me diriger vers le QG.

En arrivant devant la maison qui sert de quartier général, beaucoup de souvenir me reviennent en mémoire et une vague de bonheur m'envahis. Cet endroit m'a énormément manqué ! Et c'est avec une certaine émotion, lié à de l'appréhension que j'entre dans la cour de la propriété. Évidemment, une petite caméra se trouve immédiatement vers moi, alors je souris et fait coucou à Eric qui est juste derrière. Les portes pour entrée se débloquent et j'entre dans le bâtiment. Rien n'a changé : il y a toujours ce long tunnel sombre qui débouche sur une impressionnante pièce spacieuse, lumineuse et débordante d'activité. Lorsque j'arrive, je remarque mes anciens collègues à leurs bureaux respectifs, une tête blonde au mien. Ils sont en grande conversation, je ne vais pas aller les déranger tout de suite. Je marche donc jusqu'au bureau d'Hetty.

Je toque contre une des poutres bois qui entoure le bureau de ma chef, car officiellement, elle l'est encore, comme je suis toujours du NCIS de Los Angeles. Elle relève la tête d'un dossier et lorsqu'elle m'aperçoit un grand sourire né sur son visage.