Duo de choc

Chapitre 22

Je me réveillai dans mon lit par les miaulements de Pattenrond. J'ai eu un peu de peine à ouvrir les yeux mais lorsque j'aperçu que j'étais seule dans le dortoir, je fus prise de panique : je ne me réveillais JAMAIS après les autres filles. Je regardai ma montre. Elle indiquait 10h. ce n'était pas dans mes habitudes de faire des grasses-matinées les week-ends, mais en repensant à la soirée de la veille, j'aurais bien voulu rester dans ce lit pour toujours. C'était la première fois que j'avais peur de Pansy, d'habitudes, je ne faisais pas attention à son comportement, mais là, il y eut comme un déclic en moi qui m'a montré la face véritablement diabolique de la Serpentard. A contre cœur, je sortis lentement de mon lit, m'habillai et me dirigeai dans la Salle Commune. Assez surprise, ou simplement pas habituée, d'y voir la quasi-totalité de Gryffondor un samedi matin, je ne pris même pas l'initiative de prendre un petit déjeuné vu l'heure plutôt tardive à laquelle je m'étais levée et m'installa entre Harry et Ron, sur le canapé en face de la cheminé. Avant qu'ils ne se rendent compte que j'étais là, ils parlaient Quidditch, car ils allaient avoir un nouveau match contre Poufsouffle.

« Hermione, tu vas mieux ? s'inquiéta Ron

-Oui, merci de votre aide les garçons, souris-je

-On a toujours fonctionner à trois, s'exclama Harry »

Ce moment me fit presque oublier mes problèmes...avant que miss Pot-de-Colle n'arrive :

« Mon Ronron, courage pour ton match, je suis sûr que tu vas être prodigieux !

-Euh... merci Lavande, mais tu sais tu n'es pas obligé de m'appeler encore par ce surnom...

-Mignon ? ce surnom mignon ? lui coupa-t-elle

-Je dirais plus, ce surnom trop... personnel... »

Elle fit un petit sourire pour ne pas montrer sa déception. Mais malheureusement, la pieuvre ne s'arrêta pas là :

« Rendez-vous à la volière cette après-midi, avant le match, j'ai quelque chose à te dire...chuchota-t-elle

-D'accord, répondit-il pour ne pas plus la vexer »

Elle s'en alla avec un air vainqueur.

« Aidez-moi, j'ai aucune envie d'avoir un rendez-vous avec elle ! s'écria-t-il avec une tête apeurée

-Un conseil, vas-y, et explique lui ce que tu ressens pour elle...

-C'est-à-dire, rien du tout, me coupa Harry en rigolant

-Comme ça tu met tout au clair avec elle, et peut être qu'après, elle te laissera tranquille.

-en même temps, tu l'as invité au bal, fallait s'attendre à ce qu'elle te colle H24, marmonna Harry »

Ron fit une grimace en imaginant cette sançue agglutinée à lui en permanence

« Bon Harry, faut qu'on aille s'entraîner, tu viens nous voir Hermione?demanda Ron

-Euh... j'ai quelque chose à faire, mais promis, je viens pour le match

-On se voit au déjeuné alors ? continua Harry

-Oui, il faut que tu manges ! s'écria le rouquin

-d'accord, à tout à l'heure »

J'avais dans l'idée d'aller rendre visite à Hagrid, et voir comment le jeune Cocatris se porte. Quelques minutes plus tard, je toquai à la porte du garde-chasse, le nez enfoui dans mon écharpe. Le géant m'ouvrit

« Oh Hermione, ça faisait longtemps !

-Bonjour Hagrid

-Viens, rentre, ne reste pas dans la neige »

Il referma la porte, et pendant ce temps, je posa mon regard sur le fauteuil en face de la cheminée : c'était l'endroit où le Cocatris avait l'habitude de s'y reposé. Mais il n'y avait rien.

« Tu cherches la bête ? interrogea Hagrid en rigolant

-Oui, je me demandais comment il allait depuis la semaine dernière

-et bien, une fois que Malefoy s'en est allé pour dire à la directrice que je détenait une créature potentiellement dangereuse, je me suis rendu compte qu'il n'avait rien à faire ici. Le Cocatris avait toutes les bases pour vivre seul, grâce à toi, et j'ai décidé de le laisser partir...

-Vous n'êtes pas trop triste ? je sais à quel point vous vous attachez vite aux créatures, coupai-je

-Si, bien sûr, mais je risquais de perdre mon travail, et tu aurais été impliquée. D'ailleurs, je voulais te remercier pour tout ce que tu as fait

-C'était avec grand plaisir, dis-je en souriant

-Mais explique moi comment tu as persuadé Malefoy de ne rien révéler ?

-Je l'ai simplement accompagné au bal... »

Hagrid sourit

« Bon et bien encore merci Hermione, je vais aller m'occuper de Crockdur qui joue dans la neige, c'est bientôt l'heure de son déjeuné

-De rien Hagrid, passez un bon week-end »

Je repartit en direction du château, luttant encore une fois contre le vent et les flocons de neige glaciales. J'allai directement dans la Grande Salle, peut-être qu'Harry et Ron avaient déjà terminé leur entraînement. Mais lorsque que je passai la porte et jetai un coup d'œil à la table des Gryffondors, il n'y avait presque personne. J'aperçut plus loin Malefoy et Blaise qui eux, étaient déjà entrain d'entamer leur repas. Le blond me regarda pendant que je m'installai à côté de Neville, qui lui n'avait pas d'entraînement de Quidditch étant donné qu'il ne pratiquait pas ce sport.

« Salut Hermione, alors comment c'est passé ta soirée hier soir ? commença Neville

-Heu... pas super, mais toi avec Luna ? dis-je en commençant ma phrase avec une grimace

-Génial, je ne croyait pas ce qu'ils m'arrivait, mais qu'est-ce qui c'est passé ?

-C'est assez long à expliquer mais en gros, une certaine Serpentard en a fait des siennes...

-Granger ! coupa Malefoy qui venait de s'installer en face de moi »

Neville se sentit assez mal à l'aise. Lui aussi a été victime des insultes et autre des Serpentards depuis son entrée à Poudlard, mais il n'a jamais vraiment eu la capacité de se défendre seul, contrairement à moi qui était toujours entourée de Harry et Ron pour me protéger. Heureusement, il s'en est toujours assez bien sortit grâce à Seamus, Dean, ou encore Ginny et Luna qui intervenaient à temps. Sur le moment, ça me paraissait bizarre de voir Neville réagir comme ça, car le Serpentard était beaucoup moins désagréable en ce moment (Ce qui m'étonne toujours). Mais je me rappelai vite fait que mon ami ne passait pas ses journées entière avec Malefoy, il ne pouvait donc pas l'avoir remarqué.

« Malefoy, répondis-je sur le même ton. Qu'est ce que tu me veux ?

-Faut qu'on parle, c'est important, mais rien que toi et moi... »