Duo de choc

Chapitre 59

« Il va falloir que tu comprennes que tu n'es pas assez bien pour mon fils. Tu n'es qu'un Sang-de-Bourbe

-Lâchez-moi

-Il a juste pitié de toi. La seule solution pour que tu le laisse enfin tranquille, c'est que je te tue. AVADA.... »

Je me réveillais en sursaut, le front perlé de sueur. Encore un fichu cauchemars. Il ma fallut quelques minutes pour reprendre mes esprits et me calmer. Pattenrond était allongé au bout du lit, mais j'avais apparemment dû le réveiller car ses petits yeux fatigués étaient grands ouverts. Il se leva, s'étira et vint se frotter contre ma main. Je m'allongeai à nouveau, continuant de caresser mon chat qui se rendormit vite contre moi. Quant à moi, il m'était impossible de fermer à nouveau les yeux. Je me perdis dans mes pensées jusqu'au moment où je m'aperçus que le soleil se levait. Je décidai alors de me lever, de m'habiller, puis descendis dans la Sale Commune où j'ai eu la grande surprise de voir Ron, assis sur le canapé.

« Ben qu'est-ce que tu fais levé si tôt ? lui demandai-je

-Je peux te retourner la question, renchérit-il avec un léger sourire »

Je m'installai à côté de lui tout en écoutant le silence assourdissant du château à 6 heures du matin.

« Je suis inquiet pour Ginny. Elle n'a pas l'air d'aller très bien en ce moment et je sais qu'elle ne m'en parlera pas. Ça m'a empêché de dormir toute la nuit, lâche-t-il enfin »

Je me tourne vers mon meilleur ami et observais ses cernes violettes creusées par la fatigue et un élan de compassion s'épris de moi. Je posai donc ma tête sur son épaule

« C'est sa première relation sérieuse, dis-je d'un ton calme. Il est obligé d'y avoir des hauts et des bas, ce n'est pas tout rose. Et effectivement, Gin' est dans une période un peu compliqué avec Miles, mais Drago et moi allons faire tout ce qui est en notre possible pour les aider.

-Merci Hermione. Je vous fais entièrement confiance à tous les deux... Bon et toi ? qu'est-ce qu'il t'arrive pour que tu sois aussi matinale ? »

Des frissons ma parcoururent le dos. Je me redressai et me figeai. Il était hors de question que j'avoue à Ron que Lucius Malefoy hante mes journées et mes nuits, j'en avais beaucoup trop honte.

« C'est rien, juste Pattenrond qui m'a réveillé, expliquai-je de la façon la plus naturelle possible. »

Malgré cela, le rouquin me regarda, comprenant très rapidement que je mentais. Bien sûr qu'il s'en était rendu compte, Il était mon meilleur ami depuis que j'avais onze ans. Alors qu'il ouvrait la bouche pour me le faire remarquer, Dean arriva dans la Salle Commune

« Ben, qu'est-ce que vous faites là vous deux ? s'enquit-il après avoir longuement baillé

-Quelques petits problèmes de sommeil, répliquai-je. Vous voulez aller prendre le petit-déjeuner ? »

Les deux garçons hochèrent la tête. La Grande Salle est presque vide, à part quelques élèves et... MILES !

« Je reviens, m'écriai-je en me dirigeant vers le Serpentard »

Ce dernier n'avait pas l'air si surpris que ça de me voir arriver vers lui

« Salut Hermione, dit-il en levant les yeux de son livre

-Salut Miles, on peut parler un petit moment ?

-A propos de Ginny je suppose »

J'hochai la tête en guise de réponse. Il se leva du banc et nous nous dirigions tous deux dans la cour car l'air commençait à être bon ce mois-ci.

« Bon, qu'est-ce que tu voulais me dire ?

-Drago m'a raconté pour Flora...

-Ah...répond-il comme si c'était la seule chose qui arrivait à sortir de sa bouche.

-Je peux comprendre que c'est terrifiant de tomber amoureux, surtout avec ton passé, mais Ginny n'est pas Flora. Elle t'aime tellement si tu savais ! Elle est si malheureuse depuis que vous ne vous parlez plus. Tu devrais lui dire tout ce que tu as sur le cœur, ce qu'il t'est arrivé, elle est tellement compréhensive et bienveillante qu'elle ne peut que comprendre et t'aider à avancer. Flora fait partie de ton passé et Ginny de ton présent et qui sait, peut-être de ton futur. Alors réfléchis bien et va lui parler, elle n'attend que ça, conclus-je avec un petit sourire »

Je me levai et partis, le laissant réfléchir à ce que je venais de lui dire. On peut dire que j'étais assez fière de moi, presque certaine que les choses allaient s'arranger entre eux. Miles est juste un peu perdu et a pris peur en se rendant compte des sentiments qu'il avait à l'égard de Ginny, il fallait juste que quelqu'un li mette les idées au clair.

« Hermione ! »

Je sursautai de façon brutale : Drago était caché derrière le mur et avait évidemment entendu ce que j'ai dit à son ami. Mais là n'était pas le problème : j'étais persuadée que ce n'était pas Drago qui m'avait surpris, mais son père. La fatigue me donnait des hallucinations. Peut-être à cause de la couleur de cheveux identique... S'en m'en rendre compte, les larmes commençaient à monter. Honteuse, je baissai la tête et couru loin du blond. Il ne fallait pas qu'il me voit comme ça. Mais quelle honte, pleurer parce que quelqu'un vous surprend... Je n'avais plus dix ans ! J'entendis Drago courir derrière moi afin de me rattraper, et à bout de souffle je me suis trouvée obligé de m'arrêter. Heureusement pour moi, l'envie de pleurer m'avait passé

« Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Pardonne-moi, je ne voulais pas te faire peur, expliqua-t-il avec douceur

-Non, ne t'inquiètes pas, j'ai juste très peu dormi, je ne sais pas ce qu'il m'a pris »

Encore une fois, mon mensonge n'est pas passé comme je le voulais

« Bon, Hermione, je ne voulais pas t'en parler parce que je n'en étais pas sûr, mais désormais je pense que c'est le moment. Tu as changé depuis l'attaque de mon père. Tu es plus distraite, plus vulnérable, et ce n'est absolument pas grave ! se rattrapa-t-il en me voyant baisser la tête une nouvelle fois honteuse. C'est tout à fait compréhensif, il faut juste que tu acceptes de me dire la vérité et surtout, que tu acceptes mon aide »

Un long silence s'en suit. J'étais prise la main dans le sac.

« Tu as raison Drago. Je suis traumatisée. Je ne dors plus, je le vois partout... Mais je ne comprends pas, ce n'est pas la première fois que ma vie est en danger, mais c'est la seule qui m'a autant marqué. Et puis je suis une Gryffondor, je suis censée être courageuse...

-Mais tu es courageuse, me rassura-t-il en déposant un baiser sur mon front. Suis-moi

-Où ?

-fais-moi confiance »

Je lui pris la main et nous marchions dans les couloirs vides de Poudlard jusqu'à arriver devant un immense Griffon de pierre

« S'il y a bien une personne qui peut t'aider, c'est McGonnagall... »