Ⅷ ◇ㄥοsτ ιηsιdε

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L'idée du parquet n'était finalement peut être pas la meilleure, après l'intense réflexion d'une nuit sans rêve à être avachi sur ce plancher à peine entretenu.

Les yeux clos , soufflant régulièrement les légères poussières qui s'envolent au contact de l'air en mouvement, je m'étais rendu compte qu'en faite, dormir à même le sol, c'était pas terrible.

Que ça refilait les courbatures de la veille, notamment si on eut été entravé au sol durant un certain temps, dans l'incapacité de bouger.

J'expirai un léger filet d'air faisant s'envoler les dernières poussières me chatouillant le nez, avant de finalement prendre le courage d'ouvrir les paupières, après avoir constaté une énième fois que je sois encore vivant.

Malgré les circonstances différentes de mon réveil à même le sol, il semblerait qu'il y est toujours cette crainte d'un je ne sais quoi.

Cependant, malgré toutes les menaces qui auraient puent être présentes à se moment là, il n'en était rien.

Outre ma respiration audible à rythme régulier, aucun bruit n'était perceptible.

Aucune porte qui grinçait par l'effort, aucun appareil électroménager laissé négligemment allumé en train de tourner, aucun pas trainant sur le plancher, aucune voix.

Combien de temps ais-je encore pour moi avant que ces démons ne reviennent ?

Je ne sais pas.

La seule certitude fut celle qu'il faisait à cet instant nuit sombre.

Et j'étais toujours face contre terre à broyer du noir.

Quelle bien piètre image je devais encore donner...

C'est dans ce genre de moment que je pense inconsidérément au paternel, lui qui se trouve toujours si amusé par ces positions de faiblesse.

Et comme à chaque fois que je pense à cette figure parentale, il y avait toujours cette horrible sensation dans mon corps, ce coup d'adrénaline à chaque fois que je me demande pourquoi il m'oblige à subir ses désirs qu'il semble ne pouvoir trouver satisfaction nul par ailleurs.

Sans bien sûr jamais trouver de réponse.

À part ma soit disante proximité avec Carla.

Mais je le comprends sur ce point. Sur ce seul et unique point.
On m'a toujours fait comprendre que je portais malheur. Et nombre de fois on m'a prouvé ces faits. Au prix d'une vie, comme bon exemple.

Et maintenant je me rendais compte que je mouillais le plancher.
Génial.

Quoi de plus éprouvant que de se retrouver seul face à ces larmes qui sortes d'elles même, sans qu'on ne puisse interagir avec leur abondance à couler ?

Je me rends compte que ça me montrais à quel point rien ni personne ne peut les arrêter ...

Je m'étais donc redressé faiblement sur mes bras encore tremblant avant d'essuyer rageusement l'eau qui s'était écoulée de mes yeux à en tomber sur le sol.

Lorsque j'eus fini cette tache laborieuse, je me suis dit qu'il était peut être temps de bouger du sol.

De mes gestes hésitant sous la contrainte des courbatures des dernières heures, je sentais encore quelques gouttes tracer leur chemin sur mes joues humidifiées alors que je luttais contre ces brûlures dorsales, qui s'éveillèrent aussitôt que je m'étais décidé à bouger.

Et c'est pas normal.
C'est pas normal, cette ardeur au creux de mon dos si ce n'est pas pour que mes ... "choses" ne sortent.

Mais je savais que ce n'étais pas pour cette raison.

ωhιτε dαrκnεss 『EreRiren』Où les histoires vivent. Découvrez maintenant