×ㄨⅠ→ αlοηε τοgετhεr

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Tout aurait pu se passer tellement différemment.
Plus rien ne semblait avoir de sens, en ce moment même, et je comprenais de moins en moins à quoi tout cela rimait.

Je n'arrivais pas à détourner mon esprit de ce qu'il s'est passé quelques temps plus tôt, perdu au milieu de la ville, seul dans un environnement que je ne connaissais que trop bien.

Tout aurait pu se passer tellement différemment...
Alors pourquoi a-t-il fallu que ça se passe de la sorte ?
Pourquoi avec cette personne spécifique ?
Pourquoi à cette période si particulière de l'année ?

Je ne voulais pas accepter ce qu'il s'était passé.
J'aurais pu éviter certaines choses d'être dites, et surtout faites, pour éviter qu'il se force à m'avoir tendu la main.

Il s'était sûrement senti obligé au geste.
Jamais Livaï n'aurait du faire ça, et encore moins pour moi.

Il s'est forcément senti obligé de me donner le gite.

Tout aurait pu se passer tellement différemment, et pourtant c'est comme ça que ça s'est produit, et ce avec tous les évènements futurs qui en découleront, et ni mon coeur battant la chamade, ni mes respirations paniquées, ni mes membres tremblants ni ma démarche flageolante et ni même ces milliers de pensées défilant dans ma tête n'arrêteront ni ne changeront ce qu'il s'est passé.

J'avais peut être passé la pire soirée de ma vie.
Mais encore, qui sait ce que les prochaines fois me réserveront ?
Qui suis-je pour m'assurer que rien ne pourra être pire ?

On dit souvent qu'il y a toujours pire.

Cet instant, en était la preuve.
C'était toujours dur pour ma pathétique anxiété de combler le vide, de faire la conversation, mais se soir, alors que les étroites rues nous entourant semblaient s'obscurcir au fil de notre chemin, jamais la tâche ne m'avait parue si difficile.

Le temps était généralement calme.
Personne ne semblait trainer dehors.
Tout semblait vide.

Mais je n'y prêtais pas réellement attention.
Seul celui menant la marche semblant monopoliser mon attention sur sa personne alors, qu'un pied devant l'autre, la respiration sifflante et les questions encore plein la tête, j'essayais de m'adresser à lui par la clôture infranchissable qu'était devenue mes lèvres.

Je voulais savoir comment il savait toute ces choses que je ne voulais pas assumer de moi, je voulais savoir où il nous menait, je voulais savoir pourquoi mon coeur se serrait d'anticipation à chaque fois qu'il rodait autour de moi, comme attendant le bon moment pour m'abattre ...
Je voulais savoir qui il était vraiment, pour en venir à faire tout ce qu'il avait fait aujourd'hui.

Mais je sais que c'était mal.
Que je ne devrais pas me poser toutes ces questions inutiles.

Je me souviens, il y a un temps, avoir pensé que tous les Humains étaient les mêmes.
Des créatures avides de pouvoir, nécessitant la destruction de leurs terres pour potentiellement avoir ce qu'en vrai, ils n'auront jamais.

Ce n'était que maintenant et malgré moi que je me rendais compte que Livaï n'était vraiment pas comme tout ces Hommes, et alors que les ténèbres nous engloutissaient, je me disais qu'une fois encore, peut être que j'avais tout faux.

Que la théorie des sept péchés capitaux présents en tout être de la race Humaine, n'était finalement peut être pas si fondée.

Livaï en était juste la preuve.
Il aurait pu agir, réagir, s'exprimer de tellement d'autres façons.
Mais c'est d'une façon toute autre à celle que je m'attendais qu'il m'a offerte.

ωhιτε dαrκnεss 『EreRiren』Où les histoires vivent. Découvrez maintenant