×ㄨⅢ→ kεερ α hαηd οη hιs mιηd

915 62 27
                                    

Bien trop souvent, je crains qu'on me juge.

Non pas pour ce que je suis seulement, mais aussi pour les choix que j'effectue.
Ces choix qui, au bout de chacun, mènent à une fin, à une conséquence toujours différente.

Ces conséquences, elles nous sont plus ou moins connues. Plus inconnues que connues, parce que le futur n'est jamais vraiment fiable, et toujours, des conséquences imprévues s'immiscent dans la suite.

Chacun de nous effectue des actions, qui agiront d'une certaine manière dans l'algorithme complexe qu'est la vie, pour en sortir un scénario que pas même les astrologues ne pourront prédire.

Dans les choix à effectuer, il y a les bons, les moins bons, et les neutres.

On prioritise bien évidemment les choix positifs à ceux qui ne nous avantageraient pas, mais ça ne changeait pas le fait que j'avais l'impression, ces derniers temps, de toujours faire les plus mauvais choix.

Je ne saurais dire si je les regrette, cependant.
Je devrais.
Mais étrangement, la peur et l'anxiété me focalisaient sur les répercussion de mes actes.

J'avais peur à avoir affaire à de mauvaises surprises si je ne me surveillais pas constamment

La surprise qui, sous n'importe quelle forme, n'est jamais agréable à subir.

Quand une surprise me vient, j'ai l'impression de penser comme il ne faudrait jamais penser

Adopterais-je la bonne réaction ?
Verront-ils mon jeu ?
Vallais-je vrailent le coup ?

Il y a souvent cette boule d'angoisse qui me tortille les entrailles, ces pensées déchaînées qui questionnent en boucle l'importance de cette surprise, ou même les motivations de ceux qui l'ont élaborée.

Les surprises sont sans intérêt.

Comme il arrive que parfois, ce qu'on vit est tout juste ... Sans intérêt.

Quoi, on me demande de trouver un intérêt à vivre ? Je n'ai jamais fait que survivre.

Aujourd'hui n'en changeait pas.

J'avais juste prévu quelque chose de nouveau.

Aussi improvisée que cette 'surprise' qui m'effraie tant, sans pour autant contenir l'angoisse du public.

Aujourd'hui, j'étais seul, dans des landes enneigées s'étant formées quelques jours plus tôt.

Ça aurait pu en être autrement.
Après tout, y en a qui n'aime vraiment pas être seul.
Mais ça ne l'était pas.

J'étais en solitaire, dans ce froid glaciale qui couvrait cette partie du globe comme à chaque fois que la saison hivernale se venait.

La neige tombait à rythme régulier et n'arrangeait malheureusement en rien la mélancolie dans laquelle je m'étais automatiquement plongé dès lors qu'on me laissait seul à converser avec moi-même.

Le vent d'hiver n'avait pas non plus été de congé aujourd'hui, et les flocons à l'apparence si douce devenaient de véritables machines de guerres lorsque plus souvent que pas, les courants d'air s'armaient de cette arme de base si ravissante.

Aucune épaisseur de vêtement ne pouvait contrer cette attaque semblable à celle de millier de moustiques fouettant chaque centimètre carré de peau mal couvert.

ωhιτε dαrκnεss 『EreRiren』Où les histoires vivent. Découvrez maintenant