Ⅲ ◇τhε οηε ι αm

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"Tu sais mon chéri, je t'aimerais toujours pour ce que tu es."

"Tu ne mérites pas de vivre ainsi, je ne comprends pas cette infâme société."

"Les gens ne comprennent pas les choses qu'ils ne connaissent pas.
Car ils en ont peur."

"Je t'en supplie, Eren, pardonne moi. "

"Va te cacher. Pars, ne te retourne pas. Vis ta vie, ne la gâche en pensant à ce monde, promets-le moi."

"Je t'aime, Eren. "

"Adieu."

Pourquoi.

Pourquoi faut-il toujours cette chienne de vie me remémore ces scènes, passées de nombreuses années.

Vivre ma vie au quotidien avec ce sentiment de culpabilité ne suffisait-il déjà pas ?!

Non.
Il semblerait que non.

Bien sûr qu'il fallait que je me souvienne de la peine, de la douleur que j'ai infligé aux personnes lesquelles j'étais trop proche.

Ma mère biologique, comme bon exemple.

Rien qu'au souvenir de son visage, de sa douceur, j'eus l'estomac retourné.

Je m'efforçai de respirer plus calmement, avant de me tourner dans mon lit, de façon à me retrouver sur le dos.

J'inspirai profondément, tandis que je tentai de me mettre à l'aise dans mon pyjama, qui me collait à la peau dû à la sueur.

Je tendis le bras, et releva l'heure qu'indiquait mon téléphone, affichant 3:34.

Je jurai dans un murmure avant de reposer le cellular et fixer le plafond, sans réelle conviction.

Je déglutis en repensant à ce qu'il s'était passé.
Des crises d'anxiété, j'en faisais assez fréquemment, notamment lors d'un réveil précoce.

C'est un fait qui se produisait maintenant presque chaque matin, mais j'ai fini par m'habituer.
Comme on s'habitue à tout.

Quelques minutes passèrent, dans un silence des plus total, mon esprit divaguant au point de ne plus penser à rien, jusqu'à ce qu'un étrange sentiment ne m'envahisse.
Ce fut d'abord de l'incertitude, puis de l'agonie lorsque je sentis une force dans ma poitrine ne souhaitant qu'à exploser, qu'à être libérée.

Dans un élan de désespoir, je me levai en titubant du lit, toujours avec ces p*tains de vêtements me collant à la peau.

Je me résignai à me dire qu'il allait falloir que je l'enlève

Je fis donc avec peine mon chemin jusqu'à la salle d'eau, et me mouvai dans différentes postures afin de parvenir à bout de ce tee-shirt qui, malgré son ampleur, n'était pas chose facile à dévêtir.

Lorsque je parvins à le décoller de ma peau et une fois balancé à terre, je ne pus que m'accouder au lavabo, la pièce tournant tout autour de moi.

Et pourtant, je ne pouvais pas rester comme ça.
Une douleur me lancinait désormais le dos, à telle point que le souffle me manqua.

C'est donc en dernière cause de choix que je me saisis d'une lame aiguisée rangée dans un tiroir, et après quelques secondes d'hésitations à fixer mes avant-bras, je coupai d'un coup rapide la bande qui me compressait le torse, avec regret.

ωhιτε dαrκnεss 『EreRiren』Où les histoires vivent. Découvrez maintenant