ㄨⅡ◆ τακε α βrεατh...

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Le soir même de l'incident, le Directeur avait tenu à me raccompagner lui-même chez moi, faisant fis de la distance qu'il devait parcourir.

Il avait donné comme raison à cet acte une occasion de revoir mon père tout en l'excusant du manque de sécurité de l'établissement.

Bien que je doute que mon 'père' en ai quelque chose à faire de ce qu'il pourrait bien m'arriver.

Il a toujours dis que j'attirais les malheurs comme un aimant attirerait une aiguille, ça signifie qu'il ne serait pas choqué qu'un quelconque problème comme celui-ci m'arrive.

J'avais légèrement soupiré alors que nous faisions le chemin jusqu'à la maison, lui en conducteur, moi sur le siège passager, tandis que je commençais à m'assoupir.

Ce fut la fin d'une journée comme celle d'une journée devant se terminer.
Qu'importe les péripéties durant ce temps de 24h, il existera toujours une fin à ce qui est commencé.

La seule chose qui me perturbait encore concernant cette journée qui ne faisait pas désirer, ce fut Livaï.
Enfin, pas tellement lui en temps que tel.
Un peu quand même, mais le plus troublant dans tout ce qui s'était passé c'était ... Son toucher ?

Je ne sais même pas ... Que faisait-il là, d'abord ? Pourquoi m'avoir défendu contre un inconnu sans raisons apparente ? Pourquoi avoir tenu à me soigner, quitte à me transporter dans sa chambre, alors qu'il semblait détester le contact des gens autant que moi ?

Pourquoi... Pourquoi lui ?
Et pourquoi toutes ces questions ? Qui es-tu, pour avoir chamboulé tant de chose en moi à mes dépends ?

Tant de chose que je ne comprends toujours pas de ce monde...
Mais j'aurais du apprendre qu'il existait des exceptions.
Il existe des exception à chaque cas, et j'en suis la preuve. Peut être avait-il lui aussi un brin d'exception en lui. Mais d'un autre coté, chaque personne est unique alors ça revient au même.

Je m'étais juste endormi chez quelqu'un. Ce quelqu'un qui m'avait donné chaud juste au touché de ses doigts sur une peau meurtrie et abîmée, m'amenant dans un sommeil que je n'aurais jamais cru plausible.

Malheureusement, comme chaque jour à son crépuscule, chaque chose avait une fin.

Cette fin là fut le réveil brutal causé par l'orage ayant fini par tonner de son plein grès, chez ce même quelqu'un qui avait réussit à brûler ma chair.

Comme le coup d'une révélation, je m'étais rendu compte à quel point j'étais idiot.

Un terrible idiot, car dormir dans le lit de quelqu'un d'autre dans une chambre différente de la mienne n'avait été qu'une terrible erreur.

Ce geste aurait pu m'être fatal en tellement de points...

Il ne lui aurait suffi qu'un minimum de curiosité pour qu'il ne sache tout ce que je cache.

Il aurait pu tout découvrir l'instant d'une seconde, et moi je m'étais laissé bercer tel un bébé dans ces bras qui auraient pu sentir mon bandage à travers les quelques couches de vêtement, s'il ne l'avait pas déjà vu lorsqu'il m'avait soigné.

Tout ce que j'avais pu espérer, c'était qu'il ne sache rien.

Tout ce que je voulais, c'était qu'il reste un inconnu avec qui j'allais seulement en classe, que je n'ai pas à me cacher d'autant plus.

Tout ce que je voulais, c'était d'être normal ...

Mais ça ne m'étais pas permit.
Dehors, l'orage tonnait, les branches des arbres dénudés de leurs feuilles se frappaient entre elles, certaines pouvant se briser comme j'aurais pu l'être s'il m'avait mit à découvert.

ωhιτε dαrκnεss 『EreRiren』Où les histoires vivent. Découvrez maintenant