When my turn will come - Grizi | TOME 2

Partie 16 - Elle m'hypnotise.

Samedi 24 juin 2016
A Clairefontaine,
Antoine Griezmann

Je double tape sur la photo que Kaly vient de poster sur Instagram. C'est vrai que notre relation n'est pas vraiment officiel, je ne suis pas honnête avec mes fans en leur cachant une telle chose et je m'en veux beaucoup. Avec l'Euro en ce moment, j'ai du mal à ne penser à autre chose et c'est vraiment pas facile. Mais je sais qu'avec Kaly, je veux que ça dure même après l'Euro et j'aimerais qu'elle me suive en Espagne où ma vie est. J'aimerais aussi qu'elle rencontre mes parents ainsi que tout le reste de ma famille. J'aimerais qu'entre nous ça se concrétise réellement enfin.

Je descend énergiquement les escaliers pour aller rejoindre Kaly sur le terrain. Depuis quelques jours, elle pas tout son temps sur le terrain et je ne sais pas pourquoi. Je ne m'inquiète pas parce que je suppose qu'elle s'entraîne pour retrouver son ancien niveau.

Je croise Paul sur le chemin en direction du terrain, il en revient. On se tchèque en souriant.

"- Je pense que tu devrais aller parler à Kaly."

Je fronce les surciles. Pourquoi il me dit ça ? Il sait quelque chose ? Je le regarde longuement.

"- Tu sais quelque chose ?
- Kaly est comme ma petite soeur alors quand je l'ai vu seule sur le terrain, j'ai su que ça n'allait pas. On a alors bien parler et il est vraiment temps qu'elle t'en parle."

J'écoute calmement tout le temps où il me parle. Ça me fait plaisir de savoir que Paul est là pour elle comme pour moi. Ce garçon est certes très idiot mais c'est un grand coeur qui se cache derrière cette couche de bêtises. Je le prend dans mes bras avant de continuer mon chemin vers le terrain. Au loin, je la vois entrain de jongler. Elle enchaîne ses jongles si rapidement que ça en est hypnotisant.

Elle m'hypnotise.

J'arrive enfin près d'elle et je lui prend le ballon pour le poser à terre. Elle me regarde et elle comprend qu'il est temps qu'on parle tout les deux de l'avenir.

"- Je ne veux pas que ça se finis entre nous, Kaly. Je suis amoureux de toi. Que dis-je ? Je suis dingue de toi ! Tu me rend complètement fou et ça depuis deux ans, depuis que je t'ai vu arriver devant le stade à Rio. Je ne veux pas qu'après l'euro on se sépare et encore moins que l'on s'oublie. Je ne pourrais pas t'oublier, Kaly. Je ne pourrais plus t'oublier. Comme dirait Paul : je suis piquer, carrément piquer. Je ne te demanderais qu'une seule chose, Kaly. Suis moi, viens vivre avec moi en Espagne et partage ta vie avec le piquer que je suis."

Je vois quelques larmes perlés au coin de ses yeux. Je commence à m'inquiéter mais quand je vois un sourire ce joindre à ces larmes, je souris aussi. Elle me prend la main et elle me fait reculer.

"- Antoine, j'aimerais que tu t'assois et que tu m'écoutes."

J'oche de la tête et je me laisse tomber sur l'herbe parfaite du terrain de football. Elle s'écarte un peu en restant debout pour me parler. Elle me regarde longuement avant de laisser tomber sa tête en arrière. Elle essuie ses larmes et elle plante à nouveau ses magnifiques yeux dans les miens.

Oh putain.

"- Antoine, je t'aime."