When my turn will come - Grizi | TOME 2

Partie 18 - L'homme de footballeuse.

Dimanche 26 juin 2016
À Lyon,
Kaly Giroud

Les irlandais hurlent de joie lorsque le ballon de Brady viol nos cages. Les français hurlent de rage quand ce foutu ballon touche nos filets. Les deux premières minutes sont les pires pour les français. Sur le terrain, les garçons essaient de garder la foi mais je vois qu'Antoine cherche désespérément mon regard mais ne le trouve pas parmi tout ce monde. Mon coeur saigne en le voyant si désespéré.

Reprend toi, Antoine, tu es le
meilleur mon amour.

J'aimerais qu'il l'entende, j'aimerais qu'il sache ce que je pense et j'aimerais qu'il se bouge le cul pour gagner ce foutu match.

La mi temps sonne et aucun autre but n'est marqué. Les bleus sortent du terrain tête baissés, c'est une image que je ne supporte pas. Dans ces moment là c'est à nous, les supporters, de les aider à reprendre espoirs. Je regarde tout autour de moi et je peux voir des mines attristés sur le visage des français. Tous pensent que c'est fini pour nous mais ils se trompent. Les bleus ne laisserons pas les Irlandais nous humilier chez nous, sur notre territoire ça jamais. Je crois en eux et je sais qu'ils vont se bouger le cul. Ils ont juste besoin de savoir qu'on est là pour eux.

Après les quinze minutes de mi temps, l'équipe irlandaise entre à nouveau sur le terrain. C'est maintenant où jamais, il faut montrer aux bleus qu'on les aime et aux irlandais qu'ils feraient mieux de rentrer chez eux. Je me lève et espère fortement que les supporters vont me suivre sinon je vais passer pour une tarée. Je me lève et commence crier :

"- Qui ne saute pas n'est pas français !"

Je saute et je continue à crier. Sur le moment je ne me rend pas vraiment compte de ce que je viens de faire mais sans attendre plus longtemps, tout ceux présent à coter de moi commence à sauter et crier. Au fur et à mesure, cela s'étant au reste du stade et tout les supporters français crit et saute en même temps que moi. Mon coeur bat à vive allure et des larmes menacent de couler. J'aime voir ça, j'aime voir les gens se déchaînés pour une équipe et j'aime voir cette bonne ambiance dans les gradins.

Nous apercevons les bleus entrer dans le stade. Ils nous regardent avec beaucoup d'étonnement et nous pouvons voir des sourires se formés à nouveau sur leurs visages. Ils se placent sur le terrain, toujours le sourire aux lèvres et lorsque le sifflet retentit nous nous asseyons pour suivre ce match qui s'annonçait explosif.

Déjà quinze minutes que le match à recommencer et les français dominent en toucher de balles. Le stade s'enflamme lorsque le ballon d'Antoine touche les filets irlandais. Tout les supporters hurlent mais cette fois ci de joie. Antoine cours sur le terrain en hurlant. Je ne peux pas l'entendre mais je sais très bien qu'il hurle : "Vamos".

Voir le sourire renaître sur son visage valait vraiment le coup.

Le match reprend et trois minutes plus tard, Antoine marque à nouveau ce qui nous fait prendre l'avantage sur les irlandais. Nous crions, nous sautons, nous rions et nous pleurons. Je ne sais même plus si je pleure, si je ris ou si je cris. C'est trop d'émotions d'être un supporter.

La fin du match sonne et les français hurlent à la victoire. Je n'aurais sûrement plus de voix demain mais ça m'est égale, j'aime mon pays et mon équipe et c'est tout ce qui compte.

Le stade se vide et les familles attendent pour descendre rejoindre les joueurs. Je retrouve Théo après le match car malheureusement nous n'avons pas pu être à coter. Il me prend dans ses bras toujours avec sa bonne humeur. Nous descendons mais je ne vois pas Antoine. Je saute dans les bras de mon cousin après qu'il est embrasser sa femme et je lui fait pleins de bisous.