CHAPITRE IV

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  𝓛evi mit soudainement fin au baiser que j'ai sans doute rêvé dans mes plus profonds désirs.
— Excuse moi. Dit-il avant de repartir.
Je sentais le regret de son acte au ton de sa voix, pourquoi regretter maintenant ? Non ! Terminé ce que tu as commencer et explique moi ce choix !
— Ne t'excuse pas ! Au contraire... Je...
Levi arrêta sa marche avant de se tourner vers moi.
— Levi... Je... En réalité...
Les mots me manquaient, je n'arrivais plus à exprimer ce que je ressentais vis à vis de lui. Je me trouvais pitoyable.
— Je t'aime Levi ! Dès l'instant où je t'ai aperçu... sache qu'il n'y a pas un seul jour où je ne pense pas à toi. T-Tu n'as donc pas à t'excuser ! Au contraire !
J'ai dû faire part de ce que j'avais sur le cœur en ayant les yeux fermés, les poings serrés et le corps tremblant, tétanisé par la peur du rejet. Soudain, je sentis une main se poser sur ma joue, celle de Levi désormais en face de moi. Comment pouvais-je lui résister ?
— C'est vrai ce que tu dis ?
— Si c'est...? Évidemment que c'est vrai !
Levi éclata de rire. Il n'y a pas à dire, il possédait un sourire magnifique. Mais pourquoi rigolait-il ?
— Q-Qu'est ce qu'il te fait rire ?
— Désolé c'est juste que... T'es trop mignon comme ça. M'avoua t-il avant de se reprendre son air neutre qu'il affichait constamment.
Je ferai n'importe quoi pour que je puisse le revoir ainsi : souriant.
— Moi aussi... dès que je t'ai vu, j'étais plus ou moins attiré par toi. C'est même pour ça que j'ai rompu avec... Enfin tu vois.
— Attend, tu veux dire que...
Je n'en croyais pas mes oreilles, Levi avait rompu de son plein gré avec Farlan, pour moi ? C'est sans nul doute la chose la plus incroyable que l'on m'ait dit.
Levi m'embrassa à nouveau, et cette fois-ci, le baiser dura plus longtemps que le premier.
— Rentrons. Dit-il avant de se mettre à marcher.
— ...Oui !
Nous nous sommes ainsi tenu la main jusqu'à s'être assis, l'un à côté de l'autre dans le bus.
Levi avait eu la gentillesse de me raccompagner jusqu'à chez moi, histoire de voir où est-ce que j'habitais. Après avoir passé la porte, mes parents se précipitèrent à l'entrée, l'air inquiet.
— Eren ! Il est dix-huit heure passées. Où étais-tu ? S'affola ma pauvre mère.
— Désolé, je n'ai pas vu le temps passer... Répondis-je tout en enlevant mes chaussures.
— Peut être mais cela n'explique pas la cause de ce retard ! Répliqua mon père assez énervé.
— J'étais avec...
Mes parents ne devaient en aucun cas connaître nôtre relation à Levi et à moi. J'ignore comment ils réagireraient face à mon homosexualité.
— Un pote... j'étais avec un pote de classe, il m'a fait une brève visite de la ville, voilà tout. Désolé ça ne se reproduira plus.
— S'il te plaît Eren, préviens nous la prochaine fois. Insista ma mère.
Mon père de son côté, était assez en colère, - on pouvait le voir sur son visage. Dorénavant, je les mettrais au courant si jamais j'ai une « petite » sortie avec Levi.

Le lendemain, je retrouvais Levi dans le bus, à présent j'étais toujours assis côté de lui.
Les cours de la matinée passèrent assez rapidement et vint l'heure du déjeuner.
— Eren, viens avec moi.
— Hein ? Tout seul ?
Levi me prit par la main et m'emmena sur le toit du lycée où il y avait une superbe vue.
— WOAH ! On peut voir une partie de la ville.
— Ouais t'as vu ça ? Je monte souvent ici pour manger mon panier repas.
C'est vrai que maintenant je sors avec Levi, mais à vrai dire, j'aimerais mieux le connaître et ce en profitant de nos petits face à face pour lui poser d'avantages de questions.
— Oh faite Levi je vou-
Soudain, ce fut l'un des plus beau jours de ma vie.
— OH ! DU STEAK AU FROMAGE !!
— Quoi tu aimes ça ?
— Et comment ! Répondis-je en sortant mon propre panier. J'en ai également préparé dans mon repas, trop bon.
Je m'asseyais près de Levi puis mangeons ensemble en toute tranquillité. J'en profitais même pour lui poser toutes sortes de questions, et d'après ce que j'ai compris, c'est un maniaque de la propreté, devrais-je m'inquiéter.
Après avoir manger, Levi s'est aussitôt assoupi sur mon épaule. Je n'avais jamais fait attention auparavant mais ce dernier avait de légers cernes sous les yeux. Dort-il bien le soir ? Je serrai sa main par inquiétude, mais peut être que je me faisais des idées. Qui sait ?
Le soir après les cours, je décidais de passer un coup de fil à Armin - qui devait très certainement être avec Mikasa.
— Allô ?
— Armin ? c'est Eren.
— EREN !! Comment vas-tu depuis ?
— Très bien, très bien et toi ? Mikasa est dans les parages ?
— Oui attends elle arrive.
Je leur ai raconté tout ce qui m'était arrivé jusqu'à présent dans les moindres détails, je leur ai même parlé de Levi.
Il a fallu du temps à Armin pour lui faire comprendre mon attirance pour les hommes, mais bon, je suis content qu'il ne l'ait pas mal prit. Mais Mikasa, c'était autre chose.
— Eren fais quand même attention hein ? Tu me le promet ?
— Ne t'en fais pas Mikasa, comme je vous l'ai dis, à première vu il n'a pas l'air commode mais en réalité c'est quelqu'un de bien et sur qui on peut avoir confiance.
Nous avons tous les trois mis fin à notre appel quand un bruit se fit entendre depuis ma chambre. C'était un bruit répétitif venant de la fenêtre. « Des cailloux » me demandais-je. En ouvrant cette dernière, je vis Levi, au pied de la maison.
— Levi ? Qu'est ce que tu fais ici ?
Levi grimpa à l'arbre en face de ma fenêtre et s'y accrocha à l'une des branches.
— 'Fais pas de bruit tu veux qu'on nous grille ou quoi ?
— Nous ? Répliquai-je
Levi sauta de l'arbre afin de me rejoindre, l'aidant à entrer dans ma chambre.
— Qu'est-ce que tu fais là ?
Il me regarda avec un air désolé avant de détourner la tête, le regard vide.
— Lev-
— J'ai... disons fuis de chez moi...
— Quoi ?
Levi m'expliqua qu'il fuyait son oncle, un homme sévère apparemment. Sa mère est morte quelque année après sa naissance, et que son oncle était désormais sa seule famille. Levi fuyait mon regard, il devait sûrement se sentir mal de me déranger, bien que ce soit loin d'être le cas
— Levi... quoi qu'il puisse t'arriver, tu pourras toujours compter sur moi.
Ce dernier me fixa, les yeux devenant rouge de tristesse. Cette expression me mit dans une colère pas possible. Mais où était donc passé son sourire ? Cet alors que je pris son visage entre mes mains, pour ensuite lui voler un baiser.
— E... ren...
— Je suis là Levi.
Levi me révéla que son oncle travaillait en tant que soldat dans l'armée de terre, et qu'il suivait plus ou moins les mêmes entraînements intensifs. Je trouve qu'il possède beaucoup de courage pour avoir tenu bon jusque-là.
Après une bonne heure, Levi décida de rentrer, ce que je trouvais bien triste, mais bon, il faut savoir être raisonnable. Il descendit par la fenêtre, agrippé à une branche de l'arbre en face de la fenêtre avant de me faire signe d'approcher.
— Qu'est-ce qu'il y-
Levi m'embrassa à son tour. Mais cette fois, c'était différents, il s'agissait là d'un baiser profond et sincère qui en disait long sur notre relation.
— Bonne nuit gamin.
Je l'aimais de tout mon être.
— Bonne nuit... Levi.

Riren : Le LienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant