CHAPITRE XVIII

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𝓒ela faisait déjà un moment que nos regards s'affrontaient, attendant de voir qui agirait le premier. Je pouvais sentir ses mains trembler, tout comme lui pouvait remarquer les sueurs froides couler le long de mon cou. La situation était pour le moins frustrante, ne parvenant à me faire à l'idée de devoir lui dire adieu un jour. Rien que d'y penser j'en avais les larmes aux yeux. Cela revenait à dire que sa présence allait disparaître à tout jamais. Son sourire, sa voix, son toucher ; absolument tout.
J'avais terriblement peur, une peur jamais ressenti au paravant. Je repris mon sang froid, réfléchissant à divers solutions. En vain.
— Eren, dis moi qu'il y a une chance de te soigner.
Ce dernier me regarda l'air affligé, avant de dévoiler un sourire forcé, pensant cacher la tristesse qui le rongeait. Mais j'étais loin d'être né de la dernière pluie. « Sale gamin débile et attardé que tu es Eren ». J'avais une soudaine envie de le cogner tellement son sourire m'agaçait.
— Putain...
— Levi. Reprit-il en posant à son tour ses mains sur mes joues. Je sais que tu es boulversé, mais profitons de l'un et de l'autre. C'est mieux que de se disputer jusqu'à la fin tu ne crois pas ?
À ses mots, des larmes se versèrent le long de mon visage sans que ne je puisse empêcher la chose. Mon cœur semblait sur le point de d'exploser. Sans plus attendre je vins le serrer dans mes bras, sanglotant à nouveau sur son épaule tout en sentant ses mains venir me consoler par des caresses douces et fortes agréables sur mon crâne.
— Eren, je t'avoue être terrifié à l'idée de te perdre. Mais si on ne peut rien y faire alors... J'essayerai de le supporter.
Je l'entendis ricaner de soulagement ; comme si sa plus grande peur était que je ne parvienne plus à avancer sans lui. En réalité, je pense mettre beaucoup de temps à accepter sa perte, mais je n'étais pas du genre à ne pas tenir mes promesses.
Après mettre calmé, je vins redresser la tête admirant son sublime visage aux yeux couleur océan, aux lèvres roses et humides à force d'y passer sa langue et au corps plus que bien formé. Cette homme me rendait fou, il me plaisait tellement que ma main décida de se balader au niveau de son bassin, soulevant légèrement son t-shirt afin de caresser sa jolie peau mate. Je l'entendis rire suite à mes gestes.
— Tu me chatouilles... fit-il remarquer.
— Tu es donc sensible à ce niveau ? Et ici ?
Mes doigts se dirigèrent vers son dos, sentant sa peau trembler de frissons à mon contacte. En effet, il était également sensible de ce côté-ci.
— Bien sûr que je suis sensi- Ha ! L-Levi !!
Un sourire narquois se manifesta sur mon visage, prenant plaisir à torturer mon amant de câlines et de petits baisers sur le long de son cou.
— Allons poursuivre cette petite querelle sur le sofa. Lui murmurais-je à l'oreille d'une voix suave.
Il me suivit donc sans broncher, les joues tournant au rouge et tenant ma main qu'il caressa, me procurant quelques petites démangeaisons. Je vins m'assoir sur le sofa, mes deux mains placées autour de sa taille tout en ramenant son bassin vers mon visage. Par la suite mes mains soulevèrent à nouveau son haut laissant paraître une petite partie de son ventre musclé, vision pouvant donner l'eau à la bouche à n'importe qui.
— Tu ne te serais pas mis au sport récemment ? Soigner des animaux est si sportif que cela ?
— Arrête de dire n'importe quoi... tu sais bien que j'ai toujours été comme ça.
Mon visage se rapprocha de plus en plus de son ventre, déposant quelques baisers de bas en haut avant de lui mordiller la peau, m'assurant d'y laisser quelques traces.
— Aïe ! Eh !
— Tu m'excuseras mais je n'en ai pas le souvenir. Poursuivis-je.
Je prolongeais mes gestes par le retrait entier de son t-shirt, me laissant à la vu de ce torse qui ne demandait qu'à être dévoré. Au final, Eren vint s'installer en califourchon sur mes cuisses, ses bras autour de mon cou et son regard affichant une expression sérieuse. Cette même expression lorsqu'il réfléchissait, était en colère ou même très calme. Un sérieux aux airs sereins avant que quelque chose ne vienne le faire exploser. Qu'en sera-t-il lors les dix minutes à venir ? Aura-t-il cette même expression de gène que la dernière fois ? Je ne demandais qu'à voir ça.
— Que ce passe-t-il Mr. Ackerman ? On est hésitant ?
Cette phrase me parut bien provocante pour un homme qui s'apprêtait à regretter sa venu au monde. Non seulement il était confiant, mais en plus il avait ce culot de me traiter de froussard ? Moi ?
« CLAP ! »
— HA !! Mais ?!
— Tiens ? Aurais-tu eu mal par hasard Eren ? Il semblerait que ta grande gueule aura eu raison de toi.
Nous y voilà, cette « explosion » d'émotions face à l'énorme humiliation que cette main au fesse lui a produite. Par la suite, il rapprocha son visage du miens, affichant un sourire mécontent.
— Ma grande gueule, elle t'emmerde royalement Levi !
« Quelle poubelle cette bouche ». Sans plus tarder, il s'empara de mes lèvres avec fougue, m'influençant à poursuivre sa danse langoureuse et lascive. Nous sentîmes l'excitation monter à son comble, faisant de légers frottements de bassin l'un contre l'autre. Sa respiration s'accrut, signe d'un début de bien-être avant que je ne mette fin à notre baiser. Nous nous regardions dans le blanc des yeux, ne laissant que le bruit de notre halètement dominer dans toute la pièce. Plus je le contemplais, plus je pensais qu'il s'agissait d'un véritable gâchis de retirer la vie d'une aussi belle personne que lui. Ça y est, les larmes me montèrent à nouveaux aux yeux.
— Bah mon cœur ? Ça ne va pas ? Me demanda-t-il sa main sur ma joue, essuyant du pouce mon œil qui s'humidifiait.
— C'est juste que... À un court instant, j'avais oublié que-
Il m'embrassa, me coupant la parole avant de reprendre.
— Je suis vraiment désolé Levi...
— Pourquoi t'excuses-tu ? Tu n'y es pour rien c'est juste... comme ça.
J'avais envie de prendre sa place, de me sacrifier pour lui. Contrairement à moi, il avait beaucoup souffert : dû à la perte de sa mère ou à notre soudaine rupture. Il ne méritait pas de finir ainsi.
— Arrête de ruminer deux minutes ! Et occupe toi de moi à la fin ! S'exclama-t-il.
— C'que tu peux être impatient quand il s'agit de te donner du plaisir.
— Je suis humain, donc oui j'aime ça.
Qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre. Je repris donc là où je m'étais arrêté, une main glissant le long de son dos, puis se faufilant à l'intérieur de son bas avant d'appuyer légèrement sur son intimité. À ses gémissement qui me semblait plus intensif, plus fort, je pouvais deviner qu'il y prenait goût. Continuant dans cette démarche, le châtain se mit à mouvoir ses hanches contre mon entre-jambe afin de me faire réagisse. Ce qui fut chose faite.
Un léger basculement sur la droite et le voilà dos sur le sofa, profitant de sa position pour lui retirer son pantalon qui me dérangeait dans mon action.
— Si tu me fous à poil, tu le deviens aussi !
— Me soûle pas et laisse moi faire mon travail.
Je m'exécutais de même afin de satisfaire les désirs de monsieur, poursuivant mes baisers et suçons désormais visibles sur son torse. Petit à petit, je me sentait durcir, me mettant en position du missionnaire, prêt à le pénétrer. Il me fit signe du regard, m'autorisant à aller plus loin. Mon mouvement se fit en douceur, veillant à ne pas y aller trop brusquement. Cependant ses gémissements sonnaient plutôt douloureux.
  — Tout va bien Eren ?
  — Oui, oui, ça me passera ne t'en fais pas.
  Je lui fis confiance et poursuivit ma pénétration, avançant encore un petit peu plus avant de me sentir entièrement à l'intérieur de lui. Soufflant d'aise. En voyant Eren serrer des dents, je fis tout pour que la douleur éprouvée disparaisse. Ce n'était jamais agréable pour lui au début ; et résultat, il n'était jamais trop déçu. Mes vas et vient commençaient lentement, avant d'accélérer au fur et à mesure qu'il m'était possible pour une meilleure pénétration.
  — Levi...
  L'entendre épeler mon nom me refit aussitôt plonger dans mes sombres pensées : « sa voix qui m'appelle, je ne l'entendrai bientôt plus ». Suite à cela, je fus pris d'angoisse, devenant plus violent dans mes mouvements.
  — Aïe ! Levi, tu me fais mal...
  Je l'entendais me parler mais étais dans l'incapacité  de saisir ce qu'il me disait. Continuant ainsi à donner de violents coups de reins, je sentis mes ongles se planter dans sa chair au niveau de son bras. Quant à ma respiration elle devint plus intensif, entendant à peine les plaintes d'Eren. Nous continuâmes donc à nous mélanger dans cette même agressivité et dont mon partenaire commença à saigner suite à mes griffures, mais cela ne lui dérangea pas plus que mes coups furtifs.
  — Levi... S'il te plaît moins vi-
  Dans un dernier élan, et sur le point d'atteindre l'orgasme, Eren se cambra tout tremblant, avant de s'écrouler sur le sofa totalement épuisé. Une fois après avoir joui en lui, il reprit ses esprits avant de rouspéter :
  — MOINS VITE ! NOM DE DIEU !
  — Quoi encore ? Je viens tout juste de terminer.
  — Ce n'est pas la question ! Qu'est-ce qui t'as pris d'avoir été aussi violent tout d'un coup ?
  — Excuse moi...
  Le châtain se redressa avec difficulté, sans doute dû à la douleur infligée, dégageant les quelques mèches qui s'étaient incrustées devant mes yeux. Lorsqu'il les vit, il m'embrassa la joue, cherchant à m'apaiser.
  — Ce n'est rien, je t'ai seulement sentis ailleurs.
  — Oui, peut-être, je ne sais plus.
  Il me fit un léger sourire avant de m'enlacer dans ses bras, me rappelant l'avoir blessé pendant l'acte.
  — Eren ! Tu saignes !
  — Ah oui ? La faute à qui dis moi ?
  — Va nettoyer ça avant de tout salir.
  — Attends... la propreté des lieux t'importent plus que ma propre santé ?!
C'est ainsi que s'acheva notre nuit ; dans la pièce commune, esclaves de nos pulsions bestiales, avant de nous chamailler pour quelques petits différents insignifiants.

Riren : Le LienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant