Riren : Le Lien

CHAPITRE VI

  𝓛e lendemain, je me rendis chez Levi- sous prétexte d'aller y faire mes devoirs. La veille ce dernier m'avait montré le chemin pour me rendre jusqu'à son domicile. À quelques mètres de ma destination, j'entendis une violente dispute : des hurlements venant de chez Levi. À ce moment là, où je m'approchais du seuil de la porte d'entrée, cette dernière s'ouvrit violemment faisant sortir un garcons que je n'avais jamais vu auparavant, suivit de Levi peu de temps après.
  — CASSE TOI ! JE NE VEUX PLUS JAMAIS TE REVOIR !
  — TU CROIS POUVOIR M'EN EMPÊCHER ?!
  — DÉGAGE SINON JE TE JURE QUE JE TE TUE !!
  Levi semblait cracher tout son dévolu à cet inconnu, je ne l'avais jamais vu dans un état pareil, s'en était presque effrayant. Quand ce dernier m'aperçut, sa colère se dissipa reprenant de suite un air plus calme.
  — Eren ?
  — L-Levi...
  Levi se sentit mal d'avoir montré cette facettes de sa personnalité. Je le rejoingnis aussitôt et le serra dans mes bras, oubliant tous ce dont j'ai été témoin.
  — E-Eren je...
  — Tout vas bien ? Tu n'as rien ?
  J'ignorais ce qui c'était passé et malgré ma curiosité, je décidais de ne pas me mêler de ce qui ne me regardais pas. Par la suite, Levi me fit entrer chez lui.
  — Mon oncle n'est pas là de toute la journée...
  — Hein ?! Mais alors...
  — En effet, tu as tout compris.
  La maison se trouvait à notre portée pour toute une journée. Après une bref visite des lieux, Levi me poussa sur le canapé du salon pour ensuite m'envahir de tendre baisers.
  — Tu as un train à prendre ?
  — La ferme.
  J'avais cette impression qu'il passait la majeure partie de son temps seul dans cette bâtisse.
  — C'était Farlan...
  — Hein ?
  — Le garçon que tu as vu, c'était lui.
  Je ne comprenais pas où est-ce qu'il voulait en venir, il est vrai qu'il y a vingt minute de cela j'étais curieux mais maintenant, ça m'était complètement sorti de l'esprit.
  — Levi oublions ça.
  Je fit une pause, voulant à tout prix être sûr de ce que je m'apprêtais à dire.
  — Je suis là désormais et je ferais n'importe quoi pour te rendre heureux.
  — Eren...
  Nos visages se rapprochèrent jusqu'à ce que nos lèvres puissent se toucher, nous faisans oublier très vite tous nos soucis tout en profitant l'instant présent. Les lèvres de mon partenaire étaient à la fois douces et sucrées. Soudain Levi nous interrompit.
  — Eren... il faut que tu saches...
  — Qu'est-ce qui ne va pas ?
  Ce dernier marqua une pause avant de poursuivre, le regard aussitôt vide.
  — C'est ma dernière année dans ce lycée.
  — C-Comment ??
  Je demeurai sans voix, complètement paniqué.
  — Tu... je comprends pas !
  — D'ici la fin d'année je déménagerais avec mon-
  — Où ça ??
  J'étais au bord des larmes, Levi venait à peine d'entrer dans ma vie qu'il m'annonce déjà qu'il s'en va loin de moi. C'était injuste. La vie était injuste.
  Je sentis une main sur mon visage, me séchant les quelques larmes qui avaient commencé à couler.
  — Eren... je t'en prie, ne pleu-
  — J'ai cru pendant un instant que c'était possible entre nous, que je n'aurais pas à subir une relation à distance, surtout pas avec toi Levi.
  Je vint me lever sous l'effet de la colère, prêt à quitter les lieux.
  — Eren !
  Levi m'empoigna le bras tout en s'aggripant à mon t-shirt, me retenant de toute ses forces. Mes yeux avaient virés au rouge à cause des larmes. En me retournant, Levi vit en moi toute la haine que j'éprouvais pour lui. Malgré ça, je ne voulais en aucun cas le blesser, surtout lui, c'était trop dur. Mais le mal était fait.
  — Lâche moi !
  — Je t'en prie Eren, ne me laisse p-
  — LÂCHE MOI !
  Levi confus me lâcha aussitôt, tétanisé par l'image que je lui renvoyais. Quant à moi, je me dirigeai vers la sorti, ignorant le temps qu'il me faudrait avant de pouvoir retourner auprès de lui. Je me suis senti tellement bête que des larmes ne pouvaient s'arrêter de couler le long de les joues.
  Avant de rentrer, j'essuyais mon visage afin de ne pas être embêté par mes parents qui chercheraient sans doute la source de mon mal-être. En franchissant la porte, ce fut la panique à la maison.
  — Eren ! Vite, appelle une ambulance !
  — Q-Qu'est-ce qui ce passe ?
  — C'est ta mère, elle à fait un malaise.