Chapitre 10

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- Oh non Raphaël !  Je suis désolée !
Sylvie arriva peu de temps après en s'excusant.
- Pourquoi ? Que s'est il passé Sylvie ? Je veux savoir dis-je.
- Pas tout de suite Linda ...
- alors soigne le ! Faite quelque chose !
- je ... je ne sais pas ...
Soudain, Raphaël se pencha au bord du lit, et vomi une sorte de substance violette.
- ok ... là c'est pas bon ... Sylvie ?!
- Bon, Aurélien, viens la ! Soigne-le ou au moins, fait de ton mieux. Tu es le seul qui peut le sauver.
- Quoi ? Mais je vais pas soigner ce cafard répugnant !!!
- Aurélien fait le pour moi s'il te plait ! Je ferais tout ce que tu veux ! Dis-je en le suppliant du regard.
- Bon, si c'est pour ma princesse ok... mais à une condition!  Tu me donnes un jour de ta vie que je choisirai!
- Promis.
- Bon ok.
- Merci !
Il se pencha sur Raphaël et ses cheveux se mirent à briller.
- Ça risque de prendre un peu de temps. Viens dans mon bureau Linda, je vais tout t'expliquer.
Je suivi alors Sylvie à contre coeur en jetant un dernier regard à Raphaël. Arrivée dans son bureau, je m'installai dans un fauteuil pendant que Sylvie fermait la porte à clé.
Qu'avais Raphaël? J'étais si inquiète et pourtant je le connaissai depuis peu...
-Bon, Linda, cette lettre que Raphaël a ramené m'étais destinée. Malheureusement, c'était un piège et elle était empoisonnée. J'avais demandé à Raphaël de l'ouvrir, et le maléfice l'a touché à ma place. Oh je m'en veut tellement... j'aurais dû m'en douter que c'était un piège...
Je me levai en serrant les poings. Certe, elle ne pouvait pas deviner qu'il y avait un piège, mais c'est à cause d'elle que Raphaël était empoisonné, peut être gravement.
-Linda ? Mais où vas-tu ?
Je m'étais levée et m'apprêtais à ouvrir la porte quand elle m'interpella.
- Je retourne auprès de Raphaël.
- Mais vous ne pouvez pas, vos cours vont commençer et ...
- C'est à cause de vous qu'il est dans cet état! Il est très malade ! Peut être en danger de mort, et vous croyez que je vais retourner en cours comme ça sans rien faire?  Je resterai avec lui aussi longtemps qu'il le faudra !
Je sorti de la pièce sans laisser le temps à Sylvie de répondre. Ensuite, je me précipitai à l'infirmerie. Raphaël était toujours sur son lit, sur le ventre et une infirmière lui massait le dos. Il gémissait et de temps en temps laissait échapper un cri.
- Que faite vous là jeune fille ? Les visites ne sont pas autorisées à cette heure ! Veillez retourner en classe s'il vous plaît.
- Pourquoi lui massez-vous le dos?
- Ce maléfice lui provoque de grosses douleurs dans le dos. Ses muscles sont tout tendu. allez maintenant du balai ! Pas de visite j'ai dis.
- Oh mais rassurez vous, je ne viens pas pour les visites ! Je viens pour aider un patient. Si vous voulez bien me laisser la place, je le masserai moi même! En plus, vous avez l'air de lui faire mal.
- Oh ! Comment oses tu ! Sort de là immédiatement !
Je n'attendais que cela pour utiliser mon don. Je le laissais s'immiscer en moi et une douce chaleur m'envahi. Mes cheveux étaient devenu brillant et l'infirmière paraissait effarée. Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soi, j'utilisai mon don. Il me suffisai de sélectionner la personne que je voulais, pour que l'infirmière tombe amoureuse de lui. Je choisi le cuisinier et, aussitôt, l'infirmière se dirigea vers les cuisines en souriant d'un air bêta.
- Pauvre cuisto ! Il en a pour un bout de temps. Bon à nous !
Je repris aussitôt mon sérieux quand je vis Raphaël souffrir devant moi. Je commençai par me réchauffer les mains en les frottant de façon énergique. Puis, je les glissai doucement sous la couverture et sentis le dos de Raphaël. Il était bouillant et Raphaël tremblait de partout. Je posai délicatement mes mains à plat et commença à le masser, de plus en plus vigoureusement sans pour autant lui arracher un seul cri. Je continuais comme ça près d'une heure, jusqu'à ce que Morgane entra dans l'infirmerie.
J'avais les mains en feu mais je ne m'arrêtai pas pour autant.
- Ah, tu es là ! Je t'ai cherché partout ! Tu es restée là pendant tout ce temps ? Dimitri m'a tout raconté...
- Oui ... je suis là depuis le début.
- Tu as l'air épuisé ! Tiens, je t'ai apporté un sandwich et de l'ice tea! arrêtes toi un peu... fais une pause.
Je m'accordai cinq minutes de repos pendant lesquelles je vidais la canette et englouti mon sandwich.
- Merci morgane ! Je ne sais pas ce que je ferai sans toi ...  tu pourrais aussi me prendre mes cours ?
- Oui t'inquiètes !
Et sur ces mots, je me remis au massage et Morgane reparti pour les cours de l'après midi. Quelques temps après, j'arrêtai le massage et regarda Raphaël: il s'était endormi. Je reculai en soupirant. J'avais extrêmement mal aux mains et j'étais trempée de sueur. Je m'accordai donc une pause et me dirigeai vers les douches. Au moment de franchir la porte de la salle de bain des filles, je me fis intercepter par Aurélien. Je ne savais pas trop comment réagir mais mon inconscient me poussa à me jeter dans ses bras. J'étais exténuée et je me sentai soudain si lasse.
- bah alors princesse ... qu'est ce qu'il t'arrives ? Je t'ai manqué à ce point ?
Il ressera l'étreinte et nous restions un temps comme ca. Cela faisait du bien de se sentir aimer comme ca. Malgré tout, je n'étais pas totalement convaincu que cela soit une bonne chose.
- je suis restée avec Raphaël toute la journée...
-ouah, motivée hein ! Tu n'aurais pas pu faire autre chose ? Venir me voir par exemple ?
Je me crispai à ces mots, m'écartai de lui et le regardai dans les yeux.
- excuse moi monsieur le prince si tu n'es pas satisfait de l'attention que je te porte, mais un ami était aux portes de la mort. Alors j'ai préféré le soutenir plutôt que de jouer les "princesse". Maintenant tu m'excusera mais la PRINCESSE dois aller se laver.
Je l'écartai du passage et claquai la porte derrière moi. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris... pourquoi étais-je si colérique d'un coup ? Je me laissai tomber dans une cabine et laissai l'eau épouser la forme de mon corps.
-------------------douche---------------------
Je m'allongeai sur mon lit, épuisée. Je voulais retourner voir Raphaël mais je n'en eu pas l'occasion. Je m'endormis sans m'en rendre compte. Je n'entendis pas la fenêtre s'ouvrir, ni l'ombre discrète entrer dans ma chambre. Je n'entendis pas non plus ma porte s'ouvrir à la volé, et l'ombre sortir brusquement.

Je n'entendis même pas le combat qui de déroulait sur le toit, en face de mes yeux.

La Meneuse De Sentiments Où les histoires vivent. Découvrez maintenant