cinq [jour 2]

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Point de vue de Gracia

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Point de vue de Gracia




Evidemment, il faut qu'il pleuve et qu'il y ait du tonnerre. Je suis abritée depuis un long moment déjà. Ça doit faire au moins trois heures qu'il ne cesse de pleuvoir. Attendre sans rien faire est la pire des choses. Il doit être aux alentours de onze heures je pense. Pas plus de midi en tout cas.

Le tonnerre s'éloigne au bout d'un long moment et la pluie cesse. Je ne perds pas une seconde et me lève pour reprendre ma route. Il faut que je trouve un endroit solide et où je serais en sécurité pour la nuit. Je ne suis pas stupide et je sais très bien que les secours vont mettre du temps à me retrouver ainsi que les autres s'ils sont encore en vie...

Je ramasse un morceau de bois et m'en sers comme canne pour m'aider à avancer et puis, on ne sait jamais, ça peut toujours servir si je dois faire face à un animal. Mon ventre gargouille depuis des heures. Je crève de faim. Mon dernier repas remonte à plus de dix heures et ce n'est pas dans mes habitudes de manger aussi peu dans une journée. Je fais attention à ce qui m'entoure, peut-être que je trouverai quelque chose à me mettre sous la dent.

Je finis par trouver des fruits sur ma route qui sont à la hauteur de ma portée. Je n'en fais qu'une bouchée. J'ai vraiment trop faim, mais il est préférable que je ne mange pas tout d'un coup, je ne me sentirais pas bien.

Un craquement. Il y a quelque chose. Merde. Il manquait plus que ça. Ne pas tourner le dos à l'animal, ne pas montrer un quelconque signe d'agressivité et ne pas se montrer dominant, il risque de mal le prendre et se jeter sur moi.





— Punaise...









Une voix. Ça ne doit pas être un animal, mais plutôt quelqu'un. Armée de mon morceau de bois, parce que oui, on ne sait jamais hein, je m'avance vers l'endroit d'où proviennent les bruits. Je pousse une branche qui me bloquait la vue et tombe sur un homme assit par terre, grimaçant de douleur. Je me racle la gorge pour montrer qu'il y a quelqu'un et il relève précipitamment la tête, posant sa main sur le cœur.








— Putain, tu m'as fait peur !

— Tu devrais faire plus attention aux bruits qui t'entourent si tu ne veux pas crever au bout de quelques heures. Cette jungle regorge d'animaux les uns plus sauvages que les autres.

— Tellement rassurant.








Il jure à nouveau et pose sa main sur son genou, grimaçant. Son jean est déchiré et tâché de sang. Je fais demi-tour et cherche ce dont j'ai besoin. Je reviens auprès de l'homme et m'accroupis en face de lui. Je lui demande de me faire voir son genou, le faisant froncer les sourcils.








— Je ne vais pas te bouffer.

— Ce serait plutôt bien si tu ne tuais pas la seule personne qui a survécu à ce foutu crash avec toi.

SURVIVE » edfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant