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Point de vue Omniscient
Adrian se leva et rejoignit Benoit qui était aux côtés de Malia. Cette dernière, après son malaise, s'était réveillée complètement fauchée par la fatigue. Elle se sentait affreusement mal et ses compagnons avaient décidé de garder constamment un œil sur elle. Ils s'étaient organisés pour qu'il y ait toujours quelqu'un à côté de la brunette.
— Je prends la relève.
— T'inquiètes pas, je vais continuer.
— Vous voulez pas que je garde le camp la nuit alors laisse-moi prendre mon tour pour surveiller Malia.
Le gardien de Rennes se leva finalement, laissant sa place au Portugais. Le Français se dirigea vers ses coéquipiers qui étaient assis dans le sable, discutant entre eux alors que Gracia avait disparu depuis une trentaine de minutes. Ben s'assit à son tour et commença à jouer avec le sable.
— Si jamais je ne me sors pas et que vous si, pro...
— Ben commence pas à dire des trucs comme ça, le coupa le plus jeune.
— Laissez-moi terminer. Si jamais ça devait arriver, promettez-moi de veiller sur mes proches.
— On n'a pas besoin de se le promettre, parce qu'on le fera instinctivement.
— Promettez-le moi juste, demanda-t-il en fermant les yeux.
— Promis.
C'était leur promesse. Veiller sur les proches des uns et des autres si l'un d'entre eux devait s'en sortir, mais pas les autres. Aucun des trois ne savait s'ils pourraient honorer cette promesse. Peut-être qu'ils allaient tous finir leur vie ici, peut-être qu'ils seront tous les trois secourus, peut-être que seulement un ou deux rentrera chez-soi. Beaucoup trop de peut-être...
Gracia sortit de la jungle, retournant au camp. Elle passa derrière les garçons pour rejoindre Adrian. Elle regarda la seconde fille survivante. Elle n'appréciait pas Malia, c'était un fait. Elle était trop superficielle, prise de tête et fade à son goût. Mais ça n'empêchait pas qu'elle s'inquiétait tout de même de l'état de santé de l'Espagnole.
— Elle ne s'est jamais réveillée depuis hier soir ?
— Non, pas depuis, répondit l'adolescent. Tu penses qu'elle va mourir ?
— Je ne pense pas non. Elle a beau avoir l'air complètement fragile, je suis sûre qu'elle va s'en sortir. Elle est juste épuisée et à bout de force.
— Comme nous tous.
— Mais certains tiennent plus que d'autres, conclut-elle. Aller va, je prends la relève.
