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Point de vue Omniscient
Le soleil était levé depuis une petite heure déjà. Gracia était réveillée depuis un moment, s'affairant à refaire des provisions. Leur stock se vidait rapidement et il fallait bien aller rechercher des fruits, s'éloignant de plus en plus du camp pour trouver des denrées. Benoit qui avait veillé cette nuit pour surveiller le camp était en train de couper des noix de coco comme il le pouvait. C'était certainement le fruit le plus dur à coupé malgré toutes les façons qu'ils avaient testé. Le reste du groupe dormait toujours.
Malia fut la première à se réveiller. Elle se leva doucement et rejoignit le gardien à la table. Durant les deux derniers jours, elle s'était énormément reposée. Ses compagnons avaient fait en sorte qu'elle se ménage pour retrouver rapidement ses forces. Elle prit l'un des derniers fruits et croqua dedans, mourant de faim.
— Qu'est-ce que j'en ai marre de bouffer des bananes.
— On a pas le choix. C'est ça ou on meurt de faim.
— Jamais je ferai Koh-Lanta, fit-elle.
— C'est un peu ce qu'on fait là. Sans les épreuves et les secours qui auraient pu venir nous secourir. C'est Koh-Lanta en pire.
Ils furent rapidement rejoints par Antoine qui les avait entendu discuter. Comme la jeune femme, il prit un fruit pour prendre des forces, puis aida son coéquipier. Le temps était pluvieux, les nuages gris et cela annonce rien de bout pour les survivants du crash.
Au fil du temps, tout le monde se réveilla et Gracia revint les bras chargés de nourriture. Elle déposa le tout à même le sol, à bout de forces d'avoir été chercher cette nourriture aussi loin. Plus les jours passés, plus ils devaient s'enfoncer dans la jungle pour trouver des fruits. Il n'y en avait plus à quelques mètres du camp puisqu'ils avaient fini par tous les manger durant leur mésaventure. La jeune femme s'assit et mangea un fruit pour reprendre quelques forces en plus de son ventre qui criait famine depuis un bout de temps déjà.
— Tu aurais pu réveiller quelqu'un pour qu'on vienne avec toi, fit remarquer Hugo. Tu n'avais pas à y aller seule.
— Vous aviez besoin de sommeil.
Ce fut la seule chose qu'elle répondit au capitaine de l'équipe de France qui ne prit pas la peine de répondre quoi que ce soit. Adrian leva la tête vers le ciel et fronça les sourcils. Les arbres commençaient à fortement bouger avec le vent qui se faisait de plus en plus fort et le ciel devenait noir au fil des minutes.
— Je pense qu'une tempête arrive. Ses compagnons levèrent, à leur tour, la tête. Je pense qu'on devrait se préparer.
