Quatrième Partie : Maxwell

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J'étais tellement absorbée par mon travail, les articles par ci, les recherches pour mon second livre par là

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J'étais tellement absorbée par mon travail, les articles par ci, les recherches pour mon second livre par là. La vie nocturne que l'on menait Fari et moi était mon échappatoire. 

Les paparazzis continuaient à nous harceler, si ce n'était nous qui cherchions à être vues. J'avoue qu'au début cela me plaisait de jouer à la starlette. J'aimais ce sentiment d'être le centre du monde. J'aimais l'ivresse de cette vie tout autant que celle de l'alcool. L'alcool, au début j'y goûtais seulement pour frimer. Puis ce fut une habitude. Cela ne me dégoûtais plus. Tout ces dérapages eurent des effets néfastes sur la qualité de mon travail. Je pénais à trouver de l'inspiration, je ne respectais plus les délais fixés. Les rédacteurs en chef me harcelaient nuit et jour...

J'étais déprimée, je n'avais goût à rien. Ce fus des moments très difficiles. Je sombrais de jour en jour dans un puits sans fond. Tout ce que je voulais c'était de rester seule.  L'unique présence que je tolérais était celle de Farimata. 

Le temps passait, je n'avais plus aucun sous, mes contrats étaient tous annulés. Je n'écrivais plus depuis neuf longs mois.  Les ventes de mon premier livre, me permettaient juste de vivoter, d'avoir le minimum. Farimata me soutenait financièrement.

 Un jour, elle passa me prendre pour sortir, « histoire de changer d'air » disait-elle. Je n'était pas  très tentée par une sortie, je voulais rester à la maison, regarder la télé. Elle insista et je finis par céder. Je pris une douche et me vêtis d'une simple mini-robe en wax et d'une paire de sandales à talons hauts.

Cette fois, elle avait opté pour un endroit plus calme. Je ne me souviens plus du nom du restaurant, il se trouvait à Ouakam.

À notre arrivée, Fari me tira vers une table déjà occupée par un métisse d'une trentaine d'années. 

-Salut Max. J'espère que tu n'as pas beaucoup attendu, entama Fari. 

-Salut beauté, répondit l'intéressé. Waouw, tu es ra-vi-ssan-te !!!!

 Puis, il se tourna vers moi, me pris la main qu'il porta à ses lèvres. J'avais l'impression que mon coeur allait lâcher. 

– La célèbre Ken ! J'avais tellement hâte de vous rencontrer, fit-il avec emphase. 

-Enchantée, répondis-je gênée. 

-Enchanté ! Mon nom est Max, Max Diagne. 

Je regardais Fari pour avoir ne serait-ce qu'un semblant d'explication. Elle me souriait espiègle. 

En fait, elle avait tout planifié. Elle avait toujours voulu me caser. Je repoussais les avances des hommes qu'elle s'evertuait à me présenter. Et les prétendants qui prenaient leurs propres initiatives pour venir me déclarer leurs flammes recevaient le même traitement de ma part. Je n'avais pas de temps à consacrer  à un homme. Fari, par contre, était une croqueuse d'hommes. Cependant, son petit ami « officiel » était l'homme d'affaire Allassane Dia, fils de Bara Dia, le défunt Pdg de la compagnie aérienne du Sénégal. 

Allassane est le meilleur ami de Maxwell Diagne, plus connu sous le nom de Max, jeune entrepreneur, propriétaire d'une agence immobilière. Grand, athlétique, un teint caramel métissé , rasé de prêt,un look décontracté mais correcte :un jean et une chemise verte impeccablement repassé. 

Ce qui m'a le plus accroché chez Max, c'était ses yeux. Ils étaient sombres, et presque bridés. Cela donnait à son regard une profondeur rare. J'ai su plus tard que sa mère avait des origines philippines et brésiliennes. 

Max était une personne assez affable. Il savait mettre les gens à l'aise. Ce jour-là, au restaurant, il avait réussi à me sortir de mon réserve. Farimata était ravie de me voir sourire et m'intéresser à la conversation. Et quelques semaines après, nous étions fous amoureux l'un de l'autre. Ce fut comme un déclic. Ma période de déprime n'était plus qu'un vieux souvenir. 

Un mois après notre première rencontre, j'avais retrouvé l'inspiration, j'écrivais à nouveau. J'avais retrouvé un sens à mon existence. 

Fari était ravie que je sois remise sur pieds. Allassane était au Sénégal pour les vacances de Noël. Nous sortions tous les quatre mais nous privilégions les virés à la station balnéaire de Suzi ou à la réserve naturelle de Bandia. Nous nagions dans le bonheur.

Ça aurait été trop beau si un fâcheux incident n'était pas survenu. 

L'incident qui transformera ma vie à jamais... 

(À suivre) 


Celle Que Personne N'aimaitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant