Vingtième Partie : Qui l'eût cru ?...

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Aujourd'hui, Côte d'Ivoire

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Aujourd'hui, Côte d'Ivoire

Ben est parti en amenant notre enfant avec lui.

Il est parti, sans prévenir, sans laisser un mot, aucune explication.

Aucun signe, RIEN.

Le vigile m'a appelée sur mon portable, alors que j'étais au marché pour faire quelques emplettes.

Il disait ceci :

-Allô! Madame Sokhna.

-Oui Sellou, avais-je répondu.

-Madame, madame,...continuait-il à crier. Monsieur Ben......est... Madame il faut rentrer le plus rapidement possible...Je suis..

Je le coupai net.

- Où est Benjamin? demandai-je angoissée. Que lui est-il arrivé ? Et Babou ?

-Ils sont partis, madame. Monsieur Benjamin a pris toutes vos affaires... Il a mis tous les meubles, la vaisselle, les vêtements, TOUT, dans un mini-van. Et quand j'ai voulu savoir sa destination, il m'a tout simplement remis les clefs de l'appartement et des chambres puis il a pris le petit par la main. Ils sont partis il y a quelques minutes Madame. Madame, vous êtes là... Madame Sokhna, dites quelque chose... Madame...répondez au nom du Ciel, répondez oh !!! Oh Dieu !!! Madame répondez!!!

J'imaginais les pires scénarii qui puissent exister. Mais j'étais loin, très loin de connaître toute l'ampleur et les répercussions qu'aura le geste de Benjamin sur ma vie, sur la vie de Babou et celle de tous mes proches.

Babou mon enfant, ma raison de vivre, Babou mon oxygène, enlevé par son père et amené je sais où ?

Benjamin est au courant. 

Son geste est la preuve la plus concrète qu'il sait la vérité sur mon passé, sur moi sa femme. Il doit maintenant savoir qui est Sokhna. Non! Rectificatif :  Il connait, désormais, la vérité sur Ken Bougoul .

Ben, Babou... Ma famille est disloquée, écrasée, cassée en mille morceaux et éparpillée...

Mon mari et mon fils, comprendront-ils ce qui m'a poussée à fréquenter des gens qui n'étaient pas recommandables ? Seront-ils, un jour, en mesure de me pardonner mon passé ?

Cependant, avant tout cela, ont-ils connaissance de la vérité ? Ben sait-il que je n'étais qu'une pauvre fille délaissée par sa mère, une fille naïve ?

J'étais majeure, c'est vrai. J'étais déjà une écrivaine, c'est encore vrai. Mais j'étais loin de croire que mes "amis" étaient mal intentionnés. Je n'aurais jamais imaginé être un pion sur un échiquier. Et pourtant ... Et pourtant ... J'étais le pion de mes meilleurs amis. 

Farimata d'abord, celle que j'aimais comme une sœur, comme une jumelle, puis Maxwell, l'homme que j'aimais de toute mon âme, et enfin Alassane l'ami, le meilleur ami de Max.

Celle Que Personne N'aimaitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant