LAURA

Le chauffeur prit une allée étroite, bordée par de grands palmiers et d'autres arbres plus petits. Je regarde à côté de moi, le docteur Whitman observe sa montre avant de fouiller dans son attaché-case. Je retourne ma tête vers les arbres qui défilent sous mes yeux.

Je ne sais pas pourquoi mais je suis stressée. Quand j'ai accepté le poste, j'étais plutôt enthousiaste de découvrir ce qui m'attendait, mais maintenant j'appréhende la suite des évènements. Est-ce que je saurais m'en sortir? Et si je ne faisais pas bien mon travail?

- Ils sont du genre bourgeois, faites-vous discrète et vous n'aurez pas de problèmes. Me dit-il comme s'il s'adressait à une petite fille qui devait rencontrer des gens pour la première fois. Je me contente de hocher la tête sans plus.

Nous arrivons devant une énorme maison, où je dirais plutôt une villa. Le chauffeur fit le tour d'une fontaine avant de garer la voiture devant une porte comme on en retrouve dans les cathédrales.

- Nous y voilà. Allons-y! Dit-il avant que nous ne descendions tous les deux. Le chauffeur alla garer la voiture plus loin avant de rester près de cette dernière.

Les grandes portes s'ouvrirent et une dame, de la cinquantaine je dirais, sortit de la maison, suivie d'un homme plus âgé, portant un costume noir qui s'arrêta en chemin. Elle était élégante, vêtue d'une robe noire qui soulignait ses formes sans toutefois être vulgaire, surmontée d'un collier de perle et ses cheveux châtains étaient coiffés de façon stricte. Elle était grande et fine, pourtant elle avait des talons hauts. Elle faisait plus jeune que son âge. Elle était l'incarnation même de la haute société.

- Merci d'être venu docteur Whitman. Dit-elle de son ton hautain.

- Bonjour Renata, je vous présente Laura Thompson. Dit-il après avoir serré la main de cette femme.

- Bonjour. Fais-je timidement. Elle me tendit la main que je pris immédiatement.

- J'espère que vous êtes aussi compétente que me l'a dit le docteur Whitman.

- Je l'espère également. Elle me regarda de haut en bas, mais pas d'un mauvais œil. J'ai bien fais de porter cette robe et non un jean comme me le suggérait Hayley.

- Venez donc, mon fils est à l'intérieur.

Son fils? Je croyais plutôt que c'était de son mari dont je devais m'occuper. Il est bien vrai que je n'ai pas vraiment chercher à savoir plus sur ce patient en question. Tout ce que je savais c'est qu'il était atteint d'un cancer des poumons et qu'il ne lui restait qu'un an et son nom, Antonio Gillies qui m'a été communiqué ce matin, maintenant je sais qu'il n'a pas plus de quarante ans, vu la morphologie de sa mère.

Cette dernière tourna les talons et nous fit signe de la suivre.

- Timothy, demandez donc à Antonio de nous rejoindre dans le salon.

- Bien Madame.

Le vieillard s'exécute en rentrant dans la maison. Nous fîmes la même chose et je tombais des nues en découvrant le magnifique hall. Je n'étais jamais entrée dans ce genre de maison auparavant et je ne pensais pas le faire de si tôt! La pièce était tellement belle, spacieuse et éclairée. On se croirait dans le hall d'un hôtel.

Je refermais ma bouche aussitôt qu'elle s'était ouverte. Nous continuons notre chemin jusqu'à une porte moins grande que celle de l'entrée, mais pas non plus petite. Nous entrons dans la pièce suivante qui était aussi surprenante que la dernière. De beaux meubles de luxe l'embellissaient davantage et la rendaient à la fois moderne et élégante.

The Last WindingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant