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ANTONIO

J'ouvre les yeux brusquement, pris de panique. C'était encore ce foutu cauchemar. Celui là où je me vois coucher dans un cercueil, ma mère et mon frère pleurant et Gin est soutenue par ses parents, tandis qu'elle pleure à chaudes larmes, manquant de s'écrouler. Laura, quant à elle, quitte le manoir, remplie de chagrin.

Je jette un coup d'oeil à mon téléphone et vois afficher 06:12. Je me retourne et tombe nez à nez avec les cheveux de La Rouquine. Ils sont étalés gracieusement sur l'oreiller, luisant même dans la pénombre de l'aube. Je me surprends à l'observer tendrement, endormie dos à moi, les courbes dévoilés malgré son énorme pyjama. Interdit au début, je finis par laisser ma main effleurer ses mèches soyeuses. J'imagine le malaise qu'elle aurait éprouvé si elle avait été éveillée et cela me fait esquisser un sourire.

Je me rappelle la fois où elle a rougi lorsque je lui ai fais un compliment, je m'étais directement imaginé son visage s'empourprer lorsque je lui caresserais le téton et son gémissement lorsque je lui aurais déposé un baiser mouillé dans le cou. Il m'est de plus en plus difficile de résister à cette jeune femme intrépide. Son insouciance de sa propre beauté me laisse sans voix. Elle est tellement différente de toutes les femmes que j'ai eu l'habitude de cotoyer. Est-ce pour ça que je ne lui ai pas encore fais l'amour?

Je n'arrive pas à savoir si je la désire ou alors si le sentiment va plus loin. Elle a failli me percer à jour, peut être ai-je commencé à ne plus cacher mes sentiments. De toutes les façons il ne me reste plus beaucoup de temps, je ne vois pas pourquoi je ne tenterais pas ma chance.

Pris soudain d'un élan indescriptible, je me rapproche et rabbattant le col de son pyjama au bas de son épaule, je dépose un doux baiser sur celle-ci. Elle réagit immédiatement au stimulus et tout en grognant, elle se retourne vers moi. Ses lèvres sont pulpeuses et ses yeux encore endormis.

- Antonio...? Je ne lui laisse pas le temps de continuer que je dépose mes lèvres sur les siennes. Surprise d'abord, elle se sépare de moi et m'observe. Son expression est confuse, et son regard pénètre le mien. Elle m'attire lentement vers elle et me cède enfin l'accès à sa bouche. Le baiser est doux, lent, délicieux. Un soulagement me parcourt le corps tout entier, comme ci je venais d'être délivré. Impatient, je m'efforce de déboutonner sa chemise le moins rapidement possible. Ça ne servirait à rien de se presser lorsque l'on peut savourer l'instant.

Nos lèvres se séparent, assez longtemps pour pouvoir croiser son regard surpris. Mais j'ignore celui ci et lui retire sa chemise, ayant ainsi ses seins à ma merci. Je reste alors stupéfait de voir qu'en plus de ses pommettes, les tâches de rousseurs parsèment sa poitrine dont les tétons sont déjà redressés. Je la sens gigoter, mal à l'aise tandis que je fixe ses beaux petits seins. Je souris légèrement et m'accapare à nouveau de ses lèvres, cette fois ci de façon plus intense...

Nous avons fini par nous échouer sur le lit après une étreinte des plus intense. Je ne sais pas ce qui m'a le plus surpris, le fait qu'elle soit bien différente, beaucoup plus sensuelle, ou le fait que j'ai plus qu'aimé ça. C'était si idyllique et si féroce à la fois que je me retrouve troublé, regardant le plafond et perdu en même temps dans mes pensées.

Nous restons silencieux, ne sachant que dire sur ce qui venait de se passer puis nous avons fini par nous rendormir, elle couvée sous mes bras, la tête abandonnée sur mon torse.

LAURA

Les lumières éblouissantes émanant de l'extérieur ont totalement envahi la pièce. Je me vautre dans les draps, le corps encore engourdi. Je renifle l'oreiller embaumé de son odeur tandis que mes yeux s'ouvrent peu à peu. Je reste figée lorsque je me rends compte que ce n'était pas du tout un rêve mais plutôt une réalité qui ne va pas tarder à me frapper de plein fouet.

The Last WindingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant