Coucou, je tenais à préciser que ceci est l'avant dernier chapitre. Je ne voulais pas que vous soyez pris au dépourvu. Bonne lecture😘😘
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ANTONIO
Comme tous les matins depuis huit semaines, je me lève avec cet arrière-goût amer dans la bouche. Celui de la solitude. Ça fait huit longues et douloureuses semaines que je ne l'ai pas vue, que je n'ai pas senti son odeur ou que je n'ai pas entendu sa délicieuse voix. Je suis volontairement devenu plus acerbe qu'auparavant, tellement je me sens con de l'avoir laissée partir. Non. De l'avoir mise à la porte. Elle venait juste de me dire qu'elle m'aimait. Je me rappelle encore de son regard empli de larmes, déçu et trahi. Antonio, je t'en supplie, ne me fais pas ça. Ses paroles me hantent à chaque fois que je pense à elle, ce qui inclut tous les matins, tous les soirs, à chaque fois que je me retrouve seul. Elle m'obsède, je ne sais plus quoi faire. À côté de ça, ma foutue maladie semble être le dernier de mes soucis. J'aurais peut-être dû lui dire que je l'aimais. Que je l'aime. J'aurais dû la retenir et lui dire de me choisir moi, plutôt que cet homme. Je revois encore sa captivante et ensorcelante chevelure étalée sur l'oreiller, ses tâches de rousseur parsemant sa poitrine et ses seins si petits mais beaux, ses fines lèvres légèrement rosées. Mais aussi, je revois son sourire, ses plaisanteries, son visage en colère, son expression timide et surtout, son regard si tendre posé sur moi. J'aurais dû lui dire de rester, j'ai besoin d'elle. M'aurait-elle choisi si je lui avais demandé ? Serait-elle restée avec moi ? Je suis certain qu'un jour où l'autre, remplie de chagrin, elle serait allée se jeter dans les bras de son soit disant mari, lorsqu'elle se serait rendue compte qu'au final, il n'y a pas d'avenir pour elle et moi. Pour moi tout simplement. Et ça m'aurait tellement déchiré le cœur de la voir m'abandonner, de baisser les bras alors qu'elle m'avait fait une promesse.
Je sors finalement de ma chambre après avoir passé des heures sous la douche qui, au final, ne m'a fait aucun bien. Timothy a préparé le petit déjeuner même s'il savait que je n'y toucherais pas. Il est le seul qui respecte le fait que je n'ai pas envie de parler, de plaisanter ou même de sortir. Je passe mes journées à la maison, enfermé dans mon bureau à travailler ou à rêvasser. Tant que je suis seul, ça me va. La seule communication que j'ai est celle avec mes associés et certains employés de l'entreprise. Les seules personnes que je reçois sont ma secrétaire et mon assistante. Aujourd'hui, j'ai fait une exception en appelant moi-même le fleuriste et le bijoutier : je ne pouvais pas ignorer l'anniversaire de la Madre tout de même. Si même je ne compte pas aller au cocktail organisé par elle-même, en son honneur, lui faire parvenir mes hommages serait la moindre des choses. C'est une femme extraordinaire et elle a fait pour moi ce que personne n'aurait jamais pu faire. Elle est pour moi un pilier, mon roc, une incorrigible mère espagnole qui m'a donnée la fessée lorsque cela était nécessaire et grâce à elle, je suis un homme accompli. Ou presque.
Paula, ma nouvelle infirmière très docile et silencieuse, ce que j'apprécie beaucoup, vient me déposer mes médicaments et de quoi manger. Elle ressort aussi silencieusement qu'elle est entrée. Je suppose que ma mère a compris que je n'avais pas besoin d'une autre Laura ̶ même si de toute évidence, personne ne pourrait jamais prendre la place qu'elle s'est accaparée dans ma vie ̶ alors elle m'a dégoté cette dame simplette, qui est une excellente compagnie pour Timothy. Voilà donc un avantage, il est si seul et je ne lui rends pas la vie facile. Il mérite au moins ça, et puis, il a l'air de l'apprécier.
La pièce est tellement calme et assombrie au fur et à mesure que la journée passe. C'est comme ça tous les jours : je me lève le matin et attends patiemment que l'autre journée arrive, ainsi de suite. Ça craint ! Comme j'entends Gin le dire parfois. Je regarde ma montre et vois trois heures et quart de l'après-midi. Je souffle et m'adosse sur mon siège. C'est alors que des pas rapides me parviennent dans le couloir.
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The Last Winding
RomanceAntonio Gillies a tout pour lui, l'argent, les femmes et le physique parfait. Nouveau P-DG de l'entreprise familiale, cet homme de 31 ans n'a rien à envier au monde. Jusqu'au jour où, apprenant qu'il est atteint d'un cancer des poumons, apprend égal...