ANTONIO
Deux jours plus tard...
Je quitte mon lit en vitesse et me dirige vers la salle de bain. Ne pouvant pas arrêter de tousser, je prends une serviette en papier et la mets sur ma bouche tout en m'approchant du miroir.
Je me baisse vers le lavabo et ralentis ma respiration en essayant de me calmer. Le temps pour moi de relever la tête, je sens une main sur mon dos, me tapotant légèrement. Elle prend un gant de bain, l'humidifie et vient le déposer sur mon front tout en me débarrassant de la sueur qui dégouline sur celui ci.
- C'est bien, respirez lentement. Elle retire la serviette en papier de ma bouche, m'intimant de prendre de l'air calmement et à fond. Je finis par m'apaiser au son de sa voix enrouée par le sommeil.
Nous restons un moment sur le sol de la salle de bain, sans dire un mot, nous ne faisions que nous regarder. Ça ne m'était jamais arrivé, j'avais souvent eu de la toux mais pas au point de presque m'étouffer.
- Buvez encore un peu d'eau, ensuite vous pourrez aller vous recoucher.
- Je ne sais pas si j'ai envie de fermer l'oeil.
- Vous le devez pourtant.
Elle se relève alors que je vide le verre que j'ai en main. Elle m'aide à me lever et tenant ma main dans la sienne, l'autre sur ma hanche, elle nous conduit vers mon lit. Elle me fait asseoir puis m'installe sous les couvertures.
- Je n'en ai pas réellement besoin, vous savez. Murmurai-je. Elle sourit et les retire. Dites-moi, comment avez-vous fais pour accourir si vite?
- J'ai le sommeil très léger. Et de toutes les façons, c'est mon rôle d'accourir si vite. Elle sourit de plus belle. Elle se lève mais je lui tiens la main.
- Vous ne voulez pas rester un moment?
- Je vous dois bien ça pour la façon dont vous vous êtes occupés de moi la semaine dernière. Elle reste silencieuse puis s'en va fermer la porte.
- Merci, Laura.
- Vous me faites de la place? Je me pousse et la laisse s'infiltrer dans mon lit. J'avoue que ça fait une éternité qu'une femme y était entrée. Depuis un certain temps je préfère me concentrer sur l'entreprise afin de ne rien laisser au hasard quand je partirais. Mais la présence de Laura dans cette maison change la donne. À elle seule, elle emplit le manoir d'une joie de vivre que seule Gin avait réussi à apporter jusqu'ici.
Je ne sais pas réellement où nous allons tous les deux, ni ce qui se passe, mais ça me plait. Beaucoup. D'ailleurs c'est la première fois que je suis confus à propos de la place qu'occupe une femme dans ma vie. Il est vrai qu'au départ, J'ai vu le côté sexuel que pouvais prendre cette relation - Il faut dire que Laura est très séduisante - Mais, maintenant, je suis plus captivé par sa personnalité unique.
- C'est de la triche ça. Votre lit est beaucoup plus douillet que le mien.
- Je suis l'hôte, c'est parfaitement normal. La bonne charité commence par soi-même.
- Alors je me verrais dans l'obligation de venir plus souvent vous parasiter. Je souris alors qu'elle prononce sa phrase de manière solennelle.
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The Last Winding
RomanceAntonio Gillies a tout pour lui, l'argent, les femmes et le physique parfait. Nouveau P-DG de l'entreprise familiale, cet homme de 31 ans n'a rien à envier au monde. Jusqu'au jour où, apprenant qu'il est atteint d'un cancer des poumons, apprend égal...