14.

40 0 0
                                    

LAURA

William m'ouvre la portière. Je descends de la voiture et observe les lieux. Un grand avion nous attend juste à quelques mètres. Je souffle et sens une main inconnue effleurer la mienne. Je tourne la tête et vois Antonio.

- J'espère que vous ne voulez pas changer d'avis. Sinon on sera obligé de tout annuler. Je ne pars nul part sans mon infirmière.

Je souris et roule des yeux.

- De toutes les façons mon père m'a demandée de lui ramener des épices d'Espagne alors...

- Dans ce cas, allons-y. Il prend ma main et nous conduit vers l'énorme engin. Gin nous y attendait depuis une demi heure. Elle était plus qu'excitée d'y aller. Timothy s'installe dans un coin et sort un ouvrage de sa sacoche.

Antonio et moi nous nous installons l'un en face de l'autre.

- Vous avez l'air stressée.

- En effet, j'ai peur de l'inconnu.

- Vous ne devriez pas. Je vous promets que vous allez adorer.

- Je vous fais confiance. Je souris et il fait de même.

Plusieurs heures plus tard...

Tout comme pour monter, Antonio me prend la main pour descendre.

- Bienvenue en Espagne. Je lui fais un petit sourire et observe autour de moi.

- Et après on me dira qu'ils ne sont pas amoureux. Remarque Gin. Je rigole et secoue la tête. Antonio éclate de rire et resserre son emprise autour de ma main.

Tous les deux, nous montons dans un véhicule et Gin rejoint Timothy dans l'autre. Nous quittons aussitôt l'aéroport.

- Malàga est une ville magnifique, vous verrez. Il y a de quoi oublier le reste du monde ici.

- Je l'espère.

Il resserre sa main autour de la mienne, je regarde son geste un peu surprise. Depuis notre départ de Los Angeles, il n'a pas arrêté de me tenir la main. Le geste en lui même ne me dérange pas, seulement, Antonio n'a pas l'habitude de le faire. J'ose croire que depuis son incident, il essaie de prendre des risques. Après tout, son geste ne veut rien dire.

- Ça vous gêne?

- Pardon?

- Le fait que je vous tienne la main.

- Ce n'est pas professionnel. Mais ça ne me gêne pas. Et puis ce n'est pas un crime.

- Merci de ne pas dramatiser la situation. Il sourit et regarde par la fenêtre.

Nous arrivons devant un grand portail qui s'ouvre quelques secondes après. Les deux voitures entrent dans la concession et vont garer devant la fontaine.

- Wow. Murmurai-je. La villa est toute aussi grande que celle d'Antonio. Nous descendons de la voiture et comme depuis tout à l'heure, Antonio me prends la main.

- Attention, je vais finir par m'habituer.

- C'est mon souhait. Il me fait un clin d'oeil et un sourire complice. Venez.

- Cette maison m'a tellement manquée. S'extasie Gin. Je rigole à la voir aussi joyeuse. Elle y est déjà venue plusieurs fois à ce que je vois.

- Où est Timothy? Demandai-je

- Il a rejoint son poste. Comme toujours il s'éclipse.

- Il n'est pas en congés?

- Il déteste ce mot, et ses synonymes. Il ne se repose que lorsqu'il dort ou que je n'ai pas besoin de lui.

The Last WindingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant