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LAURA

Le coeur battant rapidement, je tente de me calmer alors que la coiffeuse entre dans ma chambre et s'installe.

- Faites-moi voir ce qui se cache sous cette serviette. Me demande-t-elle impatiente et excitée. Je m'exécute et libère mes cheveux, les laissant tomber, à moitié sec sur mes épaules.

- Dieu qu'ils sont beaux. Mais c'est quoi cette putain de belle couleur. S'exclame-t-elle. Elle me prend par les épaules et me fait prendre place devant la coiffeuse. Elle s'extasie encore plus quand je lui apprends que c'est ma coloration naturelle.

Yaël -c'est son prénom- est jeune, très jeune d'ailleurs pour une coiffeuse professionnelle. C'est plus tard que je découvre qu'elle a eu vingt-deux ans il y a quelques semaines. Ses bras sont parsemés de tatouages et elle a des piercings un peu partout. Mais de tout ça, c'est surtout sa coiffure de couleur verte et violette qui me rend stupéfaite. Il faut absolument qu'Antonio me dise où il l'a trouvée.

- C'est la première fois que vous partez à ce genre de soirée?

- Ça se voit tant que ça?

- Carrément. J'entends presque votre coeur battre d'ici.

- Désolée.

- Ne le soyez pas. Pourtant vous n'avez rien à envier à toutes ces femmes. Je sais de quoi je parle. Je coiffe des tas de personnes célèbres et riches et je vois rarement d'aussi beaux cheveux. Et en plus de ça vous êtes belle. Et comme ci ça ne suffisait pas, vous êtes au bras d'un homme que la moitié des femmes de L.A. -pour ne pas dire toute la ville- veut à tout prix.

Je rigole et elle sourit.

- Merci, ça me rassure beaucoup. Dis-je encore plus stressée qu'au départ.

- C'est normal, je ne dis que ce que je vois.

Quelques instants plus tard, le styliste était là. Je n'en voyais vraiment pas l'utilité jusqu'à ce que j'ouvre mon dressing. Heureusement qu'Antonio a insisté, sinon je serais pathétique à essayer de rafistoler un assortiment d'habits usés.

- Mais je te connais, toi. Remarqua Steve, le styliste en pointant Yaël du doigt.

- C'est drôle ça non? C'est exactement ce que je me disais. Repliqua-t-elle en se moquant ouvertement de lui.

- Peu importe. Il roule des yeux et me regarde enfin.

- Exactement comme il me l'a décrite. Pure. Murmure-t-il, immobile. Il se rapproche ensuite de moi et me jauge mais pas méchamment.

- Bonjour, je suis Laura.

- Je sais qui vous êtes ma chère, tout L.A. aussi. Vous allez être muah! Dit-il en réunissant ses cinq doigts et en faisant sur les bouts de ceux-ci, au même moment, un bisou spectaculaire. J'ai pris exactement ce qu'il vous faut.

Il marche vers l'énorme valise qu'il a déposée à côté de mon lit et l'ouvre.

- Encore plus fou que moi, ce type. Chuchote Yaël. Je ricane et l'observe sortir des housses à travers le miroir.

- Du charme, de la sensualité, du sexe. Tout ceci dans un mélange parfait de textile. Les femmes vous détesteront ce soir.

The Last WindingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant