LAURA
Le restaurant est situé en plein centre de Malàga. Nous sommes arrivés à 19h30. Ne voulant pas le déranger, j'ai pris une table dans un coin, loin de lui et de la jeune femme qui l'accompagnait. De longues jambes, une taille fine, un sourire charmeur et de belles boucles blondes. Je mentirais si je disais que je ne ressentais aucune jalousie à son égard. Il est clair que ça me blesse de voir l'homme avec lequel j'ai couché la veille ce soir en compagnie d'une autre femme, et ce n'est certainement pas pour les affaires.
Je ne sais pas ce qu'il cherchait à faire mais il a réussi à me toucher en plein coeur. Et maintenant je suis là assise, seule à l'observer en train de se faire caresser par une femme que j'ignore. Quel beau salaud!
- Généralement, dans ce cas ils cherchent à se consoler d'une rupture ou d'une atteinte à leur égo.
Je lève la tête et regarde l'homme qui me fait face.
- Excusez-moi?
- Depuis que vous êtes arrivée, je n'arrête pas de vous observer et je constate avec tristesse que vous en regarder un autre.
- Vous parlez anglais?
- Je me suis dis que vous aussi lorsque je vous ai entendu parler anglais à la réception. Il sourit et je regarde Antonio au loin.
- Je suis juste outrée, qu'ils ne puissent pas attendre de prendre une chambre. Dis-je en lui faisant signe de regarder comment la femme passe sa jambe entre celles de Antonio.
Il éclate de rire.
- Je peux m'asseoir?
- A vrai dire, non. Je ne suis pas prédisposée à engager une conversation avec un inconnu, dans un pays inconnu.
- Ne vous méprenez pas, je ne cherche pas à vous draguer. J'ai eu un faux-bond, moi aussi. Et donc j'ai vu que personne ne venait pour vous alors... je le regarde et vois ses yeux plisser par son sourire à la Simon Baker. Ses cheveux chatâignes étaient dans un style coiffé-décoiffé et il avait une barbe bien découpée qui lui donnait un air de viking. Il est vêtu d'un polo noir et un pantalon jean de la même couleur, une montre hors de prix accrochée à son poignet.
- Vous pouvez vous asseoir.
- Vous n'êtes pas d'ici à ce que je constate. S'enquit-il avec son sourire charmeur toujours collé à son visage.
- Vous non plus. Lui répondis-je
- C'est vrai. Je vis ici depuis cinq ans seulement. Admet-il.
- Moi je suis en visite.
- Chace.
- Laura.
- Enchantée de faire la connaissance d'une aussi belle femme. Votre chevelure est somptueuse.
- Merci.
- Nous pouvons changer d'endroit si vous voulez. Ici n'a pas l'air de nous réussir.
- Encore une fois merci, mais je ne préfère pas.
- Méfiante?
- Pas intéressée. Il sourit et se lève. Prenant ma main, il y dépose un baiser lent et doux.
- J'espère que le destin nous réunira encore avant que vous ne quittiez l'Espagne. Nos vemos más tarde mi encantador.
Il tourne les talons et s'en va. Il est gentleman. Je souris et le regarde partir. En plus, il est bien bâti. C'est alors que mon regard croise celui très ténébreux et en colère de Antonio. Je le défie un instant puis détourne le regard.
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The Last Winding
RomanceAntonio Gillies a tout pour lui, l'argent, les femmes et le physique parfait. Nouveau P-DG de l'entreprise familiale, cet homme de 31 ans n'a rien à envier au monde. Jusqu'au jour où, apprenant qu'il est atteint d'un cancer des poumons, apprend égal...