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❝ slug's party (part one) ❞
— T'accompagnes Jedusor à la soirée de Slug ? S'écria Elizabeth, quand elle leur avait annoncé la nouvelle dans les dortoirs.
Maura hocha la tête afin de le lui confirmer, et tenta de montrer une parcelle d'enthousiasme pour ne pas soulever des questions auxquelles elle ne voulait surtout pas répondre. Elizabeth, ainsi qu'Edelyn étaient incrédules, mais contrairement à Walburga, elles n'exprimaient pas le fond de leur pensée.
La brune rit doucement tant l'idée lui paraissait ridicule.
— Non, bien sûr que non ! Il me l'a juste proposé, je crois qu'il en avait marre de ses groupies. On pourrait arrêter d'en parler, maintenant ?
Elle ignorait si elle pouvait continuer la mascarade plus longtemps, spécialement qu'il était de plus en plus difficile de mentir à ces filles-là. Non pas qu'elles étaient curieuses, les Serpentardes savaient quand il valait mieux ne pas insister, mais Maura avait commencé à les apprécier. Pourtant, elle n'avait jamais eu de véritables amies de son sexe, et pouvait-elle les qualifier d'amies alors qu'elle leur mentait depuis le tout début ?
— Maintenant, oui, céda Edelyn. Demain, ce sera autre chose, petite cachotière.
"Si elles savaient", songea-t-elle. Maura ne tenait pas à accompagner Tom à cette soirée, mais ses compagnes de chambre laissaient entendre que c'était son souhait le plus cher. Ce dernier étant bien différent, Maura voulait une vengeance, ou la justice, de son point de vue.
Ce samedi, la jeune femme dut se préparer pour la soirée de Slughorn, et ses amies également. Maura n'avait pas parlé à Tom depuis qu'il avait découvert qu'elle n'était pas qui elle prétendait être. Du moins elle l'était, mais n'appartenait pas à son époque. Et cette information ne devait se répandre, quitte à ce qu'elle soit sa cavalière.
— Rouge ou bleu ? Demanda Maura en sortant de son armoire deux robes semblables à quelques détails près.
— Rouge, répondirent-elles en chœur.
— Ça te donne un air de femme fatale, ajouta Edelyn.
Maura rit suite à la réplique, affirmant que ce n'était pas l'effet recherché. Elle partie enfiler la robe rouge patineuse, qui lui arrivait jusqu'aux genoux. Elle trouva son reflet plutôt plaisant, avec ses cheveux ondulés et un maquillage léger (elle n'allait certainement pas mettre tous ses efforts pour Jedusor). Walburga, Elizabeth et Edelyn étaient toutes éblouissantes, mais aucune d'elles n'avait de cavalier.
— Il faudrait déjà quelqu'un qui nous mérite, s'exclama Walburga en passant une dernière épingle dans son chignon de danseuse.
— Si ça veut dire que Jedusor me mérite..., ironisa Maura.
— Je croyais qu'il te plaisait, lâcha la blonde. Et tu dois lui plaire aussi, vu que t'es la première fille qu'il invite à sortir.
— Allez, reprit Edelyn, il doit t'attendre dans la salle commune. T'es éblouissante, Maura.
- Et toi encore plus, Edly.
Edelyn laissa échapper un rire adorable, et poussa carrément la brune dans les escaliers. Maura se trouva seule à les descendre pour rejoindre la salle commune, et pour la première fois dans sa vie, les regards posés sur elle la gênèrent, spécialement le sien. Néanmoins, cette information demeurait impossible à connaître, Maura était aussi douée que Tom en matière de cacher ses sentiments (s'il en possédait).
Elle marcha d'un pas décidé vers le jeune homme, qui était habillé d'un indémodable costume noir. Il était élégant, et la gente féminine était de cet avis aussi ; des Serpentardes chuchotaient entre elles, cependant elle n'étaient pas discrètes du tout en fixant Jedusor comme s'il était un Dieu vivant. Elles virèrent toutes au rouge quand il approcha son visage de celui de Maura, qui elle eut pour réflexe de se reculer, mais il reprit le contrôle de la situation en plaçant une main sur sa taille et en lui soufflant un mot à l'oreille.
— Joue le jeu, ordonna-t-il d'un ton autoritaire.
Pour faire bonne impression, Maura sourit alors qu'il posa un baiser délicat sur la joue. Elle avait hâte que cette soirée s'achève, et de mettre fin à la comédie. Comédie dont personne ne savait l'existence, à l'exception d'eux. Les élèves présents dans la salle commune n'avaient pas perdu une miette du spectacle se déroulant devant leurs yeux, et si certaines adolescentes en étaient jalouses, d'autres les voyait tel un couple attendrissant, chose qu'ils n'étaient pas et ne seraient jamais.
— Tu es ravissante, Maura, déclara-t-il suffisamment fort pour que les autres l'entendent.
Maura sourit une nouvelle fois et replaça une mèche de cheveux derrière son oreille, jouant son rôle à la perfection. Elle croisa les beaux yeux marrons de Tom, et lui répondit d'une voix douce :
— Merci, Tom. Toi, tu es parfait.
Tom lui proposa son bras en gentleman, Maura accepta (continuant ainsi le jeu), et tous deux quittèrent la salle commune, accédant aux sombres cachots.
— Le baiser était vraiment indispensable ? Demanda-t-elle en se frottant la joue.
— Je sais que tu l'as aimé.
Elle lui accorda un regard étrange, mêlant un mélange de surprise et d'incompréhension. Car elle s'était attendu à une toute autre réaction de sa part.
— Dans tes rêves. En fait, c'est quoi que tu veux demander à Slughorn ?
Elle avait sa petite idée à ce sujet, Maura était certaine à au moins 90% qu'il s'agissait des horcruxes. Et c'était effrayant, de réaliser qu'un élève de seize ans s'intéressait à une magie très noire qui consistait à séparer son âme en plusieurs parties.
— Tu crois que je te le dirais alors que tout à propos de toi est faux ? Répliqua-t-il de son ton froid habituel.
Un instant, uniquement un court instant, il n'avait pas employé ce ton à son égard, et entre-temps, il sembla s'être souvenu avec qui il avait affaire : une menteuse, c'était ainsi que Tom Jedusor percevait Maura Swanson.
— Si tu le dis.
— Quoi ? Ce n'est pas vrai ?
Il arborait cet air moqueur et victorieux qu'elle détestait tant, elle ne put que le fusiller du regard en retour.
— Tu ne me connais pas, Jedusor, et tu ne me connaitras sans doutes jamais. Mais si tu veux savoir sur quoi je ne mens pas : mon prénom.
Le calme olympien qu'elle gardait l'étonna elle-même, l'ancienne Maura se serait énervé sur n'importe qui la traitant de cette façon, toutefois la situation actuelle était peu ordinaire. Jedusor n'eut pas le temps de rétorquer parce qu'ils pénètrent au cœur de la soirée. Alors Maura afficha son plus beau sourire, priant pour que cette nuit soit bientôt un lointain souvenir.
NOTE DE L'AUTEUR.
j'ai fais de mon mieux pour l'écrire au plus vite,
