PARTIE DEUX
25 DÉCEMBRE 1948
WALBURGA ET EDELYN se regardèrent les yeux écarquillés ; Mimi venait de leur révéler maladroitement que Tom était bien présent à Poudlard, plus spécifiquement dans la Chambre des Secrets. Les doutes s'étaient épris de leur esprit, Walburga s'était longtemps demandée si, peut-être, elle avait eu tort. C'aurait été une première, certes, mais ce n'était pas exclu de la question. Mimi sembla se rendre compte de sa bourde, puisqu'elle plaça une main sur sa bouche, surprise d'avoir fait preuve d'une telle imprudence. Elle lâcha un petit rire nerveux, en essayant de se rattraper :
— Euh... je voulais dire le garçon de mes rêves.
Edelyn fronça les sourcils.
— Les fantômes dorment ?
Mimi disparut aussitôt dans les toilettes, et Edelyn dut reculer pour éviter d'être éclaboussée. Elle lança un regard à Walburga. Celle-ci, silencieuse, avait l'air de naviguer dans ses songes.
— Walburga ? demanda la brune.
Elle revint à la réalité, et s'approcha ensuite d'un évier. Elle invita Edelyn à faire de même, et les jeunes femmes purent remarquer qu'un serpent y était gravé pour la première fois. Edelyn assura à Walburga qu'elle n'y comprenait rien, alors elle s'expliqua :
— Tom m'en a parlé, du moins il m'a raconté la légende. Je ne crois pas qu'il s'en souvienne, c'était il y a deux ans environ. Mais si j'ai raison, il faut prononcer "ouvre-toi" en fourchelang.
— Et tu sais prononcer "ouvre-toi" en fourchelang ?
Walburga haussa les épaules, ce à quoi Edelyn leva les yeux au ciel.
— C'est encourageant.
Walburga sortit un cahier de sa cape, y fit tourner les pages jusqu'à celle qu'elle cherchait. Edelyn pencha sa tête au dessus et découvrit une langue avec laquelle elle n'était guère familière. Du fourchelang. Elle comprit que Walburga avait effectué ses recherches, et c'était probablement pour le mieux. Sans elles, qui sait comment elles auraient procédé ?
Walburga prononça les mots distinctement. Il y eut un court silence pesant, et la Chambre des Secrets les laissa pénétrer. Elles avaient réussi.
Edelyn en eut la chair de poule. Elle avait des bribes de souvenirs, ces mêmes souvenirs qui continuaient de la hanter dans son sommeil. Edelyn se rappelait être faible, comme vidée de toute force. Elle se rappelait la lumière verdâtre aveuglante, l'humidité du sol dans laquelle baignait ses cheveux châtains. Elle se rappelait être incapable d'esquisser le moindre mouvement. C'était insoutenable ; être consciente sans vraiment l'être. Cependant, Maura lui avait démontré que deux termes opposés pouvaient cohabiter. Un jour, elle lui avait affirmé qu'elle serait toujours là. Et elle l'était, bien que ce ne fut pas en chair et en os.
VOUS LISEZ
Dark Soul | T. JEDUSOR
Fanfiction❝Les personnes que tu devrais craindre sont celles qui n'ont rien à perdre.❞