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UNE FAIBLE LUMIÈRE VINT PERTURBER LE SOMMEIL DE MAURA, qui ouvrit délicatement ses paupières encore endormies. À la vue d'un plafond gris d'où était accroché un joli lustre en cristal, elle fronça ses sourcils dans un signe d'incompréhension. Comme elle avait l'habitude de le faire chaque matin, elle s'assit en tailleur, non seulement pour s'aider à se lever, mais également pour reprendre ses esprits. La Serpentarde n'était pas dans les dortoirs des filles ; elle ne reconnaissait ni son lit, ni celui de ses compagnes de chambre.
Où était-elle ? Que s'était-il passé ?
C'étaient les deux questions qu'elle se posait à répétition.
Ce qui poussait à réfléchir, c'était le fait que la décoration de la chambre était à son goût. Raffinée et classe, elle comportait une armoire en bois blanc ancien, une bibliothèque aux divers motifs regorgeant de ses livres favoris, le seul intrus fut sûrement une peinture de l'emblème de Gryffondor.
Après mûre réflexion, Maura décida de quitter la pièce, et s'élança dans un pyjama qu'elle ne se rappelait même plus posséder dans sa garde-robe à l'extérieur de la chambre. Elle se trouva dans un couloir donnant sur plusieurs autres pièces, mais préféra descendre les escaliers. Arrivée en bas, la brune sursauta quand elle croisa une personne.
— Joyeux anniversaire, ma chérie !
Maura resta sans voix, elle fut immobile tandis que la femme l'étreignit d'un geste tendre propre à une mère.
— Maman ? Demanda-t-elle d'une voix confuse.
Mais sa mère n'était guère surprise, elle la couva d'un regard doux en lui répondant :
— Oui ? Laisse-moi deviner, tu meurs de faim. Je t'ai préparée des pancakes, du moins j'ai fais la pâte, ton père a tenu à les faire cuire tout seul. D'ailleurs, on devrait aller voir comment il s'en sort, je crains le pire !
Face au large sourire d'Amelia Swanson, Maura ne put que lui rendre, en dépit du fait que la situation lui échappait totalement.
— J'étais à Poudlard, fit-elle. Le 13 janvier.
— Dumbledore a accepté que tu rentres le week-end pour qu'on fête ton anniversaire en famille.
Elle ne posa davantage de questions, et la suivit dans une pièce qui était probablement la cuisine. Une table suffisamment grande pour quatre en occupait l'espace principal ; assis sur une chaise, une tasse de café dans une main et la "Gazette des Sorciers" dans l'autre, Maura jura apercevoir son père. Plus vieux que dans les souvenirs qu'elle en avait, des cheveux gris perlaient sur le haut de son crâne, et une barbe de quelques jours s'était installée. Mais cet individu était bien son père, tout comme sa mère l'était. Cette fois-ci, des larmes déferlèrent le long de ses joues, alors que son père s'était levé pour la saluer.
