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❝ edelyn's lover ❞
EDELYN HUSTON DEMANDA À MAURA SWANSON DE S'ASSEOIR, comme si la nouvelle qu'elle avait à lui apporter causerait un trop grand choc émotionnel. Maura avait découvert il y a quelques minutes une boîte détenant une bague en or, et elle ne put s'empêcher de s'imaginer des choses. Ces choses étaient-elles fondées ? C'était ce qu'elle s'apprêtait à savoir.
— Maura, si je te dis la vérité, je veux ta parole que tu ne diras rien, commença-t-elle. Ni à Walburga, ni à Elizabeth ou Tom, personne.
Cette dernière hocha positivement la tête tout en prenant place sur son lit à baldaquin.
— Bien sûr, je le promets.
— Ça fait deux ans que je vois quelqu'un. Et par voir, je veux dire qu'on est en couple.
Maura écarquilla les yeux, comment avait-elle pu passer à côté ? Cela faisait tout de même cinq mois qu'elle côtoyait son amie. Évidemment, Edelyn était constamment joyeuse, mais tout le monde et elle y compris, croyait que c'était juste dans sa nature. Il y avait également ses escapades du matin et de fin d'après-midi, où elle affirmait se rendre à la bibliothèque. Encore une fois, rien de surprenant quand on connaissait Edelyn qui était une élève studieuse.
— Edelyn, je... je suis contente pour toi ! Qui est l'heureux élu ? Et pourquoi n'as-tu rien dit pendant deux ans ?
Son sourire adorable s'effaça, elle sembla hésiter un court instant. Maura devina un secret inavouable, gardé depuis longtemps. Comme elle, comme le sien.
— Il s'appelle Jeremiah Phillips, il est à Gryffondor.
Elle se souvint du garçon qu'elle avait rencontré à la soirée de Slug, un Gryffondor plutôt gentil avec qui elle avait parlé un moment.
— Je l'ai rencontré, il a l'air d'être un garçon bien.
Alors pourquoi Edelyn ne mentionnait pas leur relation ? Maura l'encouragea à poursuivre son récit.
— Si je n'ai rien dis, c'est parce que... il est né moldu. Mon père et ma morue de belle-mère pratiquent le racisme sorcier, et je sais que Walburga et Elizabeth aussi. J'ai peur d'être reniée ou de perdre leur amitié si je leur annonce, ou la tienne. Et cette bague, ce n'est qu'une promesse, pas une demande en mariage. C'est la promesse qu'on a un futur ensemble. Et en toute franchise, pendant que je déballe un tas de trucs que j'ai gardé pour moi des années, je n'étais même pas censée être à Serpentard. Le choixpeau me voyait plus à Poufsouffle, mais comment j'étais supposée dévoiler cela à ma famille ? Je l'ai supplié de m'envoyer à ici, et c'est ce qu'il a fait.
Les yeux de Maura se remplirent de tristesse et de compassion. Elle avait toujours soupçonné Edelyn de ne pas ressembler à une véritable Serpentarde, mais jamais elle n'avait songé que c'était la vérité.
— Ne le dis à personne, répéta Edelyn d'une voix suppliante, je perdrai tout. Le monde est trop cruel.
La brune s'imagina comment ce devait être dur, au quotidien, de vivre ainsi. Et elle n'eut qu'une envie : tout lui révéler. Le retourneur de temps, son retour dans le passé, Jedusor devenant un puissant mage noir, mais elle s'abstint. Ce n'était pas parce qu'elles mentaient toutes deux pour se protéger qu'Edelyn la soutiendrait. Edelyn n'était pas de ce genre.
— Tu es trop pure pour ce monde, ma chère Edelyn, lui assura Maura en la prenant dans ses bras.
— Je ne te perds pas ?
— Tu ne me perdras jamais. Pas vraiment.
☽
Ce ne fut que le soir même que Maura réalisa qu'elle avait oublié un cadeau. Il en restait un sous le sapin qu'elle n'avait pas encore ouvert, alors elle se pencha pour l'attraper. Il ne portait aucun nom, et était aussi petit que la boîte d'Edelyn. Il s'avéra que c'était une boîte aussi, refermant non une bague mais une broche en or avec un petit serpent dessus, rappelant Serpentard. Maura chercha une nouvelle fois à savoir s'il n'y avait pas de nom, elle aurait très bien pu le manquer.
Enfin, qui offrirait un objet aussi coûteux sans laisser de trace ?
En se posant cette question dans sa tête, elle eut directement la réponse. Et tel un signe confirmant ses soupçons, elle trouva un bout de parchemin au fond de la boîte.
« Salle commune. 23h. »
Machinalement, Maura leva la tête, vérifiant l'heure. Il était 22h59. Elle soupira, ne sachant pas si elle devait être triste de ne pas l'avoir manqué ou heureuse qu'il y ait encore du temps. Elle décida d'être heureuse, ainsi elle pouvait lui rendre sa broche. Edelyn était en compagnie de son bien-aimé, Maura pouvait donc y aller sans attiser la curiosité.
Elle descendit les escaliers jusqu'à la salle commune, où elle l'aperçut. Debout devant la cheminée, l'attendant patiemment.
— Tom, souffla-t-elle.
Elle croisa ses yeux marrons, qui n'exprimaient plus haine et froideur comme autrefois.
— Tu avais raison ; j'ai ouvert la Chambre des Secrets.
Elle fronça les sourcils, s'avançant davantage.
— Pourquoi tu me dis ça ?
— Parce que tu avais raison sur autre chose : c'était une erreur de penser qu'on pouvait être amis. Je ne sais pas me comporter en tel, mais je sais te faire confiance, et j'espère que tu me feras confiance aussi.
Un long silence s'abattit, qu'elle brisa finalement.
— Non, je peux pas. Ça va mal finir. Des gens peuvent mourir, d'autres être blessés !
— Seulement ceux qui le méritent.
— Les nés-moldus ? Il n'y a pas si longtemps que ça, je pensai comme toi. On est pas meilleurs qu'eux, Tom ! On est pires ! Tous les deux, on est bien pires.
— Cette fois, tu as tord, Maura. Et deux choix s'offrent à toi. Soit tu es avec moi, soit tu es contre moi. Et si tu choisis la deuxième option, comme tout obstacle sur mon chemin, je t'éliminerai.