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25 DÉCEMBRE 1948
EDELYN HUDSON, RÉCEMMENT DEVENUE PHILLIPS, profitait d'un Noël digne de ce nom aux côtés de sa famille. Parmi eux, on comptait son mari, son amour d'enfance, Jeremiah. Il y avait également son père, Eric, qui avait quitté sa belle-mère des années auparavant, et s'était rapprochée de sa fille plus que jamais. Finalement, on trouvait l'enfant du couple, endormie profondément dans la pièce voisine ; la petite Maura, âgée de dix mois seulement, mais déjà si pleine de vie. C'était le Noël qu'ils passaient chaque année : un repas que Jeremiah concoctait, parfois avec Edelyn, tandis que le grand-père s'occupait de Maura. Il arrivait que des moldus sonnent à la porte, et récitent des chants traditionnels en chœur. Edelyn souriait, Jeremiah la tenait contre lui, une main sur sa taille. Eric portait Maura dans ses bras, qui écarquillait les yeux et souriait d'un air béas. Une vie simple, qu'ils ne changeraient pour rien au monde. Mais le passé a une façon surprenante de nous rattraper. Le petit comité finissait le dessert aux alentours de vingt-deux heures, quand on frappa à la porte. Edelyn informa les autres qu'elle y allait, et d'un pas gracieux, elle se leva et marcha jusqu'à l'entrée. Elle ouvrit la porte, et fut étonnée d'apercevoir l'unique Walburga Black. Vêtue d'une robe de sorcière prune, de bijoux semblant coûter extrêmement chers, elle affichait une expression inquiète. Walburga et Edelyn n'avaient nullement arrêté de se parler, même si elles se voyaient moins qu'avant. La brune prit naturellement son amie dans ses bras, ravie de sa venue, mais elle se détacha bientôt d'elle pour en connaître la raison.
– Est-ce que quelque chose s'est passé ?
Walburga secoua la tête.
— Non, mais ce n'est qu'une question de temps. J'ai besoin de toi, Edly.
La concernée fronça les sourcils.
— Tu ne veux pas entrer et tout m'expliquer ?
— D'accord, céda-t-elle, mais dans un endroit privé.
Et par privé, sans aucun doute voulait-elle dire "à l'abris des oreilles indiscrètes". Edelyn se poussa pour laisser passer Walburga, qu'elle guida dans sa chambre, à l'étage.
— C'était qui, chérie ? s'intéressa Jeremiah, depuis le salon.
— Heu... personne, je crois que c'était juste une mauvaise blague des gamins du quartier.
Inutile de lui faire du souci tant qu'elle-même ignorait ce qui se déroulait. Edelyn invita Walburga à prendre place sur le lit, mais elle préféra demeurer debout, devant la fenêtre, d'où on pouvait admirer des flocons de neige tomber.
