On est en novembre, je suis en stage dans l'entreprise de mon père depuis une semaine. J'adore être en immersion dans le milieu du travail, le business me fascine en tout point. Tout d'abord car, ne nous mentons pas l'argent et l'industrie font tourner le monde. Sans gros entrepreneur l'économie mondiale stagnerait et ce ne serait bon pour personne. Puis appelons un chat : un chat et un chef d'entreprise : un capitaliste. Il faut être capitaliste pour maximiser son profit, rien que pour choisir la combinaison productive la plus avantageuse au niveau de la rentabilité et de l'échelle de production, elle est appelé dans le jargon la "combinaison capitalisque". Je ne comprends pas pourquoi le fait d'assumer pleinement son côté capitaliste est "mal vu", vouloir gagner de l'argent est un crime ? Les capitalistes et plus particulièrement les chefs d'entreprises sont souvent pointés du doigt, on dit qu'il profite de la faiblesse des gens. Or mon père ne fait rien de tout ça, justement il fait tout pour les aider. Il gagne assez d'argent pour faire vivre sa famille de façon onéreuse mais il donne aussi beaucoup à des associations caritatives, autant au bled qu'en France. Donc, non, ce n'est pas non plus pour les impôts, ouî je sais ce que vous pensez donc je préfère anticipé. Mon père a toujours été soucieux du "well-being" de chaque personne mon père c'est un super-héros "to protect and to serve" c'est totalement lui. Il est comme ça même avec ses salariés, il a plusieurs entreprises aux quatre coins du monde mais le QG, le siège autrement dit, est basé à Paris, à La Défense. Mes deux frères étaient en lyce pour reprendre l'entreprise de mon père, sauf que l'un est devenu avocat et l'autre chirurgien, n'ayant pas l'âme de leader. Quant à mes sœurs, c'est mieux que je n'en parle pas, enfin mes deux grandes sœurs sont respectivement architecte et ingénieur pétrolier, ma soeur travaille donc pour mon père mais elle est installé à la source en Arabie-Saoudite, Avec son mari et ses enfants, et l'autre habite à Monaco. Safa elle n'a jamais été porté sur le savoir pour l'instant elle glandouille sur les bancs de la fac de droit, elle veut être juge, vu les jugements qu'elle porte déjà maintenant, je n'aimerais pas être condamné devant Mme Safa Ben Ali elle mettrais des peines maximales à tout va. Et elle se marierais même Avec un "rebeu sexy" (selon des critères) qu'elle aurait jugé au préalable. Mon père a été désespéré quand mes frères ont choisi un plan de carrière diffèrent de ce que lui attendait. Je suis fier d'eux, tout le monde n'aurait pas cracher sur une firme transnationale qui vaut des milliards. C'est vrai, quitter une valeur sur, une réussite mâchée au préalable par papa, pour se lancer en terre inconnue, partir de 0 pour se créer une propre carrière c'est vraiment courageux. Ils ont bien-sur bénéficié de La généreuse et gracieuse aide de papa, mais ils ont réussi en très peu de temps. Mon père a longtemps hésité a faire entrer en bourse son entreprise, ce qu'il a fait quelques années plus tard, il reste malgré tout actionnaire majoritaire avec 70% de parts. Il veut absolument gardé l'entreprise dans le rang familial, il cherche à créer une dynastie, à La Keeping up with the Ben Alis, juste d'un point de vue économique hein. C'est pour cela que j'ai marché dans ses pas et que j'ai choisi de faire une école de commerce, au début je désespérais d'avoir un jour des responsabilités dans l'entreprise mais maintenant je me dis que vu qu'il ne reste que moi, et qui a choisi de surcroît cette voie il sera obligé de me choisir. Meme si c'est par défaut, je m'en fiche, je ferais mes preuves. Mon père a bâti cet empire à la sueur de son front, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour préserver son travail. Cette semaine je l'ai suivi un peu partout, il m'a donné quelques tâches à accomplir dont la négociation d'un contrat à plusieurs millions de dollars (et ouî c'est pas rien), Avec un prince Qatari. En un battement de cils, le prince a accepté toutes mes conditions. Puis on a voyagé un peu, on a été en Asie et je dois avouer que j'adore cette vie. Voyager, avoir des montées d'adrénaline a chaque courbe boursière, être dans le rush pour des nouveaux contrats, etc. C'est vraiment passionnant et l'un des innombrables points positif est qu'il n'y a jamais de routine. On ne fait jamais La même chose, un jour on est à New York, un jour à Alger, un autre à Moscou, je comprends pourquoi mon père aime tant son business. Nous sommes devenus inséparables et mine de rien j'ai été très présente pour l'entreprise, j'ai accompli beaucoup de choses, dont il a été fier. Mes frères et sœurs ne savent pas ce qu'ils ratent. Des que j'aurais mon MBA en commerce internationale, je postulerais chez papounet, en attendant patiemment qu'un jour il me cède les rennes. Je pense que mes capacités l'ont convaincu, avant il ne voyait que la petite fille pourrie gâtée. Maintenant, il aperçois mes qualités de "hardwork" et mes défauts aussi ! J'ai pester contre un de ces employés et sa secrétaire pendant toute la semaine car ils avaient perdu un dossier. Mon père me reproche d'être trop perfectionniste, quand j'ai fais quelque chose, je le refais encore et encore jusqu'à ce que tout soit parfait ou du moins, très très proche de la perfection. En fait, il me reproche son propre défaut, le perfectionnisme peut être a mes yeux une qualité comme un défaut. Je suis en stage pendant encore un mois et demi, pour l'instant je suis installée dans son bureau, il est tellement énorme je suis quasiment sure qu'il est plus grand que l'appart d'un smicard de paname. Ce stage me conforte pour l'instant dans mes choix de carrière, c'est vraiment comme je l'imaginais je suis ébahie par la passion qui émane de mon être lorsqu'on me parle "profit" "action" "contrat"..
VOUS LISEZ
La vie de Mia
Literatura FemininaEntre strass et paillettes, la vie de Mia est glamour, opulente et pleine de luxe. En effet, Mia a tout pour réussir : une fortune familiale exorbitante, une maison digne d'accueillir Obama, un dressing à en faire pâlir Kim K, une gueule d'ange, d...
