"Ils te diront qu'ils t'aiment, et tu les croiras. Puis ils verront des défauts en toi, et même s'ils n'en voient que très peu, ils en inventeront. Et c'est là qu'ils feront de ton honneur et de ta réputation un véritable champ de ruines." Abu Hind
Cette lettre m'a donné de l'espoir et de La force. Quant à ce voyage dans sa globalité, il n'a été que positif. J'ai même trouvé La force à la dernière minute, sur le chemin de l'aéroport de bifurquer pour aller rendre visite à papa : au cimetière. Ce séjour m'a permis d'élargir mes horizons. Mais aussi et surtout de me décloisonner de ces prisons mentales, terriblement individualistes. Je vois le monde sous un autre angle. Une perspective que je n'avais, jusqu'à lors, jamais envisagée. Aujourd'hui, je me sens heureuse, plus légère. J'ai l'impression d'être soulagée. Oui soulagée c'est le mot. Mais maintenant je remet beaucoup de choses en question. Notamment mon mode de vie. C'est vrai, pourquoi j'avais envie d'aller danser avec toutes ces filles dévêtues que je ne pourrais jamais respecter ? Ces mêmes filles qui s'embrassent et se trémoussent toute la soirée pour décrocher le pactole, pour alpaguer le bon gros pigeon. Tous ces squelettes, aux seins siliconés, aux bouches gonflées à l'acide hyaluronique, aux fesses démesurées, aux cheveux et aux cils aussi faux que leurs personnalités, et aux cerveaux aussi vides que leurs comptes en banques. Ces poupées qui ne font qu'entretenir cette fausse liberté sexuelle : faussement voulue, faussement choisie, faussement naturelle. Le pire c'est qu'elles n'ont même pas le mérite d'être de vraies prostituées. Mais des fausses putes pour plaire aux faux mecs. Toutes ces connasses qui attends leurs connards, celui qui va les entretenir toutes leurs vies comme des poules ; en échange d'amour fictif. Le but de leurs existences est simpliste et plutôt triste d'un regard extérieur. Trouver un bouffon qui voudra d'une bouffonne prête à garder la bouche fermée tant que le chèque tombe ; trouver un sans cervelle qui viendra chercher entretenir et exhiber sa marchandise, sa propriété, son bien, sa poupée gonflable. Je n'ai jamais fait partie de la mêlée et ce ne sera jamais le cas. Je vaut plus que ça. Et Safa aussi. Il faut que je la sorte de là, papa m'a demandé de prendre soin d'elle c'est ce que je dois faire.
Lundi 18 avril 2016 :
Aujourd'hui je me réveille et me prépare rapidement car j'ai hâte de retourner au travail. Ça me rapproche un peu de papa en soit. J'arrive vers 8h40, ma secrétaire me débarrasse de mes affaires : manteau, sac à main. On est en avril, les journées s'allongent et le temps est magnifique. C'est vrai ce qu'on dis quand il fait beau on se sent beaucoup plus seule. L'hiver on a le loisir de se terrer dans l'obscurité. Les journées sont tellement courtes et fatigantes que les moments où l'on se sent seul sont tard le soir chez nous. J'ai des dossiers à traiter d'urgence, avec ma petite escapade j'ai pris du retard dans certains dossiers. Je demande un café à Donna : ma secrétaire. Fidèle et toujours souriante. Je l'adore. Mon père a toujours su s'entourer de gens droits c'est fou, j'admire cette qualité. En l'attendant je me tourne vers la baie vitrée, d'où je peut apercevoir la Tour Eiffel. Tout est tellement rapide dehors, les gens s'agitent comme des petites fourmis pour ne pas être en retard au travail. J'imagine leur vie à chacun. Donna m'interromps, il est temps de me mettre au travail. En 1 heure de temps, j'ai bouclé le premier dossier. Il s'agissait d'une demande de droit de propriété quant à nos puits de pétroles. On doit la renouveler. C'était laborieux. Donna appelle sur ma ligne, elle me dit que Louis Litt veut me voir. Je lui demande de le laisser entrer.
- Alors Mia ça va ? Il s'approche et me fait un petit câlin
- Oui ça va, merci de m'avoir pousser à faire ce voyage. Ça a été très fructueux.
- Je t'en prie. Je sais à quel point l'humilité et l'humanité comptaient pour ton père. Mais je sais que pour un chef d'entreprise fraîchement dans les affaires ces notions peuvent vite disparaître. J'espérais vivement que ce voyage t'aiderait, et c'est le cas.
- C'est le cas grâce à toi. Je n'aurais jamais eu le courage de faire tout ça sans toi. Nous sommes une équipe.
- En parlant d'équipe, on a un petit problème Mia.
- Qu'est-ce que c'est Louis ? Tu m'inquiètes.
- Et bien je ne sais pas comment aborder le sujet. Premièrement je te conseille de garder ton sang froid et de ne pas réagir à chaud.
- Je vais essayer Louis mais je pense pouvoir y arriver.
- C'est Safa, ta soeur.
- Quoi ?! Elle a encore fait des siennes ? Je devrait l'envoyer sur une île comme Robinson Crusoé au moins elle arrêterait de me pourrir la vie.
- Tu m'a dis que tu ne t'énerverais pas je te rappelle.
- C'est bon je ne suis pas énervée, simplement un tout petit peu.
- D'accord, et bien en tant qu'actionnaire minoritaire, elle a demandé au conseil de se réunir demain afin de voter un possible changement de PDG. Elle est d'ailleurs en lice pour cette fonction. Elle a avancer certains arguments en ta défaveur comme par exemple ton inefficacité.
- Mais Louis ce n'est pas possible ma soeur ne peut pas me faire ça. C'est mon rêve. Elle n'a même jamais étudié le commerce, elle ne sait pas parler anglais ! Si moi je suis inefficace elle, elle est complètement obsolète.
- Je sais Mia. D'autant plus que tu est très compétente. Je doute qu'elle ai de solides appuis. Elle ne pourra pas contester les dernières volontés de ton père.
- Mais m'humilier devant tout le conseil, en présence de mes associés senior serait possible ?
- Oui c'est dans ses droits.
- Et moi, j'ai le droit de la trucider ?
- Je ne pense pas. Mia, sérieusement, continue à faire ce que tu fais de mieux : travaille. Tu es beaucoup plus compétente que qui que ce soit. Je te l'assure.
- Je viens juste de la sauver d'un terrible scandale. Et voilà comment elle me remercie. Louis laisse moi un moment s'il te plaît, merci de m'en avoir informer.
Il sort. Et je m'apprête à appeler Safa pour l'incendier. Quand Donna rentre en trombe dans mon bureau et m'en empêche. Elle me dis que ce coup de fil pourrait me porter préjudice. Elle a raison. Mais je n'arrive pas à me remettre du coup de massue que je viens de recevoir en pleine tête. J'ai un jour pour préparer ma défense. Non mais je n'en reviens pas je suis en compétition contre ma propre soeur. Moi qui voulais l'aider. Je suis totalement désappointée. Que Dieu me vienne en aide, ou un disciple, un ange, ou envoyer moi un miracle ça fera l'affaire. Dites moi que je rêve et que cette conversation était un poisson d'avril en retard. Je l'espère de tout coeur. Safa est une garce mais pas à ce point là.(N'hésitez pas à liker à commenter et même pas à partager)
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La vie de Mia
ChickLitEntre strass et paillettes, la vie de Mia est glamour, opulente et pleine de luxe. En effet, Mia a tout pour réussir : une fortune familiale exorbitante, une maison digne d'accueillir Obama, un dressing à en faire pâlir Kim K, une gueule d'ange, d...