Partie 27 : Raison et sentiments

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"Ma raison n'a pas assez d'empire, pour m'empêcher d'aimer ce que mon cœur admire." Thomas Corneille

Je l'admire réellement. Sa démarche, son sourire angélique, sa barbe virile, son style implacable, son mental d'acier, son regard océan, enfin plutôt comment il utilise ce fameux regard, les sentiments qu'il transmet avec un simple battement de cil.. Sa manie de remettre ses mèches rebelles en arrière, ses magnifiques cheveux un peu trop long et blonds comme le soleil sur les blés. Mais ce que j'aime le plus chez lui c'est sa façon de m'aimer et de me protéger. Je me sens aimer et en sécurité avec lui. C'est la seule personne qui me procure cette sensation. J'ai longtemps observé ces tâches difformes d'encre noir dispersés sur ses bras et ses épaules. Je me suis toujours dit que les tatouages étaient une atteinte au bon gout et surtout au bon sens. Je pensais qu'un tatouage c'était comme coller un vulgaire sticker sur une Bentley. Mes jugements de valeurs me poussaient à cultiver l'idée que seuls les junky et les fous se faisaient tatouer. Mais Aaron n'est ni fou ni junky. Il est lui-même. Ces "graffitis" qui parent son enveloppe charnelle veulent dire quelque chose. Une fois il m'a dis je cite "tatoué pour que je me souvienne", donc chacun de ses traits symbolisent une partie de sa vie. Spirituellement c'est beau je dois l'avouer. A travers sa chemise blanche, je peut apercevoir l'oiseau magnifique sur sa poitrine. Enfin c'est peut-être un faucon ? Ou un aigle ? Un oiseau noble et immense. Il est beau. Les aigles symbolisent la puissance et la liberté tout comme lui. Fort, rassurant et athlétique. De part ses expressions vives, ses traits enflammés, ses raisonnements frappants, il a su atteindre mon âme. Toutes mes passions sont entre ses mains, il connaît le bien mais aussi le mal qui sommeille en moi, malgré mes côtés sombres il m'accepte et m'aime comme je suis. Il n'a jamais essayé de me changer. Il a l'éloquence du verbe, des chiffres, des notes, de la terre et du geste, tout du moins il n'est pas en reste. Il est tellement drôle, infiniment facétieux. Il ne tuerait sans doute pas un ours à main nues, ce qui serait de toutes façons contraire à la convention de Washington. Mais il partira peut être couper du bois avant de jouer avec les enfants. De toute façon, l'inverse serait contraire à la convention de New York. Nous deux mariés, nous baladant main dans la main en longeant central park. Je m'extasie devant ce sublime tableau.. Puis je reviens à la raison ! Mes rêveries m'empêche de réfléchir convenablement. Il faut que j'arrête et que je reprenne mes esprits. Hier soir j'ai été pleuré dans son giron comme une crétine, je l'ai supplié de m'aider. Ou du moins d'aider ma satanée sœur. Je n'ai personne vers qui me tourner si ce n'est lui. Je réalise que ma vision manichéenne et solitaire de la vie n'est pas totalement dénuée de sens. Tout au long de ce récit loin d'être glorieux, j'étais totalement submergée par la honte, c'est vrai comment expliquer convenablement cette chose ? Comme dirait Paula Hawkins : "La honte que je ressens après ce genre d'incident est directement proportionnelle à la gravité de la situation, mais surtout au nombre de gens qui en ont été témoins". Pour l'instant, seul Aaron est au courant et c'est déjà trop. Cette bêtise me sort de mes gons. Je devrais appeler ça une erreur, mais bon. Chacun son interprétation. À chaque fois que j'ajoutais un mot je voyais qu'Aaron était pendu à mes lèvres, quoi que je dise, puis à un moment ses sourcils ont commencé à se lever. J'ai vu du dégoût ou de la déception dans son regard je ne serais pas trop comment définir ce que j'ai vu. Une chose est sur, je n'avais jamais vu pareil regard de la part d'Aaron. Ces regards-là étaient présents lors de l'enterrement de mon père, quand tout le monde se regardait en chien de faïence. Il doit se dire que j'ai vraiment une famille de malade mentaux. Mon père a été accusé de détournement de fonds et maintenant ma soeur est .. ce qu'elle a toujours été ! Safa elle est comme ça, tu lui tends la main elle te coupe Le Bras. À chaque fois que je lui donne une chance puis encore une chance elle promet que cette fois sera la bonne et qu'elle se tiendra à carreau puis elle recommence. J'en ai assez. Les lois en vigueurs dans cette famille ont visiblement été abolies quand mon père nous a quitté. Enfin, avant elle ne les respectaient pas vraiment mais elle avais une certaine retenue, de la décence au moins envers papa. J'ai l'impression de porter tout les problèmes de cette famille à bout de bras. Quelle vie ! Bon, Aaron et moi avons échafauder un plan digne du film takers. Vous l'avez vu le film takers ? C'est un chef d'œuvre cinématographique, vraiment je ne déconne pas ! Je ne dis pas ça parce qu'il y a les sept merveilles du monde dans le casting loin de la, mais citons les quand même, elles répondent au nom de Paul Walker, Idris Elba, Chris Brown, T.I, Hayden Christensen, Jay Hernandes et Michael Ealy. Bon, on ne va évidemment pas braquer une banque fédérale ou un fourgon blindé mais notre plan est - certes moins élevé sur l'échelle de Richter - mais de tout aussi de grande envergure. Aaron m'a assuré qu'il avait les choses en main et qu'il ne laisserait jamais quelqu'un ou quelque chose me nuire. La seule nuisance pour l'instant c'est Safa.. Je sais que pour certains cette erreur pourrait être pardonnable, compréhensible, mais pour moi non ! J'ai trop souvent passé l'éponge, et je recommencerais encore et toujours je le sais. Mais on est des arabes, musulmans qui plus est ! On a des règles de conduite à suivre, si ce n'est pas vis à vis des créatures, cela devrait être vis a vis de notre créateur ! Elle sait que nous allons être jugé pour chaque minute passé sur cette terre, et elle sait pertinemment qu'elle ne pourra pas expliquer "cette erreur". Puis en plus, à chaque fois elle me met dans ses péchés, elle m'obligeait à être témoin de ses péchés, mais maintenant elle me pousse à en être actrice ! C'est abusé putain ! Désolée de la vulgarité mais je suis réellement "trop bonne trop conne". Mon plus gros défaut c'est ça : ma gentillesse excessive. Je ne sais pas dire non, elle m'a tourné le dos peu de temps avant ça et quand elle reviens me parler c'est dans son intérêt. Le monde est cruel. Heureusement qu'Aaron est là. Pour lui je sais que la famille c'est une chose avec laquelle on ne plaisante pas. Et oui, les italiens sont très axée sur l'esprit familial. Tu peut faire ce que tu veux à Aaron, mais si tu viens lui demander un service par rapport à ta famille il dira toujours oui peu importe la gravité ou son degré d'intimité avec ladite personne. Je lui fait aveuglément confiance pour ces mêmes raisons, de toute façon maintenant qu'il a accepté de m'aider mon destin, celui de Safa, et le sien sont étroitement liés.

La vie de MiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant