《chapitre 27》

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Chapitre réécrit et mit à jour. (Les paroles écrites en italiques sont des paroles prononcées en anglais dans l'histoire.)

*

Pdv Elena.

J'ouvre doucement les yeux. Le confort n'est pas le même que lorsque je les ai fermés la dernière fois. Je ne sais pas où je me trouve. Je n'arrive pas à réfléchir, mais les événements de la veille me reviennent très vite. Plongée dans le noir, je me remémore tout. Mathilde, Baptiste, le coup de pied, l'arrivée de Niall, la voiture, Basile.. Tout ce que j'ai vu et entendu et ce dont je me rappellerai sûrement jusqu'à la fin de mes jours. Ma tête me fait atrocement mal, mais ce n'est rien comparé à la douleur que me fait ressentir mon coeur à cet instant précis. Est-ce çà la douleur d'un chagrin d'amour? Je n'en suis pas si sûre, c'est trois fois pire. Rien que d'y penser, ma vue se brouille et une larme s'échappe pour glisser lentement sur ma joue. Puis deux, puis le triple. Un sentiment de culpabilité m'envahit aussitôt, me bloque la poitrine et me fait frissonner. Je pose mes mains sur mes yeux de nouveaux clos, et je pleure, en silence. Le bruit de la porte qui grince me fait sursauter, et une personne entre. Je referme automatiquement les yeux et fais semblant de dormir. Je ne sais pas où je suis et ni qui est la personne qui vient d'entrer. Je sens le lit se baisser sous le poid de cette personne. Puis sa main se poser sur ma hanche. Une main d'homme, douce et froide, pas désagréable. Je sens que cette personne me glisse contre elle et mes jambes touchent les siennes. Il est en boxer. Mon ventre touche le sien et ma tête son torse. Je reconnais cette odeur, ça fait quand même quelques semaines qu'elle trône chez moi, c'est l'odeur de Niall. Je sais que c'est contre lui que je suis actuellement et je suis soulagée maintenant que j'en suis convaincue. J'essaye de cacher mes sanglots mais ça devient beaucoup trop compliqué. Rester silencieuse revient trop dur. Je sens l'étreinte de Niall se resserrer. Il m'entend. Ses lèvres se posent délicatement sur mon front, et c'est à ce moment que je décide d'ouvrir les yeux, non sans difficultés. Je gigote doucement. Il enlève sa main de ma hanche et redresse sa tête, qui était posée sur la mienne. Je le regarde, et je peux voir, grâce au peu de lumière passant à travers le volet, qu'il me sourit doucement.

_J'ai mal à la tête.
_Je sais, ce connard t'as pas loupé.

Je prends une grande inspiration.

_Ouais..

Les larmes continue de glisser sur mes joues. Elles terminent leur chemin sur le torse de Niall. Son pouce en essuit quelques unes avant de me redresser pour que je sois un peu plus contre lui.

_Je sais ce que tu dois ressentir. Enfin j'imagine. Mais.. maintenant c'est fini, et lui ce n'est plus qu'une petite merde qui ressentira de la culpabilité jusqu'à la fin de ses jours. Je l'ai senti dès que je l'ai vu que ce mec n'était pas normal et..
_Niall je suis desolée de ne pas t'avoir cru pour le coup de poing.. je le coupe.

Il rigole doucement en me faisant des papouilles dans les cheveux.

_C'est rien.. t'en fais pas. Je comprends. Enfin ce mec ne te méritait pas de toute façon. Et puis je suis là maintenant. Et avec Basile, nous ferons en sorte d'être présents pour toi. Nous n'avons pas osé en parler à ton père mais je pense que tôt ou tard il le saura. Quand il t'a vu dans les bras de Basile, ton visage humide et rougit cette nuit alors qu'il partait pour le travail, il était carrément paniqué. Mais il a préféré qu'on soit clean pour tout lui raconter ce qui n'était pas le cas, j'avais bu, et Basile était déjà monté te coucher dans ma chambre.
_Il faut que je l'appelle pour lui dire que tout va bien. Le pauvre il doit se faire un sang d'encre!

Je bascule sur le côté pour me relever, mais Niall me rattrape par le bras. Et je retombe sur le lit. La douleur que je ressens dans ma tête joue comme du tambour et c'est presque insupportable.

_Ne bouge pas. Il me murmure en se collant un peu plus contre moi. J'ai été lui parler. Je l'ai rassuré, il est rentré plus tôt pour toi. Mais je n'ai pas osé lui parler de ce qu'il s'est passé..

Je ne réponds pas. En réalité je n'y arrive pas. Ma gorge est comme gonflée et refuse de laisser sortir un seul mot.. Quand Niall parle de "ce qu'il s'est passé hier soir" le visage de Mathilde apparaît. J'ai acheté son cadeau de départ avant-hier et il ne devrait pas tarder à être livré Mathilde, celle que je considérais comme ma meilleure amie. Je lui ai tout dis. Tous mes petits comme mes grands soucis elle les connaît. Elle sait tout sur moi mais à présent je ne suis plus sûre de tout savoir sur elle. Je renifle, et me débats de Niall pour réellement me lever. Il faut que je retrouve ma chambre. J'ouvre la porte.

_Elena.. il m'appelle.

Je secoue la tête et avec difficultés je rejoints ma chambre dans laquelle je ferme la porte à clé et m'y adosse. Je me laissr glisser jusqu'au sol. En pleurant. Je ne sais pas comment j'ai pu réussir à être si naïve, mais une chose est sûre c'est que ça me servira de leçon à toujours faire confiance à n'importe qui. J'attrape mon oreiller dans lequel j'enfouis ma tête, et le flot de larmes coulant sur mes joues se multiplie. Je crie pour libérer ma douleur. Mais rien n'y fait. Elle ne fait qu'être plus intense. L'image de Baptiste se fige dans mon cerveau. Son petit sourire fier d'hier soir me hante. Sa joie de se savoir puissant et de savoir les dégâts qu'il à causé. Je sais que ce que je lui ai dis par rapport à ses parents ne l'a pas blessé, c'était juste un prétexte pour clore la "discution" et me faire encore plus de mal en me balançant une pierre en pleine tête. Et ce moment où Niall et ses amis sont intervenus. Je ne sais pas ce qu'est devenu Baptiste après.. ni Mathilde d'ailleurs. Je pense instantanément à Jules, à ce moment. Lui aussi à été prit pour un débile mais depuis plus d'une bonne année.. Est-ce qu'elle l'a aimé comme lui l'aimait, c'est à dire comme un fou? Je n'en suis plus si sûre. Il faut que je l'appelle. Le seul problème est que mon téléphone est dans ma veste, qui n'est pas dans ma chambre et je sais que quelqu'un est derrière la porte et que si je sors il verra mon visage rouge et gonflé par les larmes. Je ne doute pas qu'il m'ait entendue. Je ne veux pas le voir, je ne veux voir personne, et je ne veux pas non plus qu'on me voit dans cet état. Je n'ai pas besoin de pitié ou qu'on me console. La vie est faite des pires merdes, mais comme la chance me sourit toujours j'ai marché dans l'une d'entres elles. Je me lève, et lance mon oreiller à travers la pièce. J'en fais le tour en faisant tomber tout les petits objets incassables mais je tombe sur le cadre, ce fameux cadre, offert pour mon anniversaire. Ce cadre dans lequel une photo, où tout à l'air parfait et sincère. Dans laquelle on pourrait presque croire que nous sommes tous les quatre inséparables, que nous n'avons aucuns secrets les uns pour les autres. Et pourtant.. Je prends ce cadeau entre mes mains, le regarde un instant, les larmes me brûlent les yeux. Ma vue devient floue. J'essuie d'un revers de la main mes yeux puis elle redevient nette. En un quart de seconde, le cadre et sa photo finisse contre le mur. Ce premier se brise en plusieurs morceaux, tandis que l'image reste intact. On frappe à la porte. Je n'en tiens pas compte. La douleur est trop intense et trop présente. Soudain, j'ai une idée. Pourquoi ne pas la faire partir, cette douleur? Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt? Je trouve maintenant une utilité à ce cadeau pourri. Je me penche vers le cadre et ramasse l'un de ses bouts de verres. Je m'asseois confortablement sur mon lit, prends une grande inspiration, ferme les yeux et d'un geste bref je trace une ligne droite et horizontale sur le bas de mon poignet. (Les gars faites pas ça, c'est dangereux hein ^^) c'est fou le bien que ça fait. J'ouvre les yeux et regarde l'ouverture. Je peux apercevoir quelques gouttes de sang, mais pas assez pour atténuer ma douleur. Je recommence alors, jusqu'à me sentir mieux. J'attrape ensuite un mouchoir et essuis tout. Ça pique mais ça fait tellement de bien. Je range le bout de verre dans le tiroir de ma table de chevet, et enfile un gilet. Je regarde le reflet de mon visage dans le miroir, et après un énième coup à la porte suivi d'un:

"Elena ouvre moi, s'il te plait.."

Je finis par sortir et faire face à mon père. Qui s'étonne quand il me voit, puis il me prend dans ses bras quand je lui souris.

_Ça va papa. Je lui dis, la tête contre son épaule. J'avais juste un peu bu hier soir.
_Elena je t'ai demandé de faire attention.
_Oui mais je suis jeune et puis j'ai pas fais attention. Mais ça va maintenant.

Même si mentalement ça ne va pas. La douleur n'est plus présente et c'est comme si j'allais bien, donc, c'est mentir sans vraiment le faire, finalement.

Who I Am?    [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant