C'est pour le bien de l'humanité.

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  Toxine sonnait comme arrêt de mort. Si seulement j'étais devenue super-Sayen-zombie pour pouvoir les mordre. Mais non, j'étais toujours l'inutile Grenie tête en l'air qui n'avait de cinglant que son sens de la répartie, et eux s'amusaient en me saignant. 

Ne vous méprenez pas, j'adorerais sauver l'humanité et tout le bordel. Mais non. pas comme ça. Un remède c'est cool, tout comme les expériences et tout ça tout ça. 

Mais, la dernière fois que j'ai vérifié, je n'étais pas un rat de laboratoire, ni un cobaye. Je ne pouvais pas les laisser me pomper ainsi le sang. Toutefois, mon esprit de cinglée était shooté à je-ne-sais-trop-quel-produit. J'étais allongée sur une table, vaguement consciente du va et vient des blouses blanches autour de moi. Des cordons étaient reliés à mes veines à partir de mes coudes, et des patchs étaient ventousés sur mon crane, maintenant rasé. Adieu mes cheveux verts pour de bon.

Non loin de moi, quand j'arrivais à tourner la tête vers la gauche, je voyais Vero dans une cage, encore évanouie, et ce Judas qui lui apportait une gamelle d'eau. Ce n'est pas un chien, aurais-je voulu crier, mais un bâillon barrait mes mâchoires. Je m'agitais, tel un phoque essayant de se hisser sur la banquise, des liens maintenaient mes poignets et mes chevilles à la table d'opération. Une lumière aveuglante s'alluma au dessus de moi, et je me débâtis un peu plus. Une douce douleur se fit sentir à la base de ma nuque, et c'était comme si mon monde s'emplissait de coton.

" Chut, chut, me dit un homme en blouse blanche, tout va bien se passer, nous voulons vous examiner. Je suis le docteur Tiboh, faites moi confiance."

Un masque lui cachait la moitié du visage, et ses gants étaient déjà rougis par mon sang. C'est dur de faire confiance à ce genre de type. Pourtant, les cotons s'insinuèrent dans mon esprit et ma vue se perdit quelque part au delà de la lumière aveuglante, dans un recoin noir.

Quand je retrouvais mes esprits, la lumière était éteinte. Je restais seule, allongée sur ma table, incapable de faire le moindre mouvement. Véro dans sa cage dormait toujours, probablement shootée. Et chaque molécule de mon être me faisait souffrir le martyr. J'avais l'impression d'être en feu. Une poche de sang était reliée à mon bras, mais j'étais incapable de voir si le sang venait à moi ou partait de moi. Une autre perfusion m'apportait de quoi survivre. Et pourtant, j'étais sûre que j'allais mourir dans cet endroit.

Survivre aux bouffeurs-d'organes pour se faire charcuter par des psychopathes-fous-d'hémoglobines, c'était bien ma veine.

Le docteur Tiboh et ses acolytes entrèrent de nouveau dans mon bloc opératoire, derrière leur masque j'aurais parié les voir sourire comme la méchante reine devant son miroir quand elle croit que Blanche-Neige est morte.

"Je n'ai plus de sang  je pense, bande de cul d'huître."

Le docteur Tiboh ria, et à mon plus grand regret son rire tenait plus du rire du Père-Noël que de celui de Cruella d'Enfer. Il ordonna à ses hommes de me bâillonner à nouveau.

" Nous ne sommes pas là pour votre sang cette fois ci 08, mais pour l'étape deux."

Je savais que je n'aimerais pas l'étape deux juste au ton qu'il avait employé.

Et en effet, rien n'aurait pu me préparer.

Mon cerveau fondait sous les impulsions électriques et mon corps se contractait en tout sens sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit. Je ne maîtrisais plus rien.

Je n'avais plus rien d'humain. Ils m'avaient tout prit.

Alors, à quoi bon ?

Mes yeux se fermèrent d'eux même.

Une Cinglée parmi les ZombiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant