Chapter five.

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- Mademoiselle Dragonfly ?

J'ouvre délicatement les yeux, regardant autour de moi. Je suis toujours à l'infirmerie, et l'infirmière qui s'occupe habituellement de nous vient me réveiller avec une tasse de thé vert. Je me redresse à l'aide de mes coudes, et la remercie doucement.

- Vous vous sentez mieux ?

- Oui, merci. Les cours ont déjà débuté ?

- Non, pas encore, je vous réveille justement pour ça. Un camarade à vous viendra vous chercher.

Ce n'était pas nécessaire de me réveiller juste pour ça, mais j'imagine que je dois dire merci. Alors je souris poliment, et bois ma tasse de thé d'une traite. Le liquide chaud fait du bien à mes membres, à ma gorge nouée. J'adore le thé.

- La belle aux bois dormant est enfin réveillée, intervient une voix féminine.

- Izzy, comment ça va ? Demandais-je en commençant a me lever.

je grimace légèrement, mais la douleur n'est qu'un fléau à supporter. Je la supporte, ça tombe bien.

- C'est plutôt à moi de te le demander Carson, ça va mieux ?

Je lui souris pour la rassurer, et avance vers elle doucement pour prendre les habits quelle m'a apporté.

- Tu m'as refilé tes fringues ? Demandais-je surprise en voyant le peu de vêtement.

- Oui, un problème avec ça peut-être ?

Je préfère me taire, et me contente de partir me changer derrière le paravant. Dieu merci, c'est pas aussi court que ça en avait l'air. Une robe noire, avec des cuissardes hautes. Je ne suis pas très à l'aise ainsi, mais de toute façon je n'ai pas le choix. Je sors, et rejoint mon amie dans la salle. Elle me regarde et me sourit.

- Arrête de te plaindre, ça te va très bien.

- Arrête de mentir, ça te donne des rides, rétorquais-je en arquant un sourcil, un air moqueuse.

Elle me balance un coussin sur le visage, que je rattrape de justesse en faisant une mine choquée. C'est vraiment de la mauvaise graine. Nous rigolons et prenons la direction de la fosse, c'est le moment de s'entraîner.

Nous passons les portes, et allons nous asseoir devant avec Jace et Clary. Je suis surprise de ne pas voir Alec, c'est toujours le premier à venir s'entraîner.

- Où est Alec ? demandais-je en fouillant des yeux la salle.

Les autres haussent les épaules, se contentant de chercher rapidement du regard. C'est louche, je ferai mieux d'aller voir dans sa chambre.

- Je reviens, dis-je en me levant.

De toute façon, je ne vais rien rater, puisque je suis dispensée pour cette séance. Pas de bol. Je contourne les derniers arrivants, et arrive assez rapidement dans le dortoir. J'arrête un garçon châtain, avec des yeux marrons et un bandana dans les cheveux, pour lui demander quelle est la chambre d'Alec.

- Euh, je dirai que c'est celle de droite, toque et tu verras bien, sourit-il en me faisant un clin d'œil.

- Merci, répondis-je brièvement en lui souriant.

Il faut l'avouer, il est mignon. Je toque à la porte de droite, et personne ne me répond. Pourtant, j'entends des bruits de pas dans la pièce. Ça devient de plus en plus louche.

- Alec ?

Personne ne répond. Très bien, tant pis pour son intimité, j'ouvre la porte. Un lit défait au milieu de la pièce, avec des vêtements masculins, et féminins aussi dessus. Je crois tomber à un mauvais moment, à ce que je vois. C'est bizarre, je pensais qu'il été différent des autres, sauf s'il a une petite-amie, ce qui expliquerai cela. Enfin bon, on est toujours déçu par les choses importantes, n'est-ce pas ?

- Qu'est-ce que tu fiches ici ? L'intimité tu connais ? Questionne Alec en arrivant, une serviette autour de la taille, me fixant de ses yeux noirs.

- Tu ne répondais pas, me justifiais-je tant bien que mal.

- C'est une raison pour violer mon intimité ?

Je rougis, honteuse sûrement. C'est vraiment gênant. Je déteste me trouver en tort, et ce que je déteste le plus à part ça, c'est de devoir me justifier sur le fait que j'ai tort.

- Ouais, désolée, je voulais juste savoir si tout allait bien.

- Pourquoi ça n'irait pas ?

Son ton est vraiment glacial, voire même agressif. Je sais que notre relation n'est pas vraiment stable, on ne peut pas parler d'amitié même, mais c'est pas une raison pour être désagréable.

- Tu m'a sauvé la vie, et j'ai sauvé la tienne, on est quitte. T'as pas besoin de faire comme ci on était amis, parce qu'on ne l'est pas, crache t-il.

Très bien, en plus d'être incompétent comme archer cet homme est bipolaire. Il est désespérant.

- Heureusement d'ailleurs, parce qu'un ami comme toi je m'en passe volontiers. Je suis simplement venue parce qu'Izzy s'inquiétait, mais tu es en bonne compagnie, pas de raison de s'inquiéter alors.

Je tourne les talons et claque la porte, si je m'attendais à ça par exemple. Sérieux, c'est vraiment qu'un pauvre con. Hier il a été vraiment adorable avec moi, il est venu me voir pour s'assurer que j'aille mieux, et maintenant il fait le connard avec son air hautain et ses répliques de badboy. Je comprends que peu de gens puissent le supporter. Je voulais juste être sympathique avec lui, pour avoir la chance de connaître plus de monde qui m'aideront à cent pour cent dans ma quête pour venger mes amis, et mon institut. C'est pas grave, après tout cela reste mon combat, ce n'est pas un soldat en moins qui m'empêchera de gagner la guerre. Je sais comment me comporter au moins avec lui désormais.

Je rejoins mes amis, Jace et le garçon de tout à l'heure se battent en duel, je me demande qui va gagner. Non, sérieusement je mise tout sur Jace. Je m'assois entre Izzy et Clary, elles me regardent un peu bizarrement.

- T'as l'air chamboulé, t'as trouvé Alec ? Demande Clary.

- Lui et son caractère de merde, sans oublier les sous-vêtements d'une de ses conquêtes sur son lit double, alors oui, pour le trouver je l'ai bien trouvé.

Izzy et Clary miment un o avec leur bouche. Le fait qu'elle semble choquées me montrent que ce genre de comportement chez lui n'est pas habituel, et donc étrange. Enfin, c'est son problème après tout, pas le miens.

- Et oui Izzy, ton frère se dévergonde, dis-je sarcastique en voyant le fameux goujat rentrer.

Il me regarde un instant avec ses yeux bleus azurs, un bleu profond et pourtant dur, qui me donne encore des frissons contre mon gré. Puis, un sourire moqueur orne ses lèvres, ça sent le défi. T'inquiète pas Lightwood, je vais te rendre la monnaie de ta pièce. Tu ne perds rien pour attendre.

Dragonfly - Alec Lightwood.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant