Dragonfly - Alec Lightwood.

Chapter fifteen.

POV Carson.

Les murs blancs qui m'entourent ont une odeur de cadavre. Combien de personnes sont mortes ici ? J'imagine des tas. Ça fait déjà quatre jours, quatre maudits jours que je ruse les infirmières. Depuis la scène de l'autre jour, j'ai compris en voyant le visage de Valentin, qu'il essaye de me manipuler, de manipuler mon corps pour qu'il ne m'appartienne plus. A l'entente de son prénom, la rage de vaincre est revenu s'immiscer au creux de mon estomac. J'y laisserai sûrement ma peau, mais cette vengeance, je l'aurai. Elle compte plus pour moi que ma propre vie.

Quand je pense à l'institut, je pense à ces événements passés. J'imagine que mes amis sont morts, ceux de mon ancien institut. Antoine n'a du laisser aucun survivants. Je connais que trop bien Valentin... J'étais si heureuse de les retrouver, mais les voilà à nouveau loin de moi. J'estime avoir assez pleuré la première fois, j'ai fais mon deuil exactement comme pour Antoine, alors les perdre une nouvelle fois oui c'est douloureux, mais c'est surtout supportable.

Une infirmière rentre avec son sourire béat sur le visage, c'est une fée. Elle m'apporte mes médicaments, et comme chaque matins, une seringue l'accompagne pour m'endormir. Elle me retourne, mais lorsqu'elle allait m'ouvrir la bouche pour y déposer les médicaments, ma tête vient cogner la sienne la faisant reculer. Je me lève de la chaise, prenant la seringue qu'elle avait dans les mains, et lui insère dans le cou. Je sais que le produit met un peu de temps à agir.

« - Pourquoi je suis ici ? » demandais-je m'accroupissant a son niveau.

Ses paupières commencent à se faire lourdes. C'est une fée, ce qui veut dire que malheureusement pour elle, elle ne peut pas me mentir.

« - Il te veut pour une expérience »

« - Quelle expérience ? »

Elle allait s'endormir, mais ma main vient claquer sa joue pour la réveiller. C'est pas maintenant que tu vas me lâcher ma jolie.

« - Il a entendu dire que la lignée des Dragonfly possédait un sang particulier... Il... Souhaite... Utiliser ton sang pour... Pour... »

Et hop, une autre claque. Pas moyen, elle vient de s'endormir. Quelle plaie ! Pourquoi il veut mon sang ? Qu'est-ce qu'il a de si spécial ? Je souffle insatisfaite, et prend son badge qui me permettra sûrement de me délivrer.

Dans les couloirs de ce qui me semble être un hôpital psychiatrique, j'essaye de trouver une sortie. J'ai bien l'air folle tiens, avec ma blouse blanche, les cheveux en bataille... Au moins, je rends honneur à ce lieu.

« - Halte ! »

Je me retourne pour faire face à un garde, ou plutôt, à un sbire de Valentin. Il s'approche de moi avec une épée et des menottes. Dès qu'il est assez proche, je peux lui dérober l'épée et la planter dans son abdomen.

« - Merci pour l'arme l'ami » dis-je avec un sourire narquois.

Je continue la route, et trouve enfin une porte de sortie. Lorsque j'allais passer le portail, plusieurs hommes m'encerclèrent. Je n'ai pas peur d'eux, et comme j'ai déjà dis, si je dois y laisser ma peau, autant le faire comme un Dagonfly.

« - Ou pensais-tu aller ainsi, très chère ? »

Valentin s'avance un peu plus, me regardant avec un sourire en coin.

« - Moi ? Je comptais simplement me chercher un bon repas, dans un fast-food probablement... Ils ne livrent plus à cette heure ci, hein ? » dis-je sarcastique.

Il se met à rire, un rire jaune évidemment. Je ne lâche cependant pas mon épée, ni ma garde, même s'il avance et ses hommes aussi.

« - Tu as déjà essayé de me tuer une fois, avec cette flèche empoisonnée. Heureusement, je suis plus malin que certain. En plus, tu n'étais pas la première »

« - Quelle tristesse » répondis-je avec un faux sourire.

Un vent glacial vient nous décontenancé pendant un instant, nous faisant tous baisser un peu notre garde. Mes cheveux volent au vent, et les feuilles aussi, les gardes semblent distraits, c'est alors que j'en profite pour les attaquer. Je commence par celui derrière moi, lui tranchant la gorge. Celui de droite, je lui égratigne l'arrière du genou pour le déséquilibrer, pour ensuite donner un coup de pied derrière son genou, et le mettre à terre. Une fois au sol, ma lame vient rencontrer son cœur.

Quant à celui à ma gauche, il eut le droit au même scénario, mais par contre, celui face à moi, ayant été alerté par les cris des autres, a eu le temps de se remettre dans le bain. Il brandit alors son épée, je la contre directement en lui arrachant des mains. Il sort alors une sorte de taser électrique, et parvient à m'électrocuter le ventre, me faisant me tordre de douleur au sol.

C'est alors qu'un bruit d'explosion se fait entendre, je regarde devant moi, et aperçois l'hôpital exploser. Je me redresse alors, surprise par l'événement, mais encore plus surprise en voyant un portail se créer face à nous.

Au loin, j'aperçois une silhouette, celle de Magnus Bane. Que fait-il ici ? Seul en plus ? Valentin me fixe, on dirait bien que son sourire s'est effacé. Il s'approche de moi, et alors que j'étais en train de me relever, il saisit un couteau et une fiole. Il essaye plusieurs fois de me faire perdre du sang, mais j'évite pas mal de ses coups.

« - Carson! » crie Magnus en s'approchant.

Je fus distraite par les autres silhouettes, qui s'avancent vers nous. Je peux facilement reconnaître Izzy, Clary, Jace et Alec. Durant ma déconcentration, Valentin parvient à me rentrer sa foutue dague dans la jambe, me faisant émettre un cri.

« - Merci du cadeau »

Il récupère mon sang avec sa fiole, mais avant qu'il ne s'en aille, j'en profite pour lui donner un coup de pied dans la tête. Fallait pas être aussi proche de ma jambe. Il s'en va rapidement avec ses sbires, avec malheureusement mon sang. Quelque chose m'échappe, il avait des jours, peut-être même des semaines ici, pourquoi ne pas avoir prit mon sang avant ? Pourquoi ne pas avoir fait son expérience pendant que j'étais droguée ?

Je sens alors des mains se poser sur mes hanches, me relevant en douceur. Je reconnais l'odeur d'Alec, qui sort instantanément sa stèle pour activer ma rune de guérison. J'ai presque le souffle coupé, de retrouver tout le monde, à ma rescousse. Je pensais qu'il me laisserait, j'ai sûrement eu tort alors.

Je le remercie brièvement, me remettant surtout de mes émotions. Les autres arrivent enfin à ma hauteur, ils semblent essoufflés. Alec a sûrement été le plus rapide. Izzy me prend dans ses bras, sûrement soulagée de me retrouver. Je resserre son étreinte, même si j'ai toujours de la rancœur envers eux. Malgré tout, ça me fait plaisir de les revoir.

« - On peut rentrer ? » demandais-je en voyant le bâtiment en feu devant moi.